Ce dimanche, en l'église de **, la liturgie assure le "minimum syndical", s'agissant de la place et du rôle du prêtre dans le déroulement de la messe. La plupart du temps, la station assise lui est réservée; un peu en retrait, mais assez visible pour laisser voir que c'est lui qui "préside". Il ne s'extraira de son siège que pour rester succinctement à l'autel, dûment préparé auparavant par le diacre ("civil"). Il y demeurera pour lire quelque oraison, entonner la Profession de Foi et réciter la Préface. Puis, entré dans un Canon des plus abrégés, il prononcera les paroles de la Consécration (en prenant soin d'en faire un moment aussi "normal" et "neutre" que possible), avant de chanter le Notre Père avec les fidèles.
Pour le reste, le prêtre aura tout laissé faire au diacre et aux laïcs. A des fidèles, la tâche des deux Lectures, de la récitation de Psaumes et autres cantiques. Au diacre, la proclamation de l'Evangile et, sur cette lancée, la prononciation de l'Homélie. L'invite à l'assemblée de "se donner la paix" incombe également à ce dernier, prélude à une sorte d'apogée bruyante et désordonnée au cœur de l'"interactivité participative". La distribution de la Communion sera également épargnée au célébrant, puisque diacre et fidèles s'en chargent. Avant la Bénédiction, la prêtre sacrifiera au néo-rite de l'"Applaudissement final" destiné, en premier lieu, à glorifier les "animateurs" de la cérémonie et, au-delà, à rendre hommage à l'assemblée, qui se félicite ainsi elle-même d'avoir fait à Dieu la grâce de se réunir, si nombreuse et si proactive, autour de Son nom (Mt 18:20).

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