Je comprends ... que vous préfériez.
J'ai souvent vu cela.

Quand ?
Je dirais qu'il s'agissait de personnes désireuses d'aimer, de devenir familière avec Dieu, de vivre sans jamais quitter la proximité des ailes que Jésus veut nous tendre dans la vie habituelle.

Ceux qui ont connu des curés aimables, vivants, solides, visiblement aspirés par l'Amour de leur Dieu et accueillants à toute demande de soutien ou de sacrements, jour et nuit, avaient vu ce que pouvait être la paternité droite et vraie de Dieu pour eux.

Alors, ils désiraient la dignité admirable, ils avaient envie de voir que leur curé était aimé de Dieu au point d'avoir accès à son temple, la-bas, tout en bout de l'Eglise. Ils étaient fiers d'être instruits de ce que le prêtre y faisait et demandait pour eux. Ils étaient intimidés de savoir que ces mains qui caressaient les têtes des petits enfants avaient touché Dieu à l'autel.


Et puis, les prêtres ont commencé à parlotter partout, à expliquer qu'on pouvait, qu'on devait envoyer tout ce qui avait été dit des anciens au rancard. Cela a signifié aussi que les jeunes ont envoyé leurs anciens (parents ou plus) balader à tout propos. Et puis les enseignements ont disparu des catéchismes, on n'a plus admiré ce qu'on y entendait, puisque chacun y apportait sa maladresse, visible même dans les "coloriages" creux de sens non enseignés.

Alors, le côté humain, l'aspect solide et proche à la fois, où allait-on le prendre ? En se rapprochant de l'autel. En entendant des mots dans sa langue quotidienne. En voyant enfin le curé faire quelque chose qui ressemblait à un secret transmis spécial à l'Eglise.


Voilà ce que je ressens des raisons de tous les jeunes gens devenus fans des messes "ordinaires". Nul ne leur a appris la beauté riche des textes de "l'ordinaire" des messes, ceux qui importent le plus, tellement plus que les textes variables, et infiniment plus que les chansonnettes où l'on passe 90% du temps dans les prétendues préparations de messes.

Je peux comprendre ce désir de venir tout près entendre les paroles douces et permanentes de Dieu. Je peux comprendre d'avoir besoin d'être à côté du célébrant fervent et intériorisé. Les messes du Père M D Philippe étaient remplies de cette âme là. Elles me gênaient, presque me sentais-je indiscrète d'être là entre lui et son Dieu qui le faisait fondre d'Amour et oublier tout , autour de lui et de l'autel.


Je peux comprendre.
Et je suis triste de tous les manques que cela crie.
Tous ces manques dont j'ai parlé plus haut.

Qui ont détruit la dignité, la force et le travail soigné des cérémonies.

Mon petit coup de coeur du soir.
Je vous souhaite de passer assez de temps à l'étude de tous les gestes de la liturgie, et d'apprendre tout ce que contient la messe, pour avoir aussi envie de sa grandeur visible et solennelle.
Je vous souhaite de rencontrer les prêtres ou les saints de la terre qui vous donneront cet amour là.

Chanter ensemble des mélodies qui tiennent la route !
Marcher ensemble pour être digne d'aller chanter au Ciel la messe avec les Anges si beaux.


Que Dieu vous l'accorde.
Ce sera mon souhait pour Dame au si long nom.

Glycéra

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