"Vous avez la particularité d’être « biformalistes » en matière liturgique : comment cela se pratique-t-il concrètement, quelles sont les origines et les raisons de ce choix ? Comment vous situez-vous par rapport aux instituts « Ecclesia Dei » ?
Nous sommes très soucieux du respect dû au Saint Sacrifice de la Messe ainsi que de la beauté de la liturgie et donc nous ne pouvons qu’approuver les efforts qui se sont développés face aux nombreuses dérives existant en ces domaines-là aussi, malgré des améliorations ponctuelles réelles. Cependant nous devons veiller à ce que ce travail, si nécessaire soit-il, ne détourne pas d’une conversion personnelle plus élémentaire, ne soit pas absolutisé, ni n’engendre des réactions disproportionnées divisant inopportunément les catholiques « à un moment où nous devons faire tout ce dont nous sommes capables pour assumer (notre) héritage spirituel, pour le confirmer, le maintenir et le développer ». Car « c’est là une tâche importante […], plus particulièrement pour les sociétés qui doivent défendre l’existence même et l’identité essentielle de leur nation des risques d’une destruction provoquée de l’extérieur ou d’une décomposition à l’intérieur » (bienheureux Jean-Paul II, Message aux jeunes 1985). Le Motu proprio du 7 juillet 2007 a été voulu par le pape Benoît XVI, nous semble-t-il, afin de contribuer à cette union, à cette paix si nécessaires et afin de faciliter l’accès aux richesses de l’ancienne liturgie. Aussi nous sommes-nous inscrits dans cette démarche en adoptant volontiers la liturgie traditionnelle là où cela nous l’a été demandé. Toujours selon le vœu exprimé par le pape, nous souhaiterions que cette liturgie puisse intégrer telle ou telle mesure comme par exemple la célébration des nouveaux saints du calendrier liturgique ou bien s’inspirer des suggestions qui avaient été formulées par Mgr Lefebvre entre la 3ème et la 4ème session du Concile Vatican II (cf. Itinéraires n°95, pp. 78-79). Quant à ce qui est de la forme ordinaire du Missel romain, il nous paraît bon de travailler dans le sens des souhaits formulés par Mgr Schneider et par l’abbé Claude Barthe.
En tout cas il est éminemment souhaitable d’aider les communautés Ecclesia Dei à trouver leur place en France et nous nous sommes efforcés d’apporter notre pierre à cette œuvre.
Propos recueillispar Christophe Geffroy
Fraternité Saint-Thomas Becket, 18 rue Gustave Marc, 41150 Onzain. Tél. : 02 54 20 91 58. Courriel : fstbecket@orange.fr"
(extrait d'une interview de l'abbé JP Gac, fondateur de la Fraternité St Thomas Becket, "les pères verts", en octobre 2012)
Commentaire Mingdi : autrement dit, l'abbé Carusi à Ste Anne est associé à l'abbé Gac qui est clairement biritualiste. Cette querelle mono/biritualistes serait-elle une "ânerie" ?
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