C'est tout à fait vrai, ce que vous nous racontez-là, cher Candidus.
Hier soir encore, en torturant des séminaristes, je me faisais la réflexion à moi-même: "mon vieil Abenader, tu n'est pas assez stalinien".
Non, parce que faut savoir que les sédévacs - dont l'appellation officielle est: "Union des Réactionnaires Sifflotants et Sédévacantistes" - entre nous, on dit URSS, c'est plus court - fonctionnent ainsi:
tout en haut de notre parti, on a une institution, nommée Commission internationale (Comintern) qui envoie des hordes de gaillards nourris exclusivement à la viande, pour l'agressivité, dans tous les diocèses du monde, afin de procéder à des rafles soit de prêtres, soit d'évêques, soit de simples fidèles, si on ne trouve pas mieux.
Ensuite, on les fait passer en procès, et comme on les reconnait toujours coupables, on les envoie dans des grands goulags de rééducation doctrinale. On a plus de trois cents camps de ce genre, près de chez vous, il y en a sûrement un, vu qu'on est sur tous les continents, et même, depuis peu, sur la lune. Là, en les privant totalement de sommeil, on les oblige à recopier cent fois tous les sermons de Mgr Fellay, et de traduire en latin tous les éditos de Jérôme Bourbon. Dès qu'ils font une faute d'orthographe, ou de traduction, les pauvres, on les chatouille avec un plumeau jusqu'à ce que mort (de rire) s'ensuive.
Pour les plus récalcitrants, on procède différemment. Eux, on les laisse dormir, et on s'introduit dans leurs rêves, habillés avec un pull rayé rouge et vert, on se brûle le visage pour faire plus peur, et à l'aide d'un gant muni de quatre lames acérées on les taille en rondelles, ou en émincé, ça dépend des jours.
Et ouais, on rigole pas, nous autres. Pour vous dire, à côté de nous, Saloth Sâr, c'est une danseuse.
Donc non, cher Candidus, vos propos ne sont nullement capliotractés, ils sont marqués du coin du bon sens.