Le coup de gueule d'Alain Sanders sur Présent de ce jour :

"Depuis que le pape François a relativisé les abominations de Daech en expliquant qu’il connaissait des gens, baptisés catholiques, impliqués dans des faits divers violents, nous avons droit tous les dimanches – mais pas seulement – à des prêches destinés à convaincre les cathos-gogos que l’islam est une religion d’amour, de paix, de tolérance. Cette langue de buis donne la nausée.

Cette trahison des clercs est encore plus insupportable quand elle émane d’ecclésiastiques qui, eux, devraient être vaccinés contre de telles forgeries. Deux exemples récents. L’un à Gozo, dans la très catholique île de Malte. L’autre à Carnoux-en-Provence et dans son église Notre-Dame d’Afrique.
Le 15 août dernier, jour de l’Assomption de la Sainte Vierge, l’évêque de Gozo, Mgr Mario Grech, a invité dans la cathédrale l’imam de la communauté musulmane (eh oui, ils ont ça, eux aussi…), Mohamed El Sadi.
Dans son homélie cet évêque, qui n’ignore pourtant rien du martyre subi – du fait des musulmans – par les chrétiens maltais pendant des siècles, y est allé de son prêchi-prêcha qui ne trompe plus personne : « La religion qui utilise la violence est en contradiction avec elle-même. » Même une religion dont le moteur principal est le djihad ? Il a ajouté : « J’ai invité l’imam El Sadi à se joindre à nous, nous prions Dieu pour la paix. Les musulmans ont un grand respect de Dieu. » Rencontre de El Sadi et de El Maso…
L’imam, qui n’en est sans doute pas à une tâqiya près, y est allé de son discours lénifiant : « L’islam et la chrétienté sont pour la tolérance, la paix et le respect mutuel. » Tu l’as dit, mufti… Commentaires de quelques Maltais à qui on ne la fait pas : « Quelle farce ! », « Qui peut encore croire ça ? », et même, plus rudement : « Tout ça, c’est des conneries ! »

Plus près de nous, géographiquement, l’église Notre-Dame d’Afrique de Carnoux-en-Provence, une ville créée ex nihilo par des rapatriés du Maroc et d’Algérie dans les années cinquante-soixante.
Une ville qui s’honore, sur sa place centrale, d’une stèle à l’effigie de Lyautey.
C’est là – provocation évidente – que l’archevêque de Marseille, président de la Conférence des évêques de France, a placé la messe du 15 août « sous le signe de la fraternité islamo-chrétienne ». Et il a même trouvé un prêtre pied-rouge, l’évêque auxiliaire de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, pour déclarer, à la manière d’un Mgr Mohammed Duval de sinistre mémoire, que les pieds-noirs sont en mesure de témoigner « qu’une fraternité est possible entre chrétiens et musulmans, comme lorsque nous vivions sous le soleil généreux de Constantine, d’Oran et d’Alger ». Constantine et ses attentats FLN contre les chrétiens et les juifs (1) ? Oran et ses massacres de masse le 5 juillet 1962 ? Alger et les bombes qui, dans les lieux publics, ont fauché des dizaines d’innocents ?

Le curé de Notre-Dame d’Afrique, le père Bernard Lucchesi, a participé à cette mascarade. Avec cette remarque toutefois : « Les attentats rappellent à certains de mes paroissiens âgés l’atmosphère de 1962 et ravivent en eux d’anciennes blessures liées à leur histoire. » Je ne sais pas, comme je l’ai fait régulièrement depuis 1962, si je retournerai jamais à Carnoux.
(1) Parmi les victimes, l’oncle d’Enrico Macias.

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