En voyage dans le sud-ouest de l'Irlande il y a quelques années, j'avais été frappé de constater que des villages dont les églises, en France, seraient fermées depuis bien des années, avaient encore la messe quotidienne, et qu'il s'y trouvait encore une certaine quantité de paroissiens, parmi lesquels il est vrai assez peu de jeunes, pour y assister. J'avais été frappé également par les effectifs qu'aligne encore le clergé des paroisses urbaines (quatre ou cinq vicaires à St-Jean-Baptiste de Tralee, si je me souviens bien).
Au vu de la manière dont les choses évoluent, il faut craindre que l'effondrement déjà très prononcé s'accélère d'une manière drastique.
Tout cela est d'autant plus triste que malgré l'attiédissement et le fléchissement doctrinal et pastoral décrits par Fils de Marie et Luc Perrin, malgré une liturgie effectivement très indigente, pour ce que j'ai pu en voir, il reste encore quelques belles choses dans ce catholicisme irlandais qui malheureusement se décompose : j'ai eu tout de même l'impression (peut-être fausse) d'une dévotion eucharistique et d'une dévotion mariale plus marquées qu'en France, et je me souviens de tracts fort énergiques de la Légion de Marie sur les questions de doctrine et de morale, en évidence dans une paroisse qui n'était pas particulièrement conservatrice.
Il reste à espérer que Dieu donnera à l'Eglise d'Irlande de revivre ce qu'elle a accompli dans la seconde moitié du XIXe siècle, quand la pratique passa d'un tiers à neuf dixièmes de la population.
Peregrinus
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