Hesse-Cassel ou Hesse-Darmstadt ?
Ni l'une ni l'autre : Grafschaft (puis Fürstentum) Isenburg-Birstein
Épatant !
Mais la réponse serait peut-être "Et l'une et l'autre", puisque la principauté de Isenburg-Birstein, médiatisée en 1815, s'est répartie en 1816 entre Hesse-Cassel et Hesse-Darmstadt, la première devenue à son tour province prussienne après 1866, la dernière restée Grand-Duché souverain jusqu'en 1918.
Mais arrêtons-nous là. Les détails sont compliqués et ne sauraient intéresser ce forum.
C'est touchant en tout cas de voir comment vous vous êtes familiarisé avec les vicissitudes de votre
Wahlheimat !
Un détail cependant encore : la branche
Isenburg-Birstein est catholique, mais je dois dire, hélas conciliaire.
L'autre branche survivante en 2014,
Ysenburg und Büdingen, est évangélique (les branches protestantes s'écrivent de préférence avec Y-).
Une fille du prince actuel de Isenburg-Birstein, Sophie, a épousé en 2011 l'héritier et le chef de la Maison de Prusse, le prince Georg-Friedrich, qui serait,
si mens non laeva fuisset, en tout cas
de jure mon souverain actuel, je suppose sous le nom de Friedrich IV.
Ils ont deux enfants, des jumeaux, deux mâles, Carl Friedrich et Louis Ferdinand, nés à Brème le 20 janvier 2013.
La Prusse, n'en déplaise à ses détracteurs, est bien
alive and kicking.
Mais aucune démarche légitime n'a été entreprise pour rendre possible cette union. Et honnêtement, je ne saurais pas comment la rendre possible aujourd'hui, sinon par une conversion en toute forme du chef de la maison royale de Prusse (la branche brandenbourgeoise) à la foi de ses ancêtres d'avant 1525 (la branche souabe des Hohenzollern elle, est toujours restée catholique).
Une dispense de l'autorité compétente (Rome, dormante actuellement) aurait exigé des noces catholiques, exclusivement, pas "oecuméniques" comme ce fut le cas à la
Friedenskirche de Sanssouci, et une promesse écrite de baptiser et d'éduquer tous les enfants dans la religion catholique, exclusivement.
Ce ne fut pas le cas (le
Hausgesetz des Hohenzollern prussiens l'interdit par ailleurs et aurait rendu impossible l'union en question, tout comme le droit canon de son côté), sans que (autant que je sache, et ce qu'à Dieu ne plaise) la princesse n'ait apostasié pour autant.
Mais la solution la plus probable, et qui sauverait, aussi canoniquement, la validité de ce mariage, et la légitimité des deux princes, est de le considérer comme une union entre deux ressortissants de deux variantes du protestantisme.
Et ce n'est pas loin de la vérité. Hélas.
La princesse étant née en 1978 fut baptisée dans le rite conciliaire.
Alors, malgré tout : vive le Roi, et vive la Reine !