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21 Nov.: Présentation de la B. V. Marie (Bréviaire)
par Alexandre 2011-11-20 19:53:00
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Le 21 Novembre

PRÉSENTATION DE LA B. VIERGE MARIE


Bref historique de la Fête
«Festum Praesentationis B. M. V. originem ducit e dedicatione basilicae Sanctae Mariae Novae, quae Hierosolymis aedificata fuerat prope Templum (543). Quamvis haec basilica a saeculis destructa sit, festum Praesentationis B. M. V. per totum Orientem celebratur. Receptum est in Calendario Capellae Papalis Avenioni anno 1373; suppressum vero a Pio V anno 1568, denuo ascriptum est in Calendario romano anno 1585 (La fête de la Présentation de la B. Vierge Marie tire son origine de la dédicace de la basilique Sainte-Marie la Neuve, qui fut construite à Jérusalem, près du Temple [543]. Bien que cette basilique ait été détruite depuis longtemps, la fête de la Présentation de la B. Vierge Marie est célébrée dans tout l’Orient. Elle fut reçue dans le Calendrier de la Chapelle Papale, à Avignon, en 1373 ; supprimée cependant par Pie V en 1568, elle fut réintroduite dans le Calendrier romain en 1585).»
Calendarium romanum, <i>Commentarius historicus Calendarii instaurati, Romae, 1969, pp. 108-109.


I. BRÉVIAIRE ROMAIN (1585-1961-1969)

Premier Nocturne

Des Proverbes de Salomon

Leçon i
(8, 12-17) Moi, sagesse, j’habite dans le conseil, et je suis présente aux savantes pensées. La crainte du Seigneur hait le mal: l’arrogance et l’orgueil, une voie dépravée, et une langue double, je les déteste. A moi est le conseil et l’équité: à moi est la prudence, à moi est la force. Par moi les rois règnent, et les législateurs décrètent des choses justes; par moi les princes commandent et les puissants rendent la justice. Moi, j’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui dès le matin veillent pour me chercher me trouveront.

Leçon ii
(8, 18-25) Avec moi sont les richesses et la gloire, des biens superbes, et la justice. Car mieux vaut mon fruit que l’or et les pierres précieuses, et mieux valent mes produits que l’argent le meilleur. Je marche dans les voies de la justice, au milieu des sentiers du jugement, afin d’enrichir ceux qui m’aiment, et de remplir leurs trésors. Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies, avant qu’il fît quelque chose dès le principe. Dès l’éternité j’ai été établie, dès les temps anciens, avant que la terre fût faite. Les abîmes n’étaient pas encore, et moi déjà j’avais été conçue; les sources des eaux n’avaient pas encore jailli: les montagnes à la pesante masse n’étaient pas encore affermies, et moi, avant les collines, j’étais engendrée.

Leçon iii
(8, 34-36 – 9, 1-5) Bienheureux l’homme qui m’écoute, et qui veille tous les jours à l’entrée de ma demeure, et se tient en observation auprès de ma porte. Celui qui me trouvera trouvera la vie, et puisera le salut dans le Seigneur: mais celui qui péchera contre moi blessera son âme. Tous ceux qui me haïssent aiment la mort. La sagesse s’est bâtie une maison, elle a taillé sept colonnes. Elle a immolé ses victimes, mêlé le vin et dressé sa table. Elle a envoyé ses servantes pour appeler ses conviés, à la forteresse et aux murs de la cité: si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi. Et à des insensés elle a dit: «Venez, mangez mon pain, et buvez le vin que je vous ai mêlé.»

Deuxième Nocturne

Traité de saint Jean Damascène sur la Foi orthodoxe
(4, 14.
Texte latin et trad. latine: PG 94, 1158-1159;
[grec seul: PTS 12, 200])

Leçon iv
Joachim choisit pour épouse Anne, femme pleine de mérites et digne des plus grands éloges. Comme la première Anne, affligée par l’épreuve de la stérilité, avait obtenu, par la prière et par un vœu, de donner naissance à Samuel, celle-ci, à son tour, par des supplications et une promesse obtint du ciel de mettre au monde la Mère de Dieu: en cela donc aussi, elle ne le cède à aucune des femmes les plus illustres. Ainsi la grâce (car telle est la signification du nom d’Anne) enfanta la Souveraine (c’est ce que signifie le nom de Marie). Marie, en effet, a vraiment été établie la Souveraine de toutes les créatures, en devenant la Mère du Créateur. Elle voit le jour dans la maison de Joachim, dite de la piscine probatique, et plus tard est conduite au temple; «plantée ainsi dans la maison de Dieu» (Ps 91, 13) et nourrie par l’Esprit-Saint, Marie, semblable à un olivier fertile, devient le sanctuaire de toutes les vertus, détachant son cœur de toutes les convoitises de cette vie et de la chair, et conservant son âme vierge aussi bien que son corps, comme il convenait à celle qui devait recevoir Dieu dans son sein.

