Se servir du taux de réussite pour gifler ceux qui laissaient entendre que l'Angelus n'était pas au niveau, c'est légitime et même assez réjouissant.
En revanche, penser que c'est un brevet d'excellence, voilà qui est ridicule. Les 100% de réussite au bac sont devenus communs. S'en gargariser est assez décalé. Certains lycées ont ces taux pour les mention au moins AB (à Stanislas en 2016, par exemple, sur 297 élèves, tous ont eu au moins la mention AB et 292 ont eu au moins B...). À quel prix ?
Faut-il prendre en compte les élèves depuis la classe de seconde ? Dans l'idéal, oui, mais ça n'est pas si évident. Entre ceux qui partent pour cause de déménagement ou autre, et ceux qui arrivent entre temps, les données sont faussées.
Le bon indicateur, il me semble, est le taux d'intégration dans les établissements sélectifs post-bac. Il ne faut pas perdre de vue que les prépas, par exemple, sélectionnent leurs futurs étudiants bien avant que l'examen du bac commence. Et il faut bien reconnaître que, souvent, un dossier provenant d'un établissement hors-contrat suscite la méfiance. Rien à voir avec un quelconque a priori religieux ; simplement, il y a de tout dans le hors-contrat et les établissements post-bac connaissent rarement les lycées hors-contrat.
Bonne route au nouvel établissement Saint-Gabriel !
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