Il est clair que Candidus était ironique.

Pour les apparitions, votre abbé me laisse dubitatif :
Même lorsque le Ciel se manifeste, le premier mouvement est de peur : dans les apparitions de l'Evangile, Jésus dit assez systématiquement : "N'ayez pas peur". Ou encore l'Ange : "Ne craignez pas, Marie..."
Il est vrai que par la suite, une vraie apparition donne la paix intérieure (et l'humilité, la joie, la patience, le courage pour porter sa croix, etc.) tandis qu'une "fausse" produit agitation, orgueil, désobéissance, sectarisme...
Mais c'est souvent difficile à déterminer.

Pour les miracles : il faut examiner si c'est un bien ; quelles sont les circonstances : un auteur soulignait la différence entre un "lève-toi et marche" en plein soleil, et le petit déplacement d'objet fait par un medium en sueur (qui n'a pour but que de montrer : "voyez comme je suis fort ! ") ; voir la qualité de vie chrétienne de la personne impliquée (c'est ainsi que Madame Acarie avait démasqué la fausse sainteté de sa servante) ; et voir si la doctrine implicitement contenue dans ce contexte va dans le sens des vérités (de la morale naturelle, ou de la Foi) déjà connues avec certitude : si c'est pour justifier la polygamie ou d'autres maux, c'est du démon.
Cela peut dépendre aussi du pacte passé - implicitement le plus souvent - avec le démon.
Parfois il est très difficile de discerner, même après une très longue réflexion.
Et parfois Dieu permet qu'on se trompe avec la meilleure bonne volonté du monde : à chacun de s'en servir comme d'un tremplin pour rebondir vers Dieu.

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