Cet extrait ne doit pas être séparé du reste du texte :

"tandis que le prêtre, instrument, ministre du Seigneur dans l’acte de la consécration, il produit lui-même Jésus-Christ d’une manière ineffable, sacramentalement, autant de fois qu’IL offre le Saint Sacrifice."

Saint Léonard de Port-Maurice dit d'ailleurs : "Ainsi toutes les fois que vous assistez à la messe, vous faites en un certain sens l’office de prêtre." Ce "certain sens" peut parfaitement correspondre au sacerdoce spirituel des baptisés qui les oblige à offrir leur cœur et leur corps comme victimes vivantes (Ps 51,19 / Rm 12,1). C'est la doctrine de Saint Thomas d'Aquin (IIIa Q. 82) qui se garde bien, comme Pie XII, de donner aux laïcs un quelconque pouvoir sacramentel : "seuls les prêtres sont marqués du caractère indélébile qui les fait conformes au Christ-Prêtre" (Médiator Dei).

Si notre saint semble autant insister sur l'importance de l'union au prêtre et par lui au Christ, c'est parce que notre oblation ne doit être accomplie que par Lui, avec Lui et en Lui. La faire autrement n'aurait alors aucune valeur parce qu'elle serait séparée de la Croix, source de tout sacrifice et de toute grâce.

Bref, à la Messe il n'y a qu'un seul prêtre : Notre-Seigneur Jésus-Christ. "Sachez donc, quand vous voyez le célébrant à l’autel, que son principal mérite est d’être le ministre de ce Prêtre éternel et invisible qu'est Notre-Seigneur Jésus-Christ" ajoute Saint Léonard de Port-Maurice.

Alphonse.

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