Il y a certes le précédent de Vaclav Havel dont la pensée n'était pas totalement extérieure à celle d'une certaine intelligentsia de gauche. En Russie, on n'a pas appelé Soljénitsine au pouvoir, mais Eltsine qui succéda à Gorbatchev, dont je me suis toujours demandé s'il ne s'était pas laissé infiltrer pour détruire le régime de l'intérieur sans provoquer le chaos. De même, les ultras de la Révolution française appartenaient aux élites instruites à qui l'Ancien régime permettait de se hisser dans la société. Le ressaisissement napoléonien a sonné la fin de la récréation du désordre et de la terreur. Ce glas de la Révolution au prétexte de la transporter sous bénéfice d'inventaire a été sonné par un général appartenant à l'ancienne petite noblesse corse et élevé pour exercer les fonctions traditionnelles de la noblesse en armes. Napoléon a été l'insinérateur de tous les héritages, beaucoup plus opportuniste en matière religieuse que ne le sera jamais Poutine. Et que dire de Maurras, soldat de l'Église romaine étranger à la mentalité évangélique? Au moins Poutine essaie-t-il de dresser un bilan sincère et conforme à la foi dont il paraît vivre. À quoi servent les dissidents? Soljénitsine ne l'a jamais mieux défini que dans ces paroles que ne cesse de répéter Philippe de Villiers, qui lui non plus n'a jamais été au pouvoir, pas plus que Jean-Luc Mélenchon ou que Madame Le Pen, qui offrent pourtant des alternatives de gouvernement sans jamais y être appelés. Un dissident sert moins à se rebeller contre un régime liberticide qu'à identifier les murs porteurs. Un dissident est, un peu comme un chrétien, un contre-pouvoir qui s'oppose à celui du monde sans avoir vocation à le gouverner.
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