Malgré les promesses de la Sainte Vierge ("le dogme de la foi se conservera au Portugal"), ledit pays apparaît comme sinistré depuis les années 1970. L'Église subit une certaine culpabilité du fait de sa proximité avec le pouvoir salazarien. Pourtant, une situation identique en Espagne n'aboutit pas à une crise d'identité. Peut-être est-ce parce que l'Église s'est un peu détachée du franquisme et aussi parce que les élites catholiques (Opus Dei) ont incarné la phase modernisatrice du pouvoir. Au Portugal, rien de tout cela. Je pense aussi que la montée de la gauche a influencé l'Église. En Espagne, la transition s'est aussi faite avec la droite et Franco eut l'intelligence de préparer un "après" (la restauration de la monarchie) qui a accompagné le retour de la démocratie.
Il faut aussi ajouter un fait élémentaire: l'existence d'un catholicisme piétiste (un peu comme en Irlande), le fait d'être trop facilement identifié aux "meubles" et, peut-être, une formation un peu scolastique des clercs. Ce genre de situation a certainement été un terrain idéal pour le modernisme, qui n'en demandait pas tant. Soyons francs, cher Luc: les chrétientés latines dans leur phase pré-conciliaire n'ont pas brillé par leur formation intellectuelle et doctrinale. L'Argentine peut en témoigner, mais là, je préfère me taire, car certains exemples récents sont assez probants.
Ce ne sont que de maigres explications.
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