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Mgr Viganò dévoile le plan du Vatican pour évincer les religieuses traditionnelles
par vistemboir2 2023-02-28 11:27:23
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Article paru le 26 février 2023 sur The Remnant (Traduit avec l’aide de deepl.com).

Quelques clarifications pour rétablir la vérité sur la situation du monastère "Maria Tempio dello Spirito Santo" de Pienza :

Ière PARTIE : La séquence des événements

Après la divulgation de nouvelles conflictuelles et contradictoires concernant les récents événements qui ont impliqué la communauté cloîtrée du monastère bénédictin de Pienza, je considère qu'il est de mon devoir de pasteur d'intervenir pour rétablir la vérité des faits, tels qu'ils sont vérifiables pour ceux qui n'ont pas de préjugés et qui se soucient aussi bien du sort de ces religieuses que de la mise en évidence de l'attitude d'hostilité ouverte à leur égard de la part de l'Autorité ecclésiastique. Cette première contribution vient de ma connaissance directe et personnelle de l'abbesse et des religieuses, au nom desquelles j'ai l'intention de parler. Dans cette première partie, j'analyserai la suite des événements. Dans une deuxième partie, j’examinerai le contenu des mesures du Saint-Siège, en les situant dans le contexte plus large de l'action destructrice de Bergoglio. Dans une troisième partie, je proposerai quelques initiatives à entreprendre.

I. Origines

Tout d'abord, il faut partir de la naissance du Monastère. Douze des treize religieuses qui le composent proviennent de la communauté bénédictine "Santa Maria delle Rose" de Sant'Angelo in Pontano, appartenant à la Fédération Piceno. Ce monastère de la région italienne des Marches a connu un moment de renaissance lorsqu'il a commencé à accueillir des vocations féminines issues du "Chemin Néocatéchuménal" [le Cammino] de Kiko Argüello. C'est en effet à partir du Cammino que nos jeunes femmes sont entrées en religion, pour être envoyées en 2013 par les mêmes responsables du Chemin pour établir une nouvelle fondation bénédictine en Hollande, dans le diocèse de Haarlem-Amsterdam, avec l'accord de l'évêque, Mgr Josef Marianus Punt. Le nouveau monastère est approuvé par le Saint-Siège l'année suivante.

Comme cela s'est déjà produit à Santa Maria delle Rose et dans pratiquement toutes les communautés sous le contrôle de Kiko, en Hollande aussi l'autonomie de gouvernement du monastère a été mise à l'épreuve par l'ingérence grave et indue des dirigeants du Cammino. Cette hiérarchie parallèle néocatéchuménale établie par Argüello et ses "catéchistes" a conduit les sœurs à la décision - prise collégialement en chapitre - de prendre leurs distances avec le Cammino.

Quatre ans après, Mgr Punt a été contraint de retirer les religieuses sous la pression de Kiko, qui menaçait de retirer ses prêtres néocatéchumènes du diocèse, car ces prêtres étaient en fait les seuls sur lesquels l'évêque pouvait compter et ils constituent une partie considérable de son presbytère diocésain. Cela démontre la capacité d'ingérence dans la vie et le gouvernement de l'Église de la part d'une association laïque qui a planifié son infiltration dans le corps ecclésial de manière à se rendre indispensable, afin qu'une fois acceptée dans les diocèses, elle puisse imposer sa ligne pastorale. À ce stade, les Sœurs voulaient retourner en Italie, au monastère de Pontano, mais le tremblement de terre de 2016 l'ayant gravement endommagé, il était donc impossible d'y retourner.

Évidemment, cette décision des Sœurs, constituant une preuve de plus de l'action manipulatrice des leaders du mouvement, a créé un vide autour de nos Bénédictines, abandonnées à elles-mêmes et privées de toute subsistance et de tout soutien de la part des leaders du Cammino. Les moniales cherchent l'hospitalité en Italie, mais les évêques diocésains et les monastères qu'elles ont sollicités leur ont opposé un refus timide dès qu'ils ont appris l'origine de la communauté dans les rangs du mouvement néocatéchuménal. En raison des problèmes causés dans les diocèses et les paroisses par le Cammino, les Néocatéchuménaux ne bénéficient plus de l'accueil enthousiaste qu'ils recevaient dans le passé, et cette méfiance touche également les moniales, qui sont rejetées précisément en raison de leur origine.

