Ci-dessous, attestée par les papes de Pie IX à Pie XII.
J'espère que vous les reconnaissez pour papes, et leur enseignement non seulement comme digne d'intérêt, mais aussi comme faisant autorité.
Une doctrine aussi cohérente et répétée a toutes les chances de faire partie du Magistère ordinaire et universel, qui est infaillible.
Bien à vous
Collatio de citations sur le ministère de Pierre, des papes de Pie IX à Pie XII, ordonnées et classées.
Doctrine de la vérité catholique, dont personne ne peut s’écarter sans danger pour sa foi et son salut
Le magistère, en matière de foi et de mœurs, doit être pour tout théologien la règle prochaine et universelle de vérité
La Révélation
Par la Révélation, Dieu se fait connaître, et opère l’Histoire du Salut, l’Incarnation et la Rédemption
La Trinité Sainte se donne à connaître par la foi, [qui est une grâce] surnaturelle
La foi suppose l’adhésion de la raison et de la volonté soutenues par la grâce
Le dépôt de la Foi est la Révélation du Christ, Royaume de Dieu, transmise par les Apôtres
Unité de la Vérité
Dieu, Souveraine Vérité, a créé toutes choses, ainsi que l’intelligence humaine, qu’Il dirige
L’intelligence humaine tire la vérité dans la nature des choses
L’esprit humain ne peut rien découvrir de vrai qui s’oppose à une vérité déjà acquise
L’intelligence humaine élève progressivement le vrai sur le vrai, selon l’ordre et la complexion discernés
L’Église
Dieu se révèle dans l’Église catholique fondée par le Verbe de Dieu fait chair : Jésus, Christ et Archipasteur
Le Christ prête son assistance continuelle à l’Église dans l’accomplissement ininterrompu de sa mission
L’Église subsiste aujourd’hui et toujours exactement la même qu’aux temps apostoliques
La direction du Christ ne se limite pas à un mode invisible ou extraordinaire
L’unique véritable Église reste perpétuellement telle qu'Il l'a instituée Lui-même pour le salut de tous
Jamais l'Épouse mystique du Christ n'a été souillée, et par la Volonté de son Fondateur, ne le sera jamais
L'Épouse du Christ ne peut commettre un adultère : elle est intacte et pure, connaît une seule demeure
Seule l'Église catholique est celle qui garde le vrai culte
Elle est la source de vérité, la demeure de la foi, le temple de Dieu
Qui n'y entre pas ou qui en sort, se prive de tout espoir de vie et de salut.
Que nul ne se flatte d'une lutte obstinée, car c'est une question de vie et de salut, de perte et de mort
Le Christ a établi l’Église
en société parfaite, extérieure par nature et perceptible aux sens
avec la mission de continuer dans l'avenir l'œuvre de salut du genre humain
sous la conduite d'un seul chef
par l'enseignement de vive voix
par l'administration des sacrements, sources de la grâce céleste
Dans les paraboles, le Christ l'a déclarée semblable
à un royaume
à une maison
à un bercail
à un troupeau
L’Église a reçu l’ordre de conduire tous les hommes au salut éternel, sans distinction de temps ni de lieu
Elle ne pouvait donc ni finir ni s'éteindre à la mort de son Fondateur et des Apôtres
Dans l'accomplissement continu de cette mission, le Christ Lui-même lui prête son assistance continuelle
L’unité de l’Église ne peut naître que d'un unique chef
Pierre
Pierre, Vicaire du Christ, est le principe durable et le fondement visible de l’unité dans la foi et la charité
Titres donnés à Pierre
Pierre, saint et très bienheureux, est
Chef et tête des Apôtres
Colonne de la foi
Fondement de l’Église catholique
Gardien des clefs du Royaume du Seigneur Jésus, Christ
Vrai Vicaire du Christ
Père et docteur de tous les chrétiens
Tête de toute l’Église
Le don du Christ à Pierre
Le Christ donne à Simon un nom nouveau, Kephas, qui signifie pierre, et témoigne du don personnel :
d’un charisme de solidité, de par l’assistance particulière du Christ
d’une mission : pierre de fondation de l’unique Église du Christ
d’un pouvoir : détenteur sur la terre des clefs du Royaume des Cieux
d’une institution qui perpétue dans le temps de l’Église le ministère de l’Archipasteur
Le Christ fait ce don à Pierre personnellement, immédiatement, et directement
