Le Card. Kasper se plaît à dire : "Même un meurtrier peut se confesser et communier".

Oui, un meurtrier peut se confesser, parce que son péché, même prémédité depuis des années, est terminé.
Par contre il existe des "péchés continus" : on persiste dans l'acte du péché, il est contradictoire de prétendre regretter son péché alors qu'on le continue.
Par exemple, si une personne a volé un bijou précieux et refuse de le restituer : il ne peut pas recevoir l'absolution, il persévère dans son acte de péché mortel (restant sauves les considérations sur le péché subjectif et l'erreur, considérations qui n'ont que peu d'incidence ici).
De même une personne qui vit en couple sans être marié.
Ou dont la profession est gravement contraire à la morale, et qui suppose des actes répétés de manière habituelle (autre chose seraient des actes peu fréquents, avec des rechutes) : prostituée, strip-teaseuse, avorteur, tueur à gage, cambrioleur, receleur, etc.

Il est possible de regretter du bout des lèvres la situation dans laquelle on se trouve.
Mais cela n'est pas un regret "efficace", suffisant pour recevoir l'absolution, puisqu'on a la volonté de continuer.
Ne pouvant pas recevoir l'absolution de ces péchés mortels, il n'est pas non plus possible de communier.
Et si on le fait quand même, on "mange et boit sa propre condamnation" comme le souligne Saint Paul.

Cela dit, il peut exister des solutions pastorales : voir s'il existe un motif de nullité, ou une possibilité de "vivre comme frère et soeur", et d'autres solutions encore.

     

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