Du livre de saint Ambroise, évêque sur les Vierges
(2, 15-16.8.
Texte latin: PL 16, 210-211.209)
Leçon v
Telle a été Marie, que sa vie est un enseignement pour tous. S’il ne vous déplaît pas d’en entendre la preuve, nous allons vous le démontrer; celles d’entre vous qui aspirent à sa récompense doivent imiter son exemple. Que de vertus brillent en cette seule Vierge! Nous admirons en elle un mystère de pudeur, une foi courageuse, une piété respectueuse. Vierge, elle passe sa vie dans sa demeure; épouse, elle se livre aux soins domestiques; mère, elle porte son Fils au temple. Oh! combien de vierges la verront s’avancer à leur rencontre! Combien de vierges elle pressera dans ses bras et amènera au Seigneur, disant de chacune: Voilà celle qui n’a jamais connu d’autre alliance que celle de mon Fils; voilà celle qui, par une inviolable pureté, s’est toujours montrée sa digne et fidèle épouse.

Leçon vi
Que dirai-je de la rigoureuse abstinence de Marie et de la multiplicité de ses bons offices: bons offices qui semblaient dépasser les forces de la nature, abstinence où la nature elle-même trouvait à peine le suffisant! D’un côté, point d’instants inoccupés; de l’autre, des jeûnes quotidiens. Et après cela, quand elle consentait à prendre quelque réfection, sa nourriture était des plus ordinaires; elle en prenait juste assez pour ne pas mourir, et rien pour flatter son goût. Il fallait que la nécessité vînt la contraindre d’accorder au sommeil, ce qu’elle redoutait de concéder à un désir de la nature; et lors même que son corps reposait, son esprit veillait, repassant souvent en songe ses lectures, ou donnant suite aux pensées interrompues par le sommeil, s’occupant de ce qu’elle avait prémédité, ou préméditant ce qu’elle avait à faire.

Pour cette fête simplifiée (ou Bréviaire 1961) :

On prend comme Leçon ix (ou iii) la Leçon iv ci-dessus.


Troisième Nocturne

Lecture du saint Évangile selon saint Luc
(ch. XI, 27-28.
Texte du Lectionnaire de 1964-65)

Leçon vii
En ce temps-là,
comme Jésus parlait aux foules,
une femme, dans la foule, éleva la voix et lui dit:
«Heureuses les entrailles qui t’ont porté,
et le sein qui t’a nourri!»
Mais il dit:
«Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu
et qui la gardent!»


Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre
(Sur Luc, 4, 11, 27.
Texte latin: CCL 120, 236-237)

Cette femme fit bien voir la grandeur de sa dévotion et de sa foi. Tandis que les scribes et les Pharisiens tentent le Seigneur et blasphèment contre lui, elle reconnaît avec tant de sincérité son Incarnation, elle la proclame avec tant d’assurance qu’elle confond tout à la fois la calomnie dont les principaux d’entre les juifs tâchaient alors de noircir le Fils de Dieu, et la perfidie des hérétiques qui devaient s’élever dans la suite des temps. De même qu’à cette époque les juifs, blasphémant contre l’ouvrage du Saint-Esprit, niaient que Jésus-Christ fût le vrai Fils de Dieu, consubstantiel au Père; ainsi les hérétiques devaient-ils plus tard, en niant que Marie, toujours Vierge, eût par l’opération du Saint-Esprit, fourni de sa propre chair au Fils de Dieu la matière de ses membres humains, prétendre qu’il ne faut pas le reconnaître pour le vrai fils de l’homme et de la même substance que sa mère.

Leçon viii
Mais si la chair que le Verbe de Dieu a prise en s’incarnant n’est pas formée de celle de la Vierge sa Mère, c’est sans motif qu’on appelle heureux le sein qui l’a porté et les mamelles qui l’ont allaité. L’Apôtre a dit: «Dieu a envoyé son Fils, formé d’une femme soumise à la loi» (Ga 4, 4). Il ne faut pas écouter ceux qui pensent qu’il faut lire: Né d’une femme assujettie à la loi, mais on doit lire: «Formé d’une femme», parce qu’ayant été conçu dans le sein d’une Vierge, il n’a pas tiré sa chair de rien; mais de la chair de sa mère. Autrement il ne serait pas appelé avec vérité, fils de l’homme puisqu’il ne tirerait pas son origine de l’humanité. Élevons donc, nous aussi, la voix contre Eutychès, avec l’Église catholique, dont cette femme était la figure, élevons aussi notre esprit au-dessus de la foule, et disons au Sauveur: «Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées.» Car elle est vraiment une Mère heureuse, celle qui, selon l’expression d’un auteur, «a enfanté le Roi qui gouverne dans tous les siècles le ciel et la terre.»

Leçon ix
«Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.» Le Sauveur approuve évidemment ce qu’avait dit cette femme, quand il affirme que non seulement celle qui a mérité d’engendrer corporellement le Verbe de Dieu, mais aussi tous ceux qui s’efforcent de concevoir spirituellement le même Verbe par l’audition de la foi, de l’enfanter et de le nourrir par la pratique des bonnes œuvres, soit dans leur cœur soit en celui de leur prochain, sont véritablement heureux. Certes, la Mère de Dieu est bienheureuse d’avoir servi dans le temps, et contribué à l’incarnation du Verbe; mais elle est encore plus heureuse d’avoir mérité, en l’aimant toujours, de le garder en elle éternellement.




II. LITURGIE DES HEURES (1971)

<b>Sermon de saint Augustin, évêque</b> (<i>Sermon</i> 25, 7-8 : <i>PL</i> 46, 937-938)


Faites attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la main vers ses disciples: «Voici ma mère et mes frères» (<i>Mt</i> 12, 49). Et ensuite: «Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m’a envoyé, c’est lui mon frère, ma sœur, ma mère» (<i>Mt</i> 12, 49-50). Est-ce que la Vierge Marie n’a pas fait la volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été élue pour que le salut naquît d’elle en notre faveur, qui a été créée dans le Christ avant que le Christ fût créé en elle? Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent, il est plus important pour Marie d’avoir été disciple du Christ que d’avoir été mère du Christ; il a été plus avantageux pour elle d’avoir été disciple du Christ que d’avoir été sa mère. Donc, Marie était bienheureuse, parce que, avant même d’enfanter le Maître, elle l’a porté dans son sein.

Voyez si ce que je dis n’est pas vrai. Comme le Seigneur passait, suivi par les foules et accomplissant des miracles divins, une femme se mit à dire: «Heureux, bienheureux, le sein qui t’a porté!» (<i>Lc</i> 11, 27) Et qu’est-ce que le Seigneur a répliqué, pour éviter qu’on ne place le bonheur dans la chair? «Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent!» (<i>Lc</i> 11, 28) Donc, Marie est bienheureuse aussi parce qu’elle a entendu la parole de Dieu, et l’a gardée: son âme a gardé la vérité plus que son sein n’a gardé la chair. La Vérité, c’est le Christ; la chair, c’est le Christ. La vérité, c’est le Christ dans l’âme de Marie; la chair, c’est le Christ dans le sein de Marie. Ce qui est dans l’âme est davantage que ce qui est dans le sein.


Sainte Marie, heureuse Marie! Et pourtant l’Église vaut mieux que la Vierge Marie. Pourquoi? Parce que Marie est une partie de l’Église, un membre éminent, un membre supérieur aux autres, mais enfin un membre du corps entier. S’il s’agit du corps entier, le corps est certainement davantage qu’un seul membre. Le Seigneur est la tête, et le Christ total est à la fois la tête et le corps. Bref, nous avons un chef divin, nous avons Dieu pour tête.

Donc, mes très chers, regardez vous-mêmes: vous êtes les membres du Christ, et vous êtes le corps du Christ. Comment l’êtes-vous? Faites attention à ce qu’il dit: «Voici ma mère et mes frères» (<i>Mt</i> 12, 49). Comment serez-vous la mère du Christ? Celui qui entend, celui qui fait la volonté de mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. En effet, je comprends bien: mes frères; je comprends bien: mes sœurs. Car il n’y a qu’un seul héritage: c’est pourquoi, le Christ, alors qu’il était le Fils unique, n’a pas voulu être seul: dans sa miséricorde, il a voulu que nous soyons héritiers du Père, que nous soyons héritiers avec lui.

     

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