Bonjour Aliocha,
Relisez donc le troisième paragraphe du texte sur lequel vous prenez appui, dans votre message :
D'une part, voici le troisième paragraphe de ce texte :
"En tout état de cause, cette élection crée le premier changement profond de la FSSPX depuis bien des années. Près de deux-tiers de ses prêtres ont été ordonnés sous le gouvernement de Mgr Fellay et ont été habitués à la ligne qu’il a su imprimer. Que peut faire son successeur dans ce contexte ? Il n’a pas trente-six choix : faire mieux ou faire dépérir. Faire mieux, c’est arracher encore mieux que ce à quoi Mgr Fellay est parvenu, à savoir une structure qui serait davantage assurée par la fermeté que pourrait garantir la nouvelle équipe. Faire pire, c’est faire marche arrière toute, transformant l’espoir de dix-huit ans de négociations en une gigantesque frustration. L’oubli élémentaire qui consistait à remercier publiquement Mgr Fellay à l’occasion de l’élection pourrait rendre un instant dubitatif. Mais on peut aussi imputer cette considération à des maladresses probablement dues à la précipitation."
D'autre part, voici mes interrogations, au contact d'une partie de ce texte :
1. "Faire mieux, c’est arracher encore mieux que ce à quoi Mgr Fellay est parvenu, à savoir une structure qui serait davantage assurée par la fermeté que pourrait garantir la nouvelle équipe."
Quel est donc le sens de cette phrase, et en particulier le sens du recours au verbe "arracher" ?
Si l'on remplace "arracher" par "arriver", cela peut donner ceci :
"Faire mieux, c’est arriver à (quelque chose d')encore mieux que ce à quoi Mgr Fellay est parvenu, à savoir une structure qui serait davantage assurée par la fermeté que pourrait garantir la nouvelle équipe."
Mais du coup se pose la question de savoir quelles sont les raisons (bonnes ou mauvaises, peu importe, à ce stade) pour lesquelles l'auteur du texte semble considérer, grosso modo, qu'en aval du travail effectué par Mgr Fellay, la FSSPX gagnerait à disposer d'une structure qui pourrait remédier à un déficit de leadership au sommet, dont la FSSPX a souffert, du fait ou, en tout cas, du temps de Mgr Fellay.
2. "Faire pire, c’est faire marche arrière toute, transformant l’espoir de dix-huit ans de négociations en une gigantesque frustration."
Dix-huit de négociations ? Les discussions entre Ecône et Rome, depuis l'an 2000, ont-elles été de véritables négociations, qui auraient duré pendant dix-huit, d'une manière ininterrompue ? Ne sommes-nous pas là en présence d'une interprétation rétrospective quelque peu artificielle ou incantatoire ?
3. "L’oubli élémentaire qui consistait à remercier publiquement Mgr Fellay à l’occasion de l’élection pourrait rendre un instant dubitatif. Mais on peut aussi imputer cette considération à des maladresses probablement dues à la précipitation."
C'est mal écrit et/ou mal traduit, car cela ressemble fort à une traduction hâtive (via Google ?) ; je suppose que ces phrases signifient :
"L'oubli de l'attitude élémentaire qui aurait consisté à remercier publiquement Mgr Fellay, à l'occasion de l'élection, pourrait rendre un instant dubitatif. Mais on peut aussi imputer cet oubli à une maladresse probablement due à la précipitation."
Notamment à cause de ce paragraphe, je suis dubitatif, c'est le cas de le dire, sur l'ensemble de ce texte, même si j'ai peut-être tort de l'être.
Je vous prie de bien vouloir m'excuser, si jamais j'ai mal cherché, ou trop cherché, "la petite bête", et je vous souhaite une bonne journée.
Scrutator.
PS :
a) C'est moi qui lit mal, ou c'est l'auteur du texte qui laisse entendre que c'est "notamment" à cause d'un manque de fermeté, en interne, que Mgr Fellay n'a pas pu, pas su, ou pas voulu aller au bout d'un rapprochement, en direction de "Rome" ?
b) L'un des liseurs peut-il rappeler quelle est la version officielle de la FSSPX, sur l'échec des négociations qui a été subi en 2012 ?