la question n'est pas là non plus, même si sur ce point vous avez parfaitement raison: qui peut le plus, fut-il facultatif, peut le moins obligatoire, du moment qu'on sait que l'essentiel n'est pas la prescription légale et son observance minutieuse, mais plutôt les buts qu'elle se donne (se préparer à la réception du sacrement, s'ancrer dans le Christ. Si on ressent le besoin de s'assoiffer pour ça, pourquoi pas, mais le jeûne eucharistique a-t-il surtout un sens de mortification, ou de préparation spirituelle, l'un n'excluant pas l'autre ? ), et aussi qu'on ne se pense pas meilleurs à ceux qui n'observent que la seule obligation actuelle.
Toutefois, et certes dans la question du jeûne ce n'est pas trop un problème, si chaque fidèle de met à suivre pour ceci ou cela la discipline abrogée ou adoucie de son choix, qui celle d'avant Pie XII, qui celle d'avant Trente, qui celle du Vème siècle, que sais-je, au lieu de s'en tenir à ce que prescrit l'Eglise hic et nunc, cela risque de nuire à l'unité des pratiques, et donc un peu à l'unité des fidèles, étant entendu qu'unité n'est pas uniformité, et que l'Eglise connait de nombreuses et diverses "familles" de pratiques et coutumes ...
Pour revenir donc à l'homélie et aux questions qu'elle soulève, le Pape pointe simplement du doigt, comme "pharisiens", ceux qui lorsque l'Eglise à assoupli certaines disciplines, comme Pie XII dans son exemple, "ont crié à l'hérésie, se sont scandalisés" . Autrement dit ont fait passer leur attachement à une loi réformable, et l'ont absolutisée, au lieu de recevoir filialement et comme bénéfique l'adoucissement que l'Eglise et le Pape (et ici quel Pape ... ) avaient décidé.
Après si ça fait plaisir à certains d'en profiter pour s'exciter comme d'habitude sur les "remariés" dont il n'est absolument pas question, je n'en puis mais.
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