Le but, c'est de dire que les procédures ne vont pas plus vite pour "les papes Vatican II" que pour leurs prédécesseurs et que donc les procédures actuelles sont totalement ok ! Me trompé-je ?
Probablement pas !
Il n'est pas représentatif et donc pas judicieux ou pertinent de prendre comme point de comparaison, comme le fait Chicoutimi, le procès de saint Pie X, de rapidité notoire et exceptionnelle, notons-le avec deux miracles reconnus, des guérisons instantanées et parfaites, datant de 1928 et 1938, rendant possible la béatification, et deux autres guérisons du même type, reconnues parmi d'autres (
inter plures alias), survenues bien sûr après la béatification, en 1951 et 1952, rendant possible la canonisation (les détails dans les
AAS 43/1951 138-140 et 46/1954 107-109).
Il suffit de comparer le procès du pape canonisé avant lui, saint Pie V :
béatifié exactement 100 ans après sa mort, le 1 mai 1672 ; canonisé encore 40 ans plus tard, en 1712, après des dizaines de miracles (dont 69 après sa béatification).
Ces délais sont des délais plus "normaux", surtout depuis la constitution du pape Sixte-Quint de 1588 établissant la Congrégation des Rites et la procédure de canonisation (reprise dans le droit canon de 1917), et surtout pour les non-martyrs.
à la limite, le problème n'est pas celui de la rapidité ou non, mais, bien entendu, celui de la sainteté réelle. Croyez-vous vraiment que Jean XXIII soit un saint et que même s'il l'était, il devait être honoré sur les autels ?
Voilà en effet la question à poser !
(Quant au procès du pape Pie IX, s'il a été entamé et suspendu au début du XXe siècle, pour être repris sous le pape Pie XII, il a été classé sans suite encore sous ce même pape, si mes souvenirs de lecture sont bons, il faut que je vérifie.
Et cela n'est pas forcément étonnant, car même un pape immense comme Pie IX, que personnellement j'estime beaucoup pour une multitude de raisons, tout comme son successeur, n'est pas nécessairement un modèle de sainteté, et c'est bien de cela qu'il s'agit.)