Ma "science" est dans l'étude du passé, pas dans la prospective.
Ceci posé, si comme on le voit par les actes du pape et comme on le sait de la pratique de l'ex-cardinal Bergoglio, comme on le sait aussi des pratiques en vigueur dans la Compagnie de Jésus - à de rares exceptions près -, on peut supposer raisonnablement que ce n'est pas sous ce pontificat que l'indispensable réforme de la néo-liturgie, dans un sens traditionnel, interviendra : sauf miracle.
Il me semble que le pape François est plutôt dans la croyance qu'avait Paul VI que la liturgie est un accessoire qu'on peut sacrifier et modifier à volonté devant l'impératif "missionnaire". Que les formes n'ont pas d'importance, qu'elles peuvent être surtout des obstacles et que seul le "fond", intellectuellement appréhendé, compte.
Maintenant c'est ce qu'on peut déduire de ces gestes et premières décisions comme pape : ce que tout le monde fait partout dans le monde, dans toutes les langues et venant de tous les horizons catholiques ou pas.
Il me semble que le pontificat de Paul VI n'avait pas été très favorable à la liturgie traditionnelle, n'est-ce pas ?
On peut penser que le nouveau pape n'effacera pas ce que ses prédécesseurs ont concédé de Paul VI (1971) à Benoît XVI (2007). Mais il paraît aussi probable qu'on n'aura plus aucune incitation à aller dans ce sens et que cela aura des répercussions au niveau des diocèses, des instituts traditionnels, peut-être même de la C.E.D. (sera-t-elle conservée dans le cadre d'une réforme de la Curie ?) et in fine sur nos communautés et leur insertion dans les diocèses.
Ce que certains évêques avaient accordé à contre-coeur, pour être en communion avec le Saint-Père, le maintiendront-ils quand le vent qui soufflera de Rome portera (peut-être) un message radicalement différent ?
L'avenir le dira et nous verrons si M... et ses ami(e)s avaient bien raison d'exulter de joie et d'annoncer un grand retour de la Tradition et une exaltation des traditionalistes à travers l'élection du pape François.
Pour l'instant, en dehors des cercles "tradis" papolâtres, personne mais vraiment personne ne fait cette analyse.
Encore une fois, on ne peut que juger sur pièces et il est encore bien tôt pour avoir des certitudes : quelques indications, préoccupantes toutefois, pour ceux qui adhèrent aux thèses développées non par le cardinal Kasper mais par Joseph Ratzinger, vous vous souvenez de ce théologien allemand ...
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