II. L'arrivée en Italie

Telle est donc la situation des Sœurs, qui arrivent en Italie avec la marque d'infamie d'avoir échappé aux manipulations et à l'endoctrinement hérétique du puissant gourou espagnol. Leur approche moderniste a toutefois permis aux Sœurs de trouver l'hospitalité à Pienza, où, en août 2017, l'évêque, Mgr Stefano Manetti, les a accueillies, en considération du fait que le diocèse avait assisté pendant des années à l'extinction inexorable de la vie religieuse contemplative. Très heureux de pouvoir compter sur un monastère bénédictin féminin, Mgr Manetti leur a accordé temporairement un espace pour vivre dans le séminaire d'été qui n'était plus en activité, s'est occupé de payer leurs charges, et a promis aux sœurs qu'il trouverait une structure appropriée pour devenir leur maison définitive, ce qui était nécessaire pour qu'elles puissent ériger canoniquement un monastère sui juris, c'est-à-dire dépendant directement du Saint-Siège.

Bien que Mgr Manetti n'ait pas tenu sa promesse de trouver une maison convenable pour les sœurs, il a tout de même réussi à obtenir en février 2019 l'autorisation du Saint-Siège pour l'érection du monastère sui juris. Cela est apparu comme une véritable contrainte du droit canonique, qui prévoit comme condition pour l'érection d'un Monastère sui juris que la communauté soit propriétaire du bâtiment dans lequel elle se trouve. Mgr Manetti a promis aux sœurs qu'il garantirait personnellement leur stabilité.

Tout cela s'est déroulé avec l'approbation du chapitre du monastère de moniales d'origine. Le processus s'est terminé en 2019 avec l'élection de l'abbesse, Sœur Maria Diletta du Saint-Esprit, qui reçut la bénédiction abbatiale de Mgr Manetti.

Après quelques mois, Mgr Manetti leur a proposé un contrat de prêt de neuf ans, révocable sans raison, à condition que les sœurs pourvoient à leurs dépenses ordinaires et extraordinaires, et qu'elles supportent les coûts de rénovation et de mise aux normes du bâtiment. Les religieuses se trouvaient donc face à une proposition inadmissible, à la fois parce qu'elles manquaient de moyens économiques et aussi parce qu'elles n'étaient pas réellement protégées pour l'avenir. Il est évident que le comportement contradictoire et hésitant de Mgr Manetti a été utilisé pour forcer les religieuses à partir, sans les expulser officiellement. La raison pour laquelle la Curie était si intéressée à récupérer le Séminaire d'été allait bientôt devenir claire.

À ce stade, il convient de rappeler qu'un monastère bénédictin sui juris, dépendant exclusivement du Saint-Siège, n'est pas tenu d'adhérer à une "Fédération", c'est-à-dire à un groupe de monastères qui partagent une approche spirituelle et gouvernementale spécifique.

La Constitution Apostolique Vultum Dei Quærere, promulguée par Bergoglio le 29 juin 2016, est intervenue pour modifier la pratique établie par le Vénérable Pie XII avec la Constitution Apostolique Sponsa Christi Ecclesia de 1950. C'est sur cette base que l'Instruction Cor Orans du 15 mai 2018 a constitué l'application des nouvelles dispositions sur la suppression et la fédération des Monastères. Il va sans dire que ces deux documents ont pour but la destruction de la vie contemplative et la rééducation progressive des religieuses, précisément par le biais des Fédérations. Prétextant l'inexorable décimation des vocations, Cor Orans permet d'unir les religieuses de plusieurs monastères, en faisant en sorte que les biens de ces monastères - souvent constitués de prestigieux bâtiments historiques situés dans des lieux magnifiques - soient confisqués par le Saint-Siège. Les moniales se retrouvent ainsi arrachées à leur famille spirituelle et envoyées dans de nouvelles communautés, avec l'obligation de suivre des "cours de recyclage", c'est-à-dire un endoctrinement et une "reprogrammation", en dehors du cloître. Les communautés les plus traditionnelles sont évidemment celles qui sont les plus persécutées.

