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Le pape François, un maître de la contradiction, "Médecin, guéris-toi toi-même !"
par vistemboir2 2023-06-09 11:43:37
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Article de David Vise paru le 8 juin 2023 sur The Remnant.
(Traduit à l’aide de deepl.com)


Le Discastère pour la communication a publié le lundi 29 mai 2023 un document d’une vingtaine de pages daté du 28 mai 2023, Fête de la Pentecôte, intitulé "Vers une présence totale. Une réflexion pastorale à propos de l’engagement sur les réseaux sociaux".

Bien que ces conseils s'adressent à tous les dirigeants de l'Église, le même rapport de Reuters a suggéré que le Vatican répondait probablement aux attaques "féroces" contre le pape de la part de commentateurs "d'extrême droite" et d'"évêques catholiques conservateurs". Néanmoins, la phrase qui n'apparaît que dans l'Évangile de Luc, chapitre 4, verset 23 : "Médecin, guéris-toi toi-même" s'applique parfaitement ici. Car celui qui a besoin de réflexion et non de réaction, c'est François, le 266e pape de l'Église catholique romaine, qui a un penchant pour les remarques imprudentes depuis son élection en 2013, puisqu'il a fait plusieurs déclarations qui ont surpris et créé la controverse, voire le scandale, au sein de la communauté catholique et au-delà. Passons en revue les déclarations les plus notables et les plus controversées faites par le pape François au cours de son pontificat, comme indiqué ci-dessous.

"Qui suis-je pour juger ?" (2013) :

L'une des premières et des plus regrettables déclarations du pape François a été faite lors d'une interview en 2013, alors qu'il s'adressait à des journalistes sur un vol de retour du Brésil et qu'il répondait à des questions sur l'homosexualité en disant : "Si quelqu'un est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour le juger ?" Cette déclaration s'écartait de la position traditionnelle de l'Église sur l'homosexualité et a fait de lui la coqueluche des médias qui l'ont loué pour son "inclusivité et sa compassion". Cette déclaration a toutefois mis en lumière ses sympathies pour tout ce qui touche à l'homosexualité, provoquant un grand malaise parmi de nombreux membres de l'Église, car elle portait atteinte à l'enseignement catholique traditionnel.

"L'Église doit s'excuser auprès des homosexuels" (2016) :

En 2016, le pape François, dans l'avion qui le ramenait d'Arménie, a fait la une des journaux en déclarant que l'Église catholique devait s'excuser auprès des homosexuels pour la manière dont elle les avait traités. Depuis quand l'Église doit-elle s'excuser d'avoir qualifié de péché un comportement déviant ? Il n'est pas nécessaire de s'excuser lorsqu'on dit la vérité.

"Il n'y a pas d'enfer, seulement la disparition des âmes pécheresses" (2018) :

Lors d'une interview avec un journaliste italien en 2018, le pape François aurait fait une déclaration suggérant qu'il n'y a pas d'enfer et que les âmes des pécheurs cessent simplement d'exister. Cette déclaration a suscité une controverse immédiate, car elle contredisait la doctrine catholique traditionnelle sur l'existence de l'enfer en tant que lieu de châtiment éternel et évoquait l'hérésie de l'annihilationnisme. Cette déclaration est contraire au catéchisme de l'Église catholique, qui stipule ce qui suit "1035 L'enseignement de l'Église affirme l'existence de l'enfer et son éternité. Immédiatement après la mort, les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent en enfer, où elles subissent les châtiments de l'enfer, le "feu éternel". Le principal châtiment de l'enfer est la séparation éternelle d'avec Dieu, en qui seul l'homme peut posséder la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire". Le Vatican a par la suite précisé que cette citation n'était pas une représentation exacte des paroles du pape, mais la controverse avait déjà pris de l'ampleur.

"Dieu t'a fait gay" (2018) :

Lors d'une rencontre privée avec une victime chilienne d'abus sexuels commis par des clercs en 2018, le pape François aurait dit à l'homme : "Dieu t'a fait gay et t'aime tel que tu es." Le commentaire du pape a constitué un changement significatif dans la rhétorique de l'Église concernant l'activité sexuelle contre nature et contraire au Catéchisme de l'Église catholique qui stipule ce qui suit :

"2357 L'homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. "Persona humana" 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas."


Toutefois, le Vatican n'a pas confirmé la formulation spécifique de la déclaration, ce qui a aggravé la confusion.

"C'est un honneur d'être appelé un révolutionnaire" (2020) :

Dans une longue interview publiée en 2020, le pape François s'est décrit comme un "révolutionnaire". Il a également déclaré en 2019, lors d'un bref échange avec un journaliste français à bord de l'avion papal pour l'Afrique : "C'est un honneur quand les Américains m'attaquent." Ces commentaires, ainsi que d'autres critiques du capitalisme et des inégalités économiques, ont été considérés comme alignant le pape sur les idéologies politiques de gauche. L'accent qu'il met sur la justice sociale dévalorise le rôle spirituel de l'Église dans la vie des fidèles.

On pourrait être tenté de dire que ses déclarations intempestives et réactives sont des déformations de ses paroles par des catholiques mal intentionnés et qu'il mérite le bénéfice du doute. Mais un examen rapide de ses actions trahit ses motivations profondes. Ce n'est pas en vain que notre Seigneur nous dit dans Matthieu 15:18-19 : "Mais les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur, et elles souillent. Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, le meurtre, l'adultère, l'impudicité, le vol, le faux témoignage, le blasphème". Passons en revue quelques-unes de ses actions à cet égard, afin de mieux juger si les mots qui sortent de sa bouche viennent vraiment de son cœur.