Le Christ fait ce don à Pierre de préférence aux autres Apôtres, pris isolément ou tous ensemble
Le Christ par ce don établit Pierre Chef des Apôtres, Tête visible de toute l’Église militante
Le Christ fait ce don à Pierre, en raison d’une préférence
Perpétuité de Pierre
Le Christ fait ce don à Pierre, et en lui à ses Successeurs à venir
Le Christ opère cette institution pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église
Cette institution dure donc toujours dans l’Église, par l’autorité du Christ
Cette institution par le Christ est de droit divin
Titres du Successeur de Pierre
Avec Pierre et en Pierre, son Successeur est lui aussi personnellement
Vrai Vicaire du Christ
Père et docteur de tous les chrétiens
Tête de toute l’Église
Le Christ en son Vicaire
Le Christ et son Vicaire ne forment qu’une seule Tête
Le divin Rédempteur gouverne son Corps mystique visiblement et ordinairement par son Vicaire sur la terre
Il est impossible de s’attacher au Christ Tête de l’Église sans adhérer fidèlement à son Vicaire sur la terre
Supprimer le Chef visible en brisant les liens lumineux de l’unité :
obscurcit et déforme le Corps mystique du Rédempteur
empêche les hommes en quête du Port du Salut éternel de le reconnaître
Primauté de l’Église de Rome
Pierre a fondé et consacré par son sang le Siège de Rome [Babylone, victoire sur le prince de ce monde]
Ses Successeurs reçoivent directement, par l’institution du Christ, la primauté de Pierre sur toute l’Église
Le Pontife romain reçoit son pouvoir de ministère du Christ, en la personne de Pierre, dont il est Successeur
Jusqu’à maintenant, et toujours, Pierre, dans sa personne, vit, préside, exerce le pouvoir de juger
L’Église de Rome, par son origine supérieure, assure l’unité de tous dans la charité et la foi
Ceux qui se tournent vers Rome reçoivent du Saint-Siège les droits de la vénérable communion
Ils sont alors unis à l’évêque de Rome comme des membres unis à la tête dans l’assemblage d’un seul corps
Par l’unité de communion avec le Pontife romain, l'Église est un seul troupeau sous un seul pasteur
Le Collège épiscopal uni à Pierre
Les évêques ont eux aussi un pouvoir de juridiction épiscopal et immédiat
Ils le reçoivent du Christ par la succession apostolique
Il leur est donné pour paître et gouverner en vrais pasteurs le troupeau qui leur est confié
Le pasteur suprême et universel affirme, affermit, et défend ce pouvoir des évêques, qui est son honneur
La primauté de pouvoir de juridiction
Pierre et ses Successeurs ont plein pouvoir de paître, régir, et gouverner toute l’Église par toute la terre
Ils ont ainsi une primauté :
De juridiction véritable et proprement dite, et non seulement d’honneur, direction, ou inspection
De pouvoir ordinaire, pouvoir de juridiction vraiment épiscopal et immédiat
Sur toute l’Église : toutes les Églises, tous les pasteurs, tous les fidèles, pris isolément ou ensemble
De juridiction sur les questions de foi, de mœurs, de discipline, et de gouvernement de l’Église
Ils ont :
Plénitude totale du pouvoir suprême, plénier et souverain de juridiction sur toute l’Église
Pouvoir ordinaire et immédiat sur tous et chacun des fidèles, pasteurs, églises
En particulier, pouvoir suprême du magistère
Le droit divin de la primauté apostolique place le Pontife romain au-dessus de toute l’Église
Il est donc juge suprême des fidèles, et peut être recours pour toute cause de la juridiction ecclésiastique
Aucune autorité n’est supérieure au jugement du Siège apostolique
Le jugement du Siège apostolique ne doit être remis en question par personne
Personne n’a le droit de juger les décisions du Siège apostolique
Le concile œcuménique n’est pas une autorité supérieure au Pontife romain
Liberté du Chef de l’Église
Ce qui est décidé par le Siège apostolique ou par son autorité pour le gouvernement de l'Église
a force et valeur par soi, et non par la confirmation du placet du pouvoir civil
Le Pontife romain a le droit de communiquer librement, dans l’exercice de sa charge,
avec pasteurs et troupeaux de toute l’Église,
