"pas plus pas moins" dîtes-vous.
Sur le quantitatif, rapporté bien sûr aux effectifs considérés donc en proportion, nous manquons singulièrement de données statistiques pour peser si le clergé "moderne" a été touché à égalité avec le clergé "traditionnel" au sens large.
Des enquêtes nationales tant aux USA, Irlande et Allemagne ont remonté dans le temps parfois pour tout le XXe siècle donc avant Vatican II et l'évolution plus "récente".
De nombreux cas ont été trouvés, ex. le rapport irlandais, mais on observe toutefois partout une nette augmentation dans le créneau 1950-1955 à 1990, c'est-à-dire au moment où la crise du sacerdoce devient patente en Occident. Il y a donc bien une certaine corrélation - pour l'intensité au moins - entre la radicalisation de la Modernité observable dans la société entière et les abus constatés parmi les clercs.
La discipline tridentine post-tridentine n'est donc pas une sécurité absolue, cela n'est pas de ce monde. Il me semble cependant qu'au vu des différents rapports, elle apporte une relative protection et reste, à défaut de la perfection de la sainteté, une voie hautement recommandable pour l'Église.
La Modernité étant, comme disait Émile Poulat, "l'air qu'on respire" en Occident, il n'est pas si étonnant que le Tradiland soit aussi frappé ici et là par les miasmes et la toxicité de cet air privé de son essence spirituelle dans la société.
ps. la vision tridentine - reprise par le décret de Vatican II Presbyterorum ordinis peu étudié par les clercs et dans les séminaires aujourd'hui hélas - a d'abord une vertu missionnaire au-delà des considérations d'ascétisme. Le prêtre en soutane dans une société sécularisée profondément est, à mon sens, encore plus indispensable qu'en 1950 ou 1850.
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