Cette clarification est nécessaire pour comprendre comment, une fois arrivées en Italie et établies dans un monastère avec leur propre abbesse, les moniales de Pienza ont fait preuve d'une extrême "flexibilité" en se rendant disponibles - bien qu'elles n'en eussent pas l'obligation, puisqu'elles étaient établies dans un monastère sui iuris - pour prendre contact avec les fédérations existantes afin d'évaluer laquelle était la plus adaptée à leur charisme. L'arrivée de la pandémie a interrompu ce processus, surtout après les fermetures. Mais l'œuvre de dévastation de Cor Orans se poursuit inexorablement, comme en témoigne la pression indue du Saint-Siège sur le monastère de Pienza, qui, comme on l'a dit, n'est pas du tout obligé d'adhérer à une fédération puisqu'il est sui juris.

Le problème, en fait, a été créé lorsque Mgr Manetti a choisi cette forme canonique, mais sans garantir la propriété de ses propres biens, qui est une condition pour un monastère sui juris. Le transfert de Mgr Manetti et la nomination du Cardinal Lojudice - un ami du Vicaire Général et ancien Recteur du Séminaire - a dû conduire l'Évêque à essayer de régler une situation d'irrégularité avant l'arrivée de son successeur. Dans le décret d'érection, Manetti a déclaré : "Conformément à la législation canonique en vigueur, j'érige dans le diocèse de Montepulciano-Chiusi-Pienza le monastère de moniales bénédictines [...] à Pienza avec tous les privilèges et les grâces spirituelles dont jouissent légitimement les autres monastères dudit ordre, ayant pourvu à toutes les requêtes des lois universelles de l'Église, notamment en ce qui concerne le cloître, la subsistance des moniales et leur assistance spirituelle." Mais nous savons que ce n'était pas le cas : les biens du monastère étaient toujours la propriété du diocèse, et la subsistance des moniales par le diocèse se limitait au paiement des charges. Pour cette raison, l'évêque ne peut pas formaliser leur retrait et se limite à exercer une pression verbale sur les sœurs pour qu'elles partent.

III. La découverte de l'ancien rite

En 2020, grâce à un prêtre ami du monastère et à des rencontres providentielles avec des personnalités liées au monde de la Tradition, les sœurs " découvrent " la liturgie tridentine et Mgr Manetti applique en leur faveur le Motu Proprio Summorum Pontificum, estimant que la célébration occasionnelle de la messe dans l'ancien rite pourrait aider la Communauté à se libérer définitivement de sa formation néocatéchuménale. L'année suivante, il contacte les moines bénédictins de Norcia pour aider les moniales sur ce chemin. Lors de la promulgation de Traditionis Custodes, l'évêque chargea certains prêtres de Rome d'assurer la célébration dominicale de la Messe dans le rite tridentin, à condition que cela ne devienne pas leur seule forme liturgique.

Entre-temps, les sœurs ont continué à chercher dans toute l'Italie un monastère où elles pourraient se transférer, sans succès. Les monastères historiques actuellement inhabités sont trop chers pour y vivre, ou nécessitent d'importants travaux de restauration qu'un petit groupe de moniales ne serait même pas capable d'entreprendre. D'autre part, les communautés bénédictines ayant peu de moniales considèrent qu'il est problématique d'accueillir treize sœurs, qui représenteraient une sorte de révolution pour leur vie tranquille et régulière. Les moniales ont alors demandé à l'évêque de les laisser là où elles sont, en proposant de s'occuper du paiement des charges, jusqu'alors seulement partiellement payées par le diocèse puisqu'il recevait un remboursement important de la part des moniales.

IV. L'arrivée du nouvel évêque

En avril 2022, la nouvelle est tombée du transfert de Mgr Manetti à la chaire épiscopale de Fiesole. Cette décision du Saint-Siège a conduit l'évêque - peut-être pour remédier à une situation de grave irrégularité canonique avant l'arrivée de son successeur - à révoquer verbalement la permission accordée aux moniales de pouvoir se prévaloir de la messe tridentine. À partir de ce moment, Mgr Manetti n'a même pas assuré leur assistance spirituelle, les privant de la Sainte Messe - y compris la Messe dans la "forme ordinaire" - même les dimanches et les jours saints. Et ce n'est pas tout : devant les sœurs, il déclare qu'il n'a jamais eu l'intention de les expulser, mais les avertit que Don Antonio Canestri - qui est toujours recteur du Séminaire bien qu'il ait été abandonné et transformé en Monastère, et qui est aussi un vieil ami du nouvel évêque, le cardinal Lojudice - a bien l'intention de les mettre à l'écart. Don Antonio se présente alors au Monastère, avec arrogance et sur un ton intimidant, allant même jusqu'à violer le Cloître en entrant dans les cellules des Moniales et en revendiquant la propriété des lieux. L'intention de Don Canestri de faire du profit est évidente.

