J’ouvre un livre au hasard. Une vie de saint François d’Assise, par Ivan Gorby. Nous sommes au 12e siècle, époque bénie de la chrétienté :
« L’homme est un loup pour l’homme ». En 1182, année où naît François d’Assise, le jugement pessimiste de Plaute trouve sa plus évidente confirmation. L’Empereur est en lutte contre le Pape, les gibelins contre le Guelfes, le bourgeois contre le noble ; chaque cité italienne, si humble soit-elle, entretient des milices toujours prêtes à affronter sa voisine.… » Il évoque après la situation du clergé séculier : « Là, la trahison des clercs s’avère beaucoup plus sensible, car ce sont eux qui ont la charge directe des âmes. Le bas clergé croupit dans une paresse ignorante, les prélats s’agitent dans des trafics d’influence et d’argent. Certains bénéfices sont même devenus héréditaires. Trente ans plus tard le quatrième Concile du Latran devra prendre des mesures sévères contre les clercs qui s’adonnent à l’ivrognerie et à la chasse, contre ceux qui font du commerce, contre ceux qui s’habillent de rouge ou de vert… On ne s’étonne pas qu’une grande partie du peuple perde alors la foi dans un dogme qu’elle ignore et la confiance dans des hommes qu’elle méprise ».
Plet et Boulgakov associent en fait ce règne de mille ans à la descente de la « Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de Dieu » (Ap 21, 9-27). A distinguer de la « Jérusalem nouvelle » d'Ap 21, 1-8 qui concerne la nouvelle création, l'apocastase, pour reprendre terme de Boulgakov. Ainsi le chapitre 21 est-il tout particulièrement consacré à l’Église et à ses relations avec le monde durant cette période des mille ans, alors que pour beaucoup de commentateurs, tout ce chapitre se rapporte seulement à l'éternité.
Je remercie le Père Mallet pour référence de l’ouvrage…
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