pour pouvoir les enseigner et les gouverner dans la voie du salut
Le Siège Apostolique n’a pas à être assujetti au pouvoir civil
Magistère
Le magistère de l’Église
a été établi pour que les vérités révélées
subsistent perpétuellement intactes
soient transmises facilement et sûrement à la connaissance des hommes
s’exerce chaque jour par le Pontife romain et les évêques en communion avec lui
comporte le devoir de procéder opportunément à des définitions en formes et termes solennels
pour résister plus efficacement aux erreurs et attaques des hérétiques
pour imprimer dans l’esprit des fidèles les vérités avec plus de clarté et de précision
éclaire et dégage ce qui n’est contenu qu’obscurément et comme implicitement dans la Révélation
Dieu a confié à l’Église enseignante la garde et l’interprétation de sa Parole
L’Église enseignante a pour mission de déterminer les doctrines enfermées dans la Révélation divine
Jamais l’Eglise ne renoncera à l'intégrité de la foi et tolérera l’erreur
Il faut se confier à son magistère et à son gouvernement
Dans l’Église, le Docteur suprême est le Pontife romain
Les questions sur la foi [et la vie chrétienne] sont résolues par celui qui préside à l'Église tout entière
Sa sentence doit être acceptée par l’Église avec fermeté
A l'autorité du Souverain Pontife seul il appartient :
de publier un nouveau symbole,
de décerner toutes les autres choses qui regardent l'Église universelle
Ainsi l’unité de la Foi de l’Église est sauvegardée
Charisme de vérité de Pierre et ses Successeurs
Avec l’assistance du Saint-Esprit, les Successeurs de Pierre gardent fidèlement et exposent saintement la foi
La religion catholique a toujours été gardée sans tache dans le Siège apostolique
Le Siège de Pierre demeure pur de toute erreur, aux termes de la Promesse du Seigneur et Sauveur
La solidité entière et vraie de la religion catholique réside dans la communion que prêche le Siège apostolique
Il faut espérer mériter de demeurer dans cette communion, de ne se séparer en rien de sa foi et sa doctrine
On doit tenir ce que, conforme à la doctrine apostolique, les papes reconnaissent avec l’aide de Dieu
Dieu a accordé à Pierre et ses Successeurs un charisme de vérité et de foi à jamais indéfectible
Ministère de vérité de la Chaire de Pierre
Pierre et ses Successeurs en cette chaire exercent leur haute charge avec l’assistance du Saint-Esprit
pour le salut de tous
pour écarter les nourritures empoisonnées de l’erreur
pour nourrir le troupeau universel de l’aliment de la doctrine céleste
pour supprimer toute occasion de schisme
pour conserver l’Église dans l’unité
pour que l’Église établie sur son fondement tienne ferme contre les Portes de l’Enfer
La sainte Église romaine en son Chef
possède la primauté souveraine et l’autorité entière sur l’ensemble de l’Église catholique
la reçoit, avec la plénitude du pouvoir, du Seigneur Lui-même, en la personne de Pierre
La sainte Église romaine doit par-dessus tout défendre la foi
Les questions sur la foi doivent être définies par son jugement
Zèle des papes pour la Vérité
Les Pontifes romains ont :
travaillé infatigablement à la propagation de la doctrine salutaire du Christ
veillé avec un soin égal à sa conservation authentique et pure
Magistère extraordinaire
Une proclamation du magistère extraordinaire
ou bien rend manifeste ce qui jusque-là pouvait peut-être paraître obscur à plusieurs
ou bien prescrit de regarder comme de foi ce que, auparavant, certains mettaient en discussion
n’ajoute rien à la somme des vérités contenues, au moins implicitement, dans le dépôt de la Foi
L’acte de foi chrétienne
La foi chrétienne ne repose pas sur l'autorité de la raison humaine, mais sur celle de la raison divine
Ce que Dieu révèle est cru :
non à cause de l'évidence intrinsèque de la vérité, perçue par la lumière naturelle de notre raison
mais à cause de l'autorité de Dieu, qui révèle et qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper
Nous devons donc donner un égal et entier assentiment
à chacune des choses manifestement contenues dans la révélation de Dieu.