Voici donc expliqué, avec toutes les preuves, que les actions disciplinaires contre les religieuses n'étaient qu'un prétexte visant une opération purement financière, sur le modèle du monastère de Ravello sur la côte amalfitaine. D'autre part, une structure située sur une colline surplombant le charmant Val d'Orcia représente une succulente opportunité de profit pour les coffres du diocèse et du Saint-Siège.

Soyons clairs : la question économique et immobilière est l'élément qui pousse de nombreux ecclésiastiques à exécuter des Cor Orans dans le seul but de gagner de l'argent ou de s'attirer les faveurs de la cour bergoglienne. Mais le but véritable et profond, celui qui anime toute l'action de ce "pontificat", est d'ordre idéologique : normaliser la vie religieuse au nouveau paradigme paupériste, migratoire, écologiste, œcuménique et synodal imposé par la junte argentine. Elle ne se comporte pas différemment envers les fidèles et les communautés traditionnelles, qui ont vu les droits que le Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI leur avait accordés en 2007 annulés ou réduits de façon drastique avec Traditionis Custodes. En substance, c'est comme si un gouvernement incitait les entreprises à investir dans certains secteurs, puis, dès qu'elles commencent à le faire, il les accule à la faillite en annulant ou en réduisant les incitations. Inutile de dire qu'une telle opération, en plus d'être lâche et moralement répréhensible, n'est pas le résultat d'une inexpérience ou d'une incapacité, mais d'une volonté ciblée de créer le plus de dégâts possible. Si l'on combine ensuite Cor Orans et Traditionis Custodes, le sort est inexorablement scellé.

L'aversion du cardinal Lojudice pour les sœurs gênantes ne tarde pas à se manifester. À l'occasion de sa prise de possession de la Chaire de Pienza, le nouvel évêque refusa de leur permettre de communier à genoux, les humiliant devant toute la ville en les faisant se lever et communier dans la main, et dans la sacristie il les réprimanda, leur disant que dans leur Monastère elles pouvaient faire ce qu'elles voulaient, mais qu'en public elles devaient se conformer à la pratique commune (d'ailleurs en violation des normes liturgiques, qui permettent aux fidèles de s'agenouiller et de recevoir la Sainte Hostie sur la langue).

V. Les événements précédant la Visitation Apostolique

En septembre 2022, Son Éminence a informé les moniales qu'il voulait leur rendre visite, par coïncidence, précisément en même temps que leur absence du monastère. Lorsque son Secrétaire a été informé que les Sœurs ne seraient pas présentes car elles partaient pour une retraite spirituelle, il a répondu que leur présence serait nécessaire car la visite du Cardinal avait pour but principal de faire une estimation immobilière du bâtiment. Je crois que l'ordre des priorités qui anime l'action " pastorale " des évêques bergogliens est évident : d'abord les affaires, puis la propagande et les photos posant avec des Roms et des immigrés (qui à elles seules auront suffi à chatouiller Bergoglio), et ensuite seulement s'il reste du temps, l'attention est accordée à l'unique communauté contemplative du diocèse. Le Dicastère des Religieux n'agit pas différemment, engagé qu'il est dans des opérations spéculatives lucratives avec la vente de biens immobiliers, qu'il n'hésite pas à rendre disponibles en fauchant les quelques communautés qui ont survécu à la crise post-conciliaire des vocations.

Les moniales de Pienza parviennent à repousser la visite du cardinal Lojudice au 8 novembre. Mais le 11 octobre, sans aucun avertissement, Mère Roberta (qui deviendra plus tard la Visitatrice) se présente à la porte du monastère avec l'Abbé de Pontida et une troisième personne. Ils n'y trouvent personne, les moniales étant toutes en retraite dans une autre région, et cette descente échoue également. Mais le 1er novembre, l'abbé de Pontida reprit l'offensive, annonçant une visite apostolique à l'abbesse et confirmant que les sœurs seraient présentes le 3 novembre suivant.

