Relevons que Bugnini a exposé avec des propos d’une duplicité cynique son approche de la réforme liturgique, à l’occasion d’une réunion de travail le 11 octobre 1961, en s’adressant à un groupe de membres et consulteurs du Consilium en ces termes :
« Le plus ennuyeux pour les articles de notre Constitution serait qu’ils fussent rejetés par la Commission centrale, voire par le Concile lui-même. C’est pourquoi il faut que nous marchions prudemment, et discrètement.
Que prudemment les choses soient proposées sous un biais acceptable (modo acceptabile), soit, à mon avis, en des termes tels qu’on dise beaucoup sans que rien paraisse dit : qu’on dise beaucoup en germe seulement (in nuce) et ainsi qu’une porte soit laissée ouverte à des déductions et des applications postconciliaires légitimes et possibles ; que rien ne soit dit qui sente trop la nouveauté, aucune de ces choses qui, même insignifiantes et innocentes, pourraient contredire tout le reste. Il faut avancer discrètement. Il ne faut pas tout demander au Concile ni trop exiger de lui, mais l’essentiel, les principes fondamentaux. »
Déclaration en latin du P. Bugnini à l'ouverture de la réunion du 11 octobre 1961, dans Angelo Lameri, La « Pontificia Commissio de sacra liturgia praeparatoria Concilii Vaticani II ». Documenti, Testi, Verbali, Rome, CLV?Edizioni Liturgiche, 2013, 882 pages, p. 433. Traduction revue par Benoît Le Roux.
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