Une journaliste de Church Militant a tenté d'interroger le cardinal Levada après la réunion des évêques américains à Baltimore.

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Bien que les déclarations publiques soigneusement préparées par les évêques lors de leur réunion annuelle à Baltimore cette semaine aient retenu l'attention des médias, ce sont les discussions privées avec divers membres du clergé qui ont été les plus instructives, en particulier la rencontre que j'ai eue avec Cdl. William Levada.

Jeudi, alors que plusieurs évêques quittaient l'hôtel Marriott Waterfront et attendaient dans le hall des taxis pour les conduire à l'aéroport, nous avons aperçu le cardinal Levada en train de bavarder avec d'autres évêques dans le salon.
Le cardinal, âgé de 82 ans, s'était manifesté la veille lors de la réunion à huis clos des évêques et s'était prononcé contre la mesure visant à divulguer les dossiers du prédateur sexuel Theodore McCarrick, affirmant qu'un tel vote ne ferait qu'élargir le fossé entre les évêques américains et le pape François. Levada a soutenu la proposition du cardinal Joseph Tobin selon laquelle la proposition devrait être révisée afin de manifester son soutien à l'enquête du Vatican.

William Levada, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, était auparavant archevêque de San Francisco et de Portland, où il avait obtenu un bilan mitigé en matière de réforme de la maltraitance sexuelle, renvoyant parfois les prêtres auteurs d'abus connus à un ministère actif, il a même été impliqué dans la punition d'un prêtre qui avait dénoncé les abus.

J'étais avec le journaliste de l'American Spectator, George Neumayr, dans le hall de l'hôtel. Tous les deux, nous nous sommes dirigés vers Levada pour lui poser quelques questions sur la réunion des évêques et mieux comprendre pourquoi il s'opposait à la divulgation du dossier McCarrick.

"Le Vatican mène déjà une enquête", nous a-t-il dit, et les évêques lui font confiance. Nous avons demandé comment les laïcs pouvaient faire confiance à l'enquête du Vatican lorsque le témoignage de l'archevêque Carlo Maria Viganò a révélé que le pape François avait lui-même protégé et promu McCarrick.

"Que sait Viganò?" demanda Levada, rejetant son opinion de lanceur d'alerte comme et les qualifiant d'opinions personnelles. "En outre, nous remettons en question ses motivations."

"Mais ses motivations importent moins que les preuves qu'il a présentées", ai-je dit.

"Ses motivations comptent", a rétorqué Levada, refusant de répondre aux demandes de Viganò.

(...)

"Les laïcs ont perdu confiance, ils ne croient plus en la crédibilité du Vatican dans cette affaire, ils sont las de la complicité et de la dissimulation", ai-je dit à Levada.

"Oh, les laïcs", dit-il avec un geste dédaigneux. "J'ai rencontré tellement de laïcs tout au long de ma vie, il y en a de toutes les sortes." Le ton de dédain dans sa voix était indéniable.

(...)

"Les catholiques demandent plus de transparence de la part des évêques", ai-je insisté.

"Oh, la transparence est un autre mot d'ordre des médias", a déclaré Levada, la qualifiant de "mantra" propre aux médias.
Je lui ai rappelé que les évêques eux-mêmes ont utilisé ce mot pour promettre une plus grande honnêteté et une plus grande clarté dans la gestion des abus sexuels.

"Eh bien, seulement après que les médias l'aient utilisé", a-t-il répliqué.

Lorsqu'il a été mis en cause sur l'existence d'un réseau homosexuel dans l'Église, Levada a minimisé le problème, affirmant qu'il connaissait «des prêtres homosexuels», mais un petit nombre, ce qui implique qu'ils ne posent pas vraiment de problème. Il était clair qu'il n'était pas intéressé à poursuivre cette série de questions.

J'ai trouvé toute cette conversation stérile et décevante.

https://www.churchmilitant.com/news/article/cardinal-levadas-clericalism

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