...dans les paroisses "ordinaires", il y aurait de quoi s'inquiéter.

Par exemple : pour la préparation au baptême, je vois arriver des couples qui ont déjà suivi cette préparation - mais qui n'ont jamais entendu parler du péché originel.

Pour le mariage, on voit arriver des couples "préparés" qui vivent ensemble depuis des années, ont un enfant de 2 ans (pas baptisé), ne pratiquent pas, etc...

Un confrère me racontait qu'il avait reçu un tel couple "préparé". Il leur explique qu'il faudrait se confesser avant de recevoir le sacrement (mais est-ce qu'ils ont réellement l'intention de recevoir un sacrement ? Ou bien d'avoir juste une petite séance à l'église pour le folklore ?...) :
- Se confesser ? Mais pourquoi ?... Nous n'avons pas fait de mal !
- Comment ?!... Vous vivez ensemble depuis 3 ans, c'est une faute grave contre le mariage !
- Euh...
- Vous ne pratiquez pas, vous n'allez pas à la Messe le dimanche !...
- Euh...

Et ce confrère leur avait encore rappelé une 3° faute grave, je ne sais plus laquelle.
Mais ce qui est sûr, c'est que les laïcs super-bien-formés ne leur en avaient pas parlé.
Et on pourrait ajouter d'autres devoirs et obligations graves auxquels on ne pense pas toujours :
Le devoir de faire baptiser l'enfant, et en plus : dans les premières semaines (canon 867). Cela, on n'en parle jamais.
De communier au moins une fois l'an (en état de grâce, bien sûr, ce qui suppose de se confesser - or, au passage, il y a justement le devoir de confesser au minimum une fois l'an tous ses "péchés graves" (sic : canon 988).
De recevoir le sacrement de Confirmation, si ça n'a pas été fait
(Can. 890 : Les fidèles sont tenus par l’obligation de recevoir ce sacrement en temps opportun (...) : ce canon concerne un devoir pour tous les fidèles, pas seulement les futurs mariés.)

Bien sûr, quand on reçoit une brebis égarée, on ne va pas l'assommer avec un catalogue d'obligations qu'elle aurait dû accomplir.
Mais quand on voit que l'intéressé promet tout et n'importe quoi et n'a pas la moindre intention de pratiquer par la suite, on est obligé de conclure que (pratiquement) tous ces mariages de non-pratiquants sont sacrilèges, et précédés ou non d'une confession sacrilège et invalide.

Et je m'interroge donc sur la préparation qui est donnée...

Ajoutons la pratique des paroisses de confirmer, avant même tout début de préparation, la date et l'église choisie près d'un an à l'avance. De telle sorte que la salle de réception est réservée, et qu'il impensable d'annuler ou de reporter le mariage en cas préparation chaotique.

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