par une fiction aussi indigente?
Je l'ai visionnée grâce au lien que vous nous avez donné pour sa rediffusion en replay.
Eh bien ça ne vaut pas tripette.
Comme d'habitude quand laTV montre des catholiques, la production n'est pas capable de se renseigner sur leur liturgie pour les rendre fidèlement. Un tout petit peu mieux quand même quand il s'agit des fidèles du VOM, on sent qu'ils ont mieux potassé la question ou que leurs souvenirs de l'ancienne messe sont encore enracinés. Seule "faute de goût" les paroissiens de l'abbé Cottard entonne un chant de Tayzé.
La communauté devient "le groupe" pour mieux faire émerger la dérive sectaire.
Mais surtout il y a les gentils et les méchants. Les gentils, ce sont les plaisanciers sauveteurs. La mère combat au nom du fils qu'elle a perdu en voulant exploiter la faille dans "les fanatiques" et se trouve son alter ego timide, l'autre mère, Odile, qui finira par se rapprocher d'elle malgré les refus de son mari et après des tentatives relativement autistiques de sa part. Or l'échec de ces rapprochements avec la mère endeuillée de l'autre camp "non fanatique" contraste avec son instinct maternel vis-à-vis de romain, pour qui elle n'a pas peur d'affronter son mari, lequel ne peut mieux faire, lorsque ce fils rescapé rentre de son exil pensionnaire, que de regarder son carnet de notes.
Pour que le conte de fée moderne et manichéen soit parfait, Odile divorce de son odieux mari.
Quant à la communauté (dite "le groupe")des "ultras" ultracaricaturée, le réalisateur fait comme si elle ne posait pas des questions éminemmen spirituelles.
Je ne parle pas de la désinvolture de l'abbé. Serait-elle inspirée de faits réels?Je parle de l'interprétation que donne la communauté de la mort de ses enfants.
Quelle communauté catholique oserait encore donner un sens à des disparitions si prématurées et humainement scandaleuss ?
Or dans un des moments de prière qui suit la mort des enfants, je ne sais plus qui, clerc ou laïc, dit que la grande tentation face à un tel drame serait de céder à la question du "pourquoi".
Si Dieu peut nous frapper comme l'a écrit ME Parfu dans un autre poste récent à l'imitation de ce qui a été infligé à Son fils, il ne faut pas confondre l'épreuve avec le sort (Dieu n'est pas à l'origine du mal), et c'est pourquoi il ne faut pas se demander pourquoi telle épreuve nous affecte. Bien qu'il faille donner droit à la parole du malade ou de la personne éprouvée pour ne pas être, face à elle, semblable aux amis de Job.
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