Mon candidat est celui du possible, n'ayant pas les grâces d'état des cardinaux dès qu'ils sont en conclave. C'est ANGELO SCOLA? patriarche de Venise, puis archevêque de Milan, deux sièges qui ont donné déjà 5 papes depuis le début du 20 ème. Fils du peuple (père camionneur communiste), ayant une mère très pieuse, homme de terrain (il a remis sur pied son diocèse de Venise) autant qu'intellectuel, très grand connaisseur de monde musulman, Angelo Scola, qui aura 70 ans en novembre, était déjà un sérieux papabile en 2005. Il l'est plus que jamais : la loi de continuité que l'on observe depuis Jean XXIII, selon laquelle un pape est choisi en raison de sa proximité avec son prédécesseur, jouerait à plein. Celle du prélat italien avec le pontife bavarois est évidente. Très jeune, Scola a fait partie du vivier intellectuel de la revue Communio, étant lié avec les théologiens Henri de Lubac et Hans Urs von Balthasar. Exactement comme Ratzinger. Celui-ci apprécie aussi les hommes qui, comme lui, ont souffert pour leurs idées. Parce qu'il était membre du mouvement italien ''Communion et Libération'', Scola, originaire de la capitale lombarde, a été renvoyé du séminaire milanais par l'archevêque de l'époque, qui se défiait des apôtres de Don Giussani. En le réinstallant au bercail, Benoît XVI, qui a célébré les funérailles de Don Giussani à Milan 1 semaine avant la mort de J-P II a offert à son ami une sainte revanche. Benoit XVI avait à son service à la place des religieuses polonaises de J-P II des laïcs consacrés venant de ''Memores Domini'', de Communion et Libération.
Issu, comme Ratzinger, d'un milieu très simple, Scola a mené une brillante carrière théologique qui l'a mené de l'université de Fribourg à celle du Latran, dont il devient recteur en 1995 après une expérience d'évêque de terrain, en Toscane.
Angelo Scola est proche du mouvement Communion et Libération, très influent en Italie, en particulier dans la vie politique, ce qui ne lui vaut pas que des amis. Il est l'auteur du Mystère des noces (Parole et Silence), une collection des enseignements qu’il a donnés du temps où il était professeur de théologie et d’anthropologie à l’institut Jean-Paul-II d’études sur la famille et le mariage. Dans ce livre, il insiste sur l’importance théologique de la différence entre l’homme et la femme, de la dimension trinitaire au sein de l’amour humain et de la famille comme lieu d’accomplissement du désir.
L'homme peut aussi bien être classé à "droite" sur les questions de famille et de bioéthique, qu'à "gauche" en raison de sa passion pour la doctrine sociale de l’Église et la défense des pauvres.
Pour ce qui est de la liturgie, il a suivi l'évolution de Benoit XVI et a favorisé la réhabilitation de la piété populaire, et de la Tradition, autant que cela soit nécessaire dans une Italie moins marquée que nous par le délire conciliaire.
Il a un très grand sens du commandement et de la gouvernance et un sacré caractère : il est connu pour ne pas se laisser marcher sur les pieds par son entourage, ce qui serait très utile pour réformer la foutoir et la corruption des idées pour ne pas dire plus, qui règne à la Curie depuis l'inertie de J-P II.
Il a ce côté très iconoclaste (des fausses représentations mentales) et ''moderne'' qui faisait frémir la Curie du temps de St Pie X, ou qui avait effrayé aussi avec ¨Pie IX.
Mais mes supputations ne sont que très subjectives (je ne suis pas un cardinal français.....). Laissons le Saint Esprit à l'oeuvre.
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