L'abbesse appelle alors le cardinal Lojudice pour savoir s'il est au courant de la visite apostolique. Son Eminence a nié être au courant, mais s'est ensuite contredit en admettant que le 11 octobre, il avait accompagné les visiteurs qui s'étaient présentés au monastère sans s'annoncer. À cette occasion, l'évêque a fait remarquer qu'il avait appris que les moniales faisaient célébrer la messe selon l'ancien rite et qu'elles n'étaient encore entrées dans aucune Fédération.

Il y a deux choses à garder à l'esprit. Premièrement : la conversion "traditionnelle" des moniales. Deuxièmement : leur refus d'adhérer à une fédération bénédictine. Comme déjà mentionné ci-dessus, les fédérations, après l'instruction Cor Orans de Bergoglio, sont utilisées comme institutions de rééducation et d'endoctrinement au nouveau plan d'action. Le fait que le monastère de Pienza soit sui juris, et donc non tenu de se fédérer, a déclenché la fureur du Dicastère pour les instituts de vie consacrée, à la tête duquel se trouve le cardinal Braz de Aviz, celui qui, pour être clair, à l'occasion d'une rencontre avec des religieuses cloîtrées pour leur présenter les merveilles de Cor Orans, leur a dit : "Traitez votre vie comme des adultes, pas comme des adultères !". (ICI). Le cardinal brésilien est assisté du secrétaire Mgr. José Rodriguez Carballo, qui n'est autre que le principal responsable de l'effondrement financier de l'Ordre des Frères Mineurs Franciscains - dans les événements duquel apparaît la mort "mystérieuse" de deux personnages - dont Carballo avait été Ministre Général avant d'être promu par Bergoglio comme Secrétaire de toute la constellation des Ordres et Congrégations Religieuses de l'Eglise Catholique. D'un autre côté, quelle meilleure tâche pour une personne qui s'est montrée corrompue et incapable de gérer l'administration de son Ordre ? Et dans quoi l'Ordre des Frères Mineurs avait-il investi, si ce n'est dans la drogue et les armes ? (ICI : https://www.cieliparalleli.com/costume/perche-lordine-religioso-cattolico-dei-francescani-ha-investito-in-traffici-di-droga-e-di-armi.html) N'oublions pas que Carballo est impliqué dans ce scandale et dans la persécution, entre autres, des Franciscains de l'Immaculée, non seulement en raison de leur position conservatrice, mais aussi en raison de leurs biens immobiliers ostentatoires, que le Saint-Siège n'a pas pu s'approprier uniquement parce qu'ils étaient enregistrés au nom d'une association civile. Ces derniers jours, on a appris que Bergoglio a décidé d'exproprier - littéralement - les biens des organismes ecclésiastiques, en les déclarant "propriété du Saint-Siège dans son ensemble et donc appartenant à son patrimoine unitaire, non divisible et souverain" (ICI). Comme on peut le constater, le sort des moniales a légèrement anticipé celui de toutes les communautés. Ce qui signifie, en termes simples, que désormais - puisque le pape est désormais le propriétaire légal de tous les biens de l'Église - il peut en disposer de manière indépendante, non seulement pour les vendre et gagner de l'argent, mais surtout pour disposer d'un levier juridique permettant de faire chanter les couvents, monastères, diocèses, séminaires et autres instituts, qui restaient auparavant autonomes et libres de faire leurs propres choix sans craindre de subir un racket.

La pratique de l'Eglise a toujours été de protéger la propriété des biens des entités ecclésiastiques, précisément pour garantir avec elle cette nécessaire indépendance de moyens qui est la prémisse d'un choix libre et conscient de fidélité au Siège Apostolique. Le récent Motu Proprio de Bergoglio - qui semble avoir été écrit par Klaus Schwab - renverse cette situation, en faisant du chantage aux ordres religieux et aux diocèses, avec ces modalités de transfert de souveraineté qui, dans les questions temporelles, caractérisent le coup d'état de l'Union européenne, de l'OMS et du Forum économique mondial contre les gouvernements. Je ne sais pas si mes frères dans l'épiscopat et les supérieurs des congrégations religieuses se rendent compte de ce que cette décision de Bergoglio représente pour eux et pour leur indépendance, puisqu'ils sont désormais de facto privés de toute autorité et réduits à de simples fonctionnaires à la merci des diktats du Vatican.

