En toute rigueur, l'incardination sacramentelle au collège apostolique est efficace. Par pouvoir d'ordre, tous les prêtres ont reçu le pouvoir d'exorcisme. Cependant, comme l'exorcisme est aussi un acte de juridiction sur les âmes, il appartient à l'évêque ou à un prêtre par lui délégué.
Toutefois, même en dehors, Notre Seigneur a demandé de ne pas interdire. De plus, rien ne s'oppose, dans ces matières complexes, à la consultation d'un ministre d'une congrégation séparée dès lors que sa sagesse en la matière est réputée.
Dom Gabriele Amorth affirme que le droit permet à n'importe quel fidèle de prononcer une prière de délivrance. Mais une telle intercession ne constitue pas un exorcisme. L'orant forme une cordée avec son prochain dans la montée vers le salut qu'ils espèrent l'un pour l'autre.
Un tel acte de charité repose, cependant, sur un accompagnement spirituel mais aussi psychologique solide. On a déjà vu des communautés nouvelles en user à tort et à travers au risque de la manipulation mentale et des dérives sectaires hors de tout contrôle.
En toute rigueur, l'exorcisme devrait être confié à une troïka formée par l'exorciste lui-même, assisté d'un médecin et d'un inquisiteur.
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