18/03 St Cyrille de Jérusalem, évêque, confesseur et docteur

Le Forum Catholique

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ami de la Miséricorde -  2017-03-18 00:04:02

18/03 St Cyrille de Jérusalem, évêque, confesseur et docteur



Mémoire de St Cyrille, Évêque de Jérusalem, Conf. et Doct.

Saint Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l’Eglise,

Le fil rouge de la liturgie de ce jour est incontestablement la fidélité de notre Dieu. Le Dieu des Pères est le Dieu emet, solide, sur lequel nous pouvons compter ; bien plus : sur lequel nous pouvons construire sans crainte notre vie, car son « oui » est un « oui » définitif, qui ne se laisse pas décourager par nos ruptures d’Alliance, nos abandons, nos lâchetés, nos trahisons. Ce thème est sous-jacent à toute la pédagogie du carême : temps de conversion, c’est-à-dire temps de retour vers le « Dieu tendre et Miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité, qui garde sa fidélité jusqu’à la millième génération » (Ex 34, 6-7). L’image du Bon Pasteur utilisée par le prophète Jérémie (1ère lect.) est une métaphore biblique qui suggère la sollicitude paternelle du Dieu de l’Alliance ; Jésus la reprendra à son compte (Jn 10) : le Seigneur veille sur le troupeau qui lui appartient, il le conduit sur de justes chemins, le nourrit, le protège, le garde. « La brebis perdue, je la chercherai, l’égarée je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice » (Ez 34, 15-16).
Qu’il serait bon de pouvoir nous abandonner à cette promesse, de l’accueillir pleinement dans nos vies, et de recevoir l’héritage de sainteté qui nous est promis - non pas en raison de nos mérites ou de l’héroïcité de nos vertus, mais tout simplement comme un don gratuit de l’amour Miséricordieux de notre Berger : « De nouveau tu nous montres ta tendresse, tu triomphes de nos péchés, tu jettes toutes nos fautes au fond de la mer ! » (1ère lect.). Hélas nos cœurs sont tellement blessés par la lèpre du péché, que nous n’osons croire à la gratuité d’un tel amour. Comme le fils cadet, nous soupçonnons Dieu de cacher derrière son apparente bonté, quelques intentions perverses. Aussi nous faut-il en général tomber comme le fils cadet au plus bas de la déchéance, avant de découvrir que l’amour du Père, symbolisé par son regard de compassion, ne nous a jamais quitté ; que sa main demeure toujours tendue, nous pressant de la saisir, alors que nous n’avons précisément plus rien à lui offrir en retour.
« Il pardonne toutes tes offenses, te guérit de toute maladie, réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse » (Ps 102) : si nous pouvions vraiment croire en ces quelques mots et nous laisser restaurer par la Miséricorde Divine dans notre dignité filiale, instantanément nous serions des saints, participant à sa propre vie de sainteté. Hélas, il est long le chemin de la confiance, de l’abandon libérateur. Et s’il est si long, c’est bien parce que notre orgueil résiste : nous refusons implicitement de reconnaître notre défaite face au péché, et notre impuissance à nous en libérer ; nous ne voulons pas vraiment nous en remettre inconditionnellement à un autre, fût-il Dieu lui-même. Tout au plus acceptons-nous - comme le fils aîné - l’une ou l’autre rétribution en échange de nos bons et loyaux services.
Nous sommes ainsi rendus à l’essence même de la démarche pénitentielle du carême : oser nous approcher de Dieu sans fard, sans faux semblants, sans revendications, sans marchandages, mais tels que nous sommes : « malheureux, pitoyables, pauvres, aveugles et nus » (Ap 3,17), et nous laisser recouvrir par notre Père du « plus beau vêtement » : celui de la grâce divine qui fait de nous des fils, et en tant que tels, des héritiers du Royaume.

« Seigneur nous le croyons : “comme le ciel domine la terre, fort est ton amour pour nous” (Ps 102) ; accorde-nous de ne pas seulement le confesser de nos lèvres, mais de l’incarner par une vie accueillante à ta grâce. Car nous ne pourrons témoigner en vérité de la Bonne Nouvelle que dans l’Esprit filial que Jésus a envoyé d’auprès de toi, Père, pour que nous vivions de ta vie. »

Source : viechretienne.catgolique.org

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

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