La fin de campagne du Salon Beige approche. Alors, Monsieur le directeur sort l'artillerie lourde. Après une légère accalmie les boites mails sont à nouveau sollicitées.

L'exemplaire du jour me semble être purement obscène dans le contexte de crise actuelle de la société française, par exemple quand on lit "D'abord, je dois vous donner une mauvaise nouvelle : nous n'avons récolté qu’un peu plus de 30 % de notre objectif de 150 000 euros d’ici le 31 mai."
Le Monsieur t'explique qu'il n'a pu collecter que 50.000€ et tu dois lui répondre, contri, "Oh ? Seulement 50.000€. Les gens sont vraiment des salopards."
Et là, il te menace carrément : "Nous ne pouvons pas continuer à faire fonctionner le Salon beige, à développer notre audience et notre efficacité au service de nos convictions, toucher près de deux millions de catholiques français différents, sans moyens financiers. C'est aussi simple que cela." En gros, soit tu te bouges le cul soit on va devoir tout arrêter. Sans blague.
Heureusement, notre homme ouvre la porte. Il a une solution géniale : "Mais il y a aussi une bonne nouvelle : à une semaine de la fin de notre campagne, il suffirait que vous et un peu plus de 800 autres lecteurs deveniez membres du Club Café pour le prix d'une tasse de café à Paris chaque mois et nous y parviendrions."
Et là, tu te demandes qui a eu cette drôle d'établir le prix d'une tasse de café à Paris comme mètre-étalon pour juger de l'ampleur d'un don. Franchement. On a le droit d'en rire et de se moquer ? Ben, droit ou pas, je me permets, oui, d'en rire. Le fameux concept du moqueur moqué, vous savez... Pour ma part, son équation ne fonctionne pas. Car elle repose sur la déduction fiscale. Si on n'est pas imposable, ce qui est sans doute le cas de nombre de donateurs potentiels du site, ben le café mensuel à Paris, c'est plus 3,30 mais carrément 10 balles. De quoi préférer sa bonne machine à dosettes, confortablement installé dans son canapé à lire un bon bouquin, hinhin.
Hier, Monsieur le directeur donnait dans le tragique dans sa lettre du jour: "Pouvons-nous laisser ces âmes se perdre ? Pouvons-nous laisser notre pauvre et chère patrie s’enfoncer dans la fange ?" Parce que si tu ne donnes pas, Coco, c'est vraiment (sans blague) ce qui menace la France.
Personnellement, j'ai décidé de courir le risque. J'espère que Marianne ne m'en voudra pas trop.

XA

PS : la campagne annuelle du forum s'achève, elle aussi, dans une semaine aussi tout pile. Envoyez 250.000 balles, et je vous assure que vous n'entendrez plus parler de moi et de mes messages foireux. Nous allons bientôt franchir la barre des 1.300€. A l'issue, comme d'ordinaire, une messe sera célébrée pour les donateurs du forum.

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