Nomination du père James Martin :

Le pape François a nommé le père James Martin, prêtre jésuite et défenseur des droits des homosexuels, conseiller au Secrétariat pour la communication du Vatican en 2017. Le père Martin a été une figure clé dans les efforts du pape François pour intégrer l'agenda gay dans l'Église. Par ses écrits et ses discours publics, le père Martin souligne les contributions des personnes homosexuelles au sein de l'Église. Le père Martin est le chef de file de ce cheval de Troie à l'intérieur des portes.

Sensibilisation et engagement :

Le pape François a constamment insisté sur la nécessité pour l'Église de tendre la main à ce qu'il appelle les groupes marginalisés, y compris les personnes LGBTQ+. Il a encouragé les prêtres et les évêques à accueillir pastoralement l'agenda gay, les exhortant à éviter les jugements et à promouvoir le "dialogue". Ce dialogue ne conduira pas à la conversion des pécheurs, mais plutôt à la normalisation des comportements déviants. Il a pris les devants en rencontrant divers individus et groupes LGBTQ+, écoutant leurs histoires et leurs expériences. Ces rencontres ont favorisé l'arrogance (après tout, le mois de juin a été désigné comme le mois de la PRIDE) de ceux qui, se disant catholiques, promeuvent des changements dans l'enseignement catholique traditionnel concernant les actes homosexuels.

Changement du personnel pro-vie et pro-famille au Centre Pontifical de la Famille :

Le pape François a apporté des changements significatifs aux plus hauts niveaux du Centre pontifical de la famille, qui avait été créé à l'origine par le pape Jean-Paul II en tant qu'institution conservatrice chargée de promouvoir les valeurs pro-vie et pro-famille. Sous la nouvelle direction du pape François, le centre s'est transformé, reléguant au second plan les questions pro-vie pour lesquelles il avait été créé afin de soutenir la famille et mettant l'accent sur les questions de justice sociale. Ce changement indique que le pape François souhaite diluer la famille nucléaire, à l'instar du concept "it takes a village" d'Hilary Clinton.

Mais les attaques les plus virulentes de François ont peut-être été réservées au catholicisme traditionnel, pour ne citer que les plus saillantes.

"Cor Orans" et les ordres religieux traditionnels :

En 2018, le pape François a publié le document "Cor Orans", qui fournit des lignes directrices pour la vie contemplative des religieuses. Ce document était une attaque directe contre leur mode de vie, car il impose une approche uniforme de la vie religieuse, sans tenir compte des charismes et des pratiques uniques des communautés individuelles. Le document impose des règles plus strictes sur des questions telles que la formation, la gouvernance et même l'utilisation des médias sociaux, réduisant ainsi l'autonomie et la spécificité des ordres religieux traditionnels. Tout cela sous prétexte de garantir le discernement, la transparence et la responsabilité au sein des communautés religieuses. Bien qu'il prétende promouvoir les réformes nécessaires des ordres religieux en recherchant le bien-être général et la pertinence de la vie contemplative dans le monde d'aujourd'hui, il provoque déjà la fermeture de nombreuses communautés cloîtrées, le Vatican s'empressant de siphonner leurs domaines et leurs dotations.

"Traditionis Custodes" et la messe en latin :

Le 16 juillet 2021, le pape François a publié la lettre apostolique Traditionis Custodes, qui restreint considérablement l'utilisation de la messe en latin, également connue sous le nom de forme extraordinaire du rite romain. Le document révoque l'autorisation largement répandue accordée par le pape Benoît XVI en 2007 [Summorum Pontificum], exigeant des évêques qu'ils demandent l'autorisation du Saint-Siège pour toute nouvelle célébration de la messe en latin.

Cette décision est une gifle pour les catholiques traditionalistes qui ont adopté la messe en latin comme partie intégrante de leur identité spirituelle. Traditionis Custodes sape le principe de la diversité liturgique et restreint les préférences légitimes des fidèles. C'est un mépris total de la richesse et de la continuité historique de la messe en latin. Une fois de plus, le pape François fait une caricature en affirmant que la messe en latin est devenue une source de division et de polarisation au sein de l'Église. Il soutient que les restrictions étaient nécessaires pour assurer une adhésion adéquate aux réformes liturgiques du Concile Vatican II, pour favoriser l'unité entre les catholiques sous le faux schéma d'une participation plus active des laïcs à la liturgie au sein de l'Église.

Tout au long de son pontificat, le pape François est passé maître dans l'art de la contradiction et de l'hypocrisie. Ses déclarations sur des sujets tels que l'homosexualité, la famille et la Tradition ont remis en cause les enseignements catholiques traditionnels et désorienté, voire découragé, les fidèles catholiques. Ses déclarations s'écartent de la doctrine établie et laissent un impact durable sur l'Église catholique et le monde. Compte tenu des faits susmentionnés, qui sont les fruits de son travail, et de l'audace dont il fait preuve en publiant ce dernier document, nous pouvons affirmer qu'en François vit avec éclat l'aphorisme que Jésus nous a donné dans Matthieu 7,15-20 : "Méfiez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui, au fond, sont des loups voraces. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Ainsi, tout arbre sain porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un arbre sain ne peut pas porter de mauvais fruits, et un mauvais arbre ne peut pas non plus porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits. Alors, une fois de plus, "Médecin, guéris-toi toi-même !"

     

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