Domaine du magistère
Il appartient de droit divin à l'Église et, dans l'Église, au Pontife Romain,
de déterminer ce qu'il faut croire et ce qu'il faut faire,
dans les deux ordres des choses qui se rapportent
à Dieu, principe de la béatitude que nous espérons
Le Pontife romain juge avec autorité de ce que renferme la Parole de Dieu
Le Pontife romain décide quelles doctrines concordent avec elle ou la contredisent
à l'homme lui-même et aux moyens d'arriver à cette béatitude
Le Pontife romain détermine, dans la sphère de la morale
ce qui est bien, ce qui est mal
ce qu’il est nécessaire d’accomplir et d’éviter pour parvenir au salut éternel
Le Pontife romain est l’interprète infaillible de la Parole de Dieu, et le guide sûr de la vie humaine
L’unité de l’acte de foi
La vertu surnaturelle de foi a pour objet formel l'autorité de Dieu révélant
L’autorité de Dieu révélant ne souffre aucune distinction dans l’assentiment accordé aux dogmes de foi
Tous les vrais disciples du Christ accordent aux différents dogmes la même foi dans un même acte
Les décrets solennels où l’Église proclame le dogme ont la même certitude
Les dogmes s’imposent avec la même force à notre foi, car c’est Dieu Qui les a révélés
La vertu d’obéissance
La perfection de l’obéissance est le signe caractéristique auquel on peut reconnaître les catholiques
L’obéissance doit être parfaite car elle appartient à l’essence de la foi
L’obéissance, comme la foi, ne peut être partagée
Si l’obéissance n’est pas absolue et parfaite en tout point, elle n’a plus que le nom d’obéissance
L’union des esprits réclame
parfait accord dans la même foi
parfaite soumission et obéissance des volontés
à l'Église et au Pontife romain
comme à Dieu Lui-même
L’obéissance due au Pontife romain
Tous et chacun sont tenus au devoir de subordination hiérarchique et vraie obéissance au Vicaire du Christ
On doit une parfaite soumission et obéissance des volontés au Pontife Romain, comme à Dieu Lui-même
Qui ne reconnaît et n’accepte par son obéissance
l’autorité et le pouvoir de Pierre et de ses légitimes Successeurs
ne se trouve ni ne demeure dans l’unique Église du Christ
L’obéissance due aux enseignements des Pontifes romains
Lorsqu'on trace les limites de l'obéissance due aux pasteurs des âmes et surtout au Pontife Romain :
Il ne faut pas penser qu'elles renferment seulement les dogmes auxquels l'intelligence doit adhérer et dont le rejet opiniâtre constitue le crime d'hérésie
Il ne suffirait même pas de donner un sincère et ferme assentiment aux doctrines qui, sans avoir été jamais définies par aucun jugement solennel de l'Église, sont cependant proposées à notre foi, par son magistère ordinaire et universel, comme étant divinement révélées, et qui, d'après le Concile du Vatican, doivent être crues de foi catholique et divine
Il faut, en outre, que les chrétiens considèrent comme un devoir de se laisser régir, gouverner, et guider par l'autorité des évêques, et surtout par celle du Siège Apostolique
Le libre examen n’est pas catholique
Qui adhère à la doctrine de l'Église comme à une règle infaillible
donne son assentiment à tout ce que l'Église enseigne
Qui, parmi les choses que l'Église enseigne, retient ce qui lui plaît et exclut ce qui ne lui plaît pas
adhère à sa propre volonté et non à la doctrine de l'Église, en tant qu'elle est une règle infaillible
Qui n'adhère pas, comme à une règle infaillible et divine,
à la doctrine de l'Église qui procède de la vérité première manifestée dans les Saintes Ecritures
n'a pas la foi habituelle, mais possède autrement que par la foi les choses qui sont de son domaine
Après avoir rejeté le divin magistère de l'Église
les choses de la religion sont abandonnées au jugement privé de chacun
Ceux qui sont séparés de la véritable Église se plaignent souvent, et publiquement, de leurs désaccords
en matière dogmatique, au point d'avouer, comme malgré eux, la nécessité d'un magistère vivant
L’obéissance au magistère
La foi divine et catholique est due
Au contenu des Saintes Ecritures et de la tradition
Aux vérités que l’Église propose comme divinement révélées
Par un jugement solennel
Par son magistère ordinaire et universel
Nul fidèle ne peut :
infirmer l'autorité des Conciles,
contredire librement à leurs actes,
se faire juge des lois qu'ils ont portées
affirmer avec assurance tout ce qui lui paraît vrai, indépendamment des jugements des Conciles
Ce qui est proposé dans les lettres Encycliques :
exige de soi l’assentiment, bien que les Papes n’y exercent pas pouvoir suprême de leur magistère
relève du magistère ordinaire, pour qui vaut aussi la Parole « Qui vous écoute, M’écoute »
appartient d’ailleurs le plus souvent depuis longtemps à la doctrine catholique
Si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question
alors, conformément à l'esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes
cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologien
>>> Où on retrouve à propos des Actes du magistère le plus général : « le Siège de Pierre n’est jugé par personne »
Méthode pour aborder la Révélation sous la conduite du Magistère
L'Église précise sa doctrine par la voie ordinaire ou par la voie extraordinaire
La compréhension de cette doctrine se fait en remontant du clair vers l’obscur
Une doctrine définie par l’Église est contenue dans les sources dans le sens même où l’Église l’a définie
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