VI. La Visitation Apostolique

Le 2 novembre 2022, un jour avant la date de la réunion prévue, l'abbesse de Pienza découvre que l'abbé de Pontida arrivera sous peu, c'est-à-dire par surprise et avec des intentions clairement intimidantes. Tout ecclésiastique sait qu'une visite apostolique est un événement délicat à gérer avec beaucoup de charité et en essayant de le rendre le moins traumatisant possible, puisqu'il s'agit toujours d'une inspection des supérieurs et qu'elle est implicitement motivée par des raisons sérieuses. Aussi est-il à juger, pour le moins, imprudent d'augmenter la pression auprès d'une communauté de jeunes religieuses cloîtrées et déjà éprouvées par les vicissitudes auxquelles elles ont été exposées jusqu'à présent, jusqu'à se présenter un jour avant, comme pour prendre les moniales "par surprise".

Les deux visiteurs, selon des méthodes bien rodées, ont agi sans scrupules, en usant de duplicité et de mensonges. Les interrogatoires des sœurs ont été de véritables séances de torture : ils ont essayé par toutes les méthodes possibles d'épuiser psychologiquement les sœurs, de fomenter des divisions et d'en profiter pour détruire le tissu de la Communauté ainsi que l'équilibre psychophysique et la sérénité des sœurs.

Ensuite, l'abbé de Pontida, Dom Giordano Rota, est arrivé au monastère. Il est aussi - quelle étrange coïncidence - consulteur du Dicastère du Vatican pour les religieux, et donc employé par Braz de Aviz et Carballo, qui sont notoirement corrompus et ultraprogressistes. Nous avons donc : le Visiteur choisi par Rome, qui est un progressiste ; la Visitatrice, qui est une progressiste ; et l'évêque, le Cardinal Lojudice, qui est un progressiste. Tous trois, cela va sans dire [NdT : en français dans le texte], sont strictement pro-bergogliens et alignés sur la nouvelle ligne de conduite. Il en va de même pour les sœurs qui les accompagnaient dans l'action inquisitoriale contre les pauvres religieuses.

Les Visiteurs ont interrogé tous les religieux, les mettant sous pression pendant une heure et demie. Les questions parlent d'elles-mêmes : Que feriez-vous si vous étiez abbesse ? Que changeriez-vous à propos de la communauté et de l'abbesse ? Comment voyez-vous l'avenir de la Communauté ? Pourquoi l'autel est-il tourné vers le mur ? Qu'est-ce qui se cache derrière la récitation du Pater Noster en latin ? Que sont ces choses sur l'autel [en référence aux reliques] ? Sais-tu combien d'argent tu as ? Ne t'es-tu pas demandé pourquoi aucune Fédération ou aucun monastère ne voulait de toi ? Comment avez-vous choisi qui irait en Hollande ? Ne voyez-vous pas que le bâtiment n'est pas adapté pour accueillir la Clôture ? Des questions intimidantes, dans lesquelles on comprend non seulement les mesures préventives des Visiteurs, mais aussi leur aversion pour le charisme traditionnel ainsi que leur but ultime : avoir un prétexte pour fermer le Monastère et reprendre possession de la propriété, un objectif qui, comme nous l'avons vu, était depuis longtemps dans le viseur du Vicaire Général et du Cardinal Lojudice.

La Visite Apostolique - qui n'avait rien d'"apostolique" - s'est terminée le 5 novembre, les Visiteurs ayant notamment été pris en flagrant délit de prendre secrètement des photos de l'autel de la Chapelle - qui fait face au tabernacle et à la croix - et des produits des moniales offerts dans le parloir de l'entrée, comme cela se fait dans de nombreuses maisons religieuses. Évidemment, pour maintenir la pression sur les pauvres religieux, les Visiteurs ont refusé de préciser la raison pour laquelle ils ont été envoyés par le Dicastère - puisqu'il n'y avait aucun fait sérieux qui justifiait leur présence - ou de divulguer tout détail de leur évaluation finale. Ce sont deux choses que les Visiteurs auraient dû dire, ne serait-ce qu'au nom de la parrhesia [NdT : parole franche et libre] bergoglienne tant vantée.

VII. Nouvelles intimidations et incursions

Une fois cette inspection terminée, la visite du cardinal prévue pour le 8 novembre est reportée. Le 15 novembre, Son Éminence se présente avec le vicaire général, Don Antonio Canestri. Dès son entrée, il s'enquit de savoir si les religieuses préparaient elles-mêmes les confitures proposées à la vente, précisant que le maire de Pienza avait reçu des rumeurs selon lesquelles elles achetaient ces confitures au supermarché et les revendaient ensuite avec l'étiquette du monastère. À la réponse indignée des religieuses, offensées par cette insinuation gratuite et injustifiée, le cardinal se rendit compte qu'il était découvert et les accusa d'être peu coopératives et hostiles. À ce moment-là, les religieuses lui ont demandé s'il avait besoin du bâtiment, ce à quoi il a répondu : "Pas pour moi personnellement, non".

Il faut souligner que cette insistance à poser des questions sur les produits des moniales n'a rien à voir avec la Visitation Apostolique, et qu'elle apparaît comme un argument spécieux en l'absence de raisons canoniques valables. En outre, le recours à des questions matérielles impliquant le maire a exacerbé la situation en l'étendant à la sphère civile qui, jusqu'alors, n'avait pas le droit d'intervenir. En tout état de cause, les religieuses n'ont commis aucune irrégularité en proposant à la vente des confitures, des chapelets, des bougies et d'autres produits fabriqués par elles, afin de recevoir la libéralité de leurs quelques bienfaiteurs et amis, nécessaire à leur subsistance.

Le 13 février 2023 à midi, Don Raffaele Mennitti, le Vicaire pour la vie consacrée du diocèse de Montepulciano-Chiusi-Pienza et Don Paolo, le secrétaire personnel du Cardinal Lojudice, sont venus au Monastère et ont remis une lettre dans une enveloppe scellée pour chaque religieuse, déclarant qu'ils ne connaissaient pas le contenu de la lettre. Dans mon intervention ultérieure, j'examinerai le contenu de ces lettres envoyées par le Saint-Siège au monastère.

Le même après-midi, à 16 heures, les deux prêtres sont revenus avec la présidente de la Fédération de Piceno, Mère Vacca, et la vicaire de la Fédération, Mère Di Marzio, et ont prétendu qu'ils devaient entrer pour que Mère Vacca puisse parler avec chaque religieuse. À ce moment-là, l'abbesse, Mère Diletta, et toutes les sœurs sont sorties et ont déclaré qu'elles ne consentaient pas à leur intrusion intimidante et inopinée. Mère Diletta a alors reçu l'ordre de Don Raffaele d'"obéir à l'Église". Elle a répondu qu'ils devraient avoir honte d'abuser ainsi de leur pouvoir et que les religieuses n'étaient pas tenues d'obéir à des ordres iniques. Non satisfaits de cette improvisation, les messagers de la Curie et du Dicastère ont contraint certains proches des sœurs, en essayant de les effrayer et de les inciter à convaincre les moniales de se soumettre. Don Raffaele a même pris Mère Diletta par le bras, la tirant pour qu'elle l'écoute, affirmant que leurs craintes n'étaient pas fondées.

Le lendemain, Mère Diletta constate qu'elle ne peut pas obtenir d'argent au guichet automatique, et elle découvre auprès de la banque que sa délégation pour gérer le compte du monastère a été révoquée et remplacée par une nouvelle au nom de Mère Vacca. Le compte avec les misérables ressources des moniales - à peine six mille euros - a donc en fait été saisi par l'autorité, privant les sœurs de leurs moyens de subsistance mêmes. Et Dieu merci, les sollicitations des Visiteurs étaient de nature spirituelle... Probablement informé des faits, Mgr Manetti appelle Mère Diletta pour faire pression sur elle, essayant de comprendre si la visite du cardinal Lojudice, le lendemain, avait quelque espoir de succès.

Le 16 février, Mère Vacca a envoyé à Mère Diletta une lettre sur WhatsApp dans laquelle elle la