Le texte ne dit pas que qui que ce soit fût dans l'embarras. On le déduit certes de ce qui est dit, mais ce n'est pas dit. Et si ce n'est pas dit, c'est assurément que ce n'est pas du tout important.

Je me demande si vous allez jusqu'à nier qu'il s'agisse de l'enseignement de saint Jean sur la transsubstantiation.

L'épisode commence par: "Et le troisième jour". Vous allez sans doute me dire que c'est un hasard. Ça aurait pu être le cinquième ou le sixième. Et alors pourquoi préciser si ça n'a pas d'importance ?

Or, "par hasard", le paragraphe suivant parle de la Pâques, il montre Jésus chassant les marchands du Temple. Or les Juifs ne pensent pas comme vous, il savent que Jésus accomplit un acte prophétique, symbolique, et ils lui demandent ce dont il s'agit. Et il répond : "Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai."

Le paragraphe précédent commençait par : "Et le troisième jour." Celui-ci dit que Jésus ressuscitera le troisième jour.

Le troisième jour dans la Bible est un jour de salut pour le peuple. La huitième fois que la Bible parle d'un troisième jour, c'est dans la prophétie d'Osée: cette prophétie est celle de la Résurrection du Christ, le huitième jour.

Le troisième jour à Cana, Jésus change l'eau en vin comme prophétie du jour où il changera le vin en son sang. (Jean ne raconte pas la Cène.)

L'évangile de saint Jean est ainsi agencé de façon extrêmement précise pour délivrer un enseignement tout aussi précis. Non, ce n'est pas un recueil d'anecdotes. Non, ce n'est pas à propos d'une brave femme qui est bien gentille.

Tiens, à propos de "femme". Vous appelez votre mère "Femme", vous ?
Cela attire l'attention, non ? Eh bien, la seule autre fois où Jésus appelle sa mère "femme", c'est sur la Croix. La Croix où est attachée la vigne qui donne le vin surabondant du salut.

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