ont donné des prêtres en France en suscitant des vocations. J'en connais au moins trois.
Elles ont aussi donné une claque, trop douce à mon goût, à la majorité des évêques (et des médias) qui les annonçaient comme un échec prévisible.
Elles ont montré, fut-ce ponctuellement, que l'Eglise avait aussi ses jeunes, notamment françaises, qui ne soient ni des révolutionnaires ni des sinistres.
Et pour moi, ce fut un grand souvenir de la messe de Longchamp, à quelques dizaines de mètres de l'autel, avant le passage du pape quand nous recherchions notre bus.
Souvenir aussi très recueilli, même par la télévision, de la veillée.
J'étais parti avec la valeureuse paroisse St-Michel de Dijon, car mon diocèse de Langres n'avait presque rien organisé par mépris affiché du pape (comme pour la messe de Reims, d'ailleurs).
La veille à la messe, mon curé, ancien prêtre ouvrier qui vendra plus tard illégalement le maître autel de l'église de mon village, osa dire que le "le vieux avait fait son temps". J'en fus le témoin et je réponds de la précision des mots. Un ami, aujourd'hui mort, exact contemporain de Jean-Paul II, est allé le voir dans la sacristie après la messe pour lui dire qu'il ne remettrait plus les pieds à la messe avec un pareil prêtre.
Ce même curé était capable de dire à la messe de Noël : "vous les cultos, vous savez bien que le p'tiot n'a pas eu une haleine de boeuf, sinon il aurait eu une bronchite". Je réponds aussi de ces paroles. Personne n'a bronché, le curé venait d'annexer notre paroisse de huit petits villages. J'étais sidéré et blessé. Cela augurait de la suite. Mais quelques dames ont bien apprécié la leçon, leur nouveau curé décapait et allait leur réapprendre leur foi... Et puis on pouvait l'appeler par son prénom ou d'un vulgaire "Père". Plus de "Monsieur le curé" ! Les gens devenaient adultes ! Tout recommençait de zéro. Tous les livres de chants furent changés, le Gloria fut chanté selon des versions sans rapport avec l'unique texte possible, le Credo du dimanche fut réduit au symbole des apôtres. Les servants n'ont pas mis trois mois pour tous déserter.
Ceux qui critiquent les JMJ doivent aussi le faire pour tous les pélerinages et toutes les manifs...
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