Les hommes sont pécheurs, mais pas totalement fous. Pour expliquer ces divisions, il faut avoir en tête qu'il ne peut suffire de défendre la messe traditionnelle.

La messe est une forme, qui correspond nécessairement à un fond. Or c'est à propos de ce fond que les divisions sont nées, autour de cette question : quel critère théologique et doctrinal justifie la célébration de la messe de saint Pie V - donc une certaine entrée dans la résistance vis-à-vis des autorités de l'Eglise ?

On peut y répondre de multiples façons ; il est impossible de dresser ici une liste exhaustive. Mais prenons quelques exemples : il est possible d'affirmer que la messe de saint Pie V exprime seule la vraie doctrine catholique, tandis qu'il faut absolument refuser la nouvelle messe qui induit des déviances. On peut considérer, à l'inverse, que les deux messes sont théologiquement équivalentes, mais que la sensibilité traditionnelle doit être respectée comme elles le sont toutes. De là ressort une doctrine sur l'attitude à tenir vis-à-vis de Rome, sur la coexistence, avec les progressistes, etc.

Les nuances sont infinies et se combinent avec des considérations historiques (le traditionalisme a été très fortement réprimé, avec violence). Il faut toujours se souvenir que le problème de la messe n'est pas dissociable de considérations doctrinales.

.Lex orandi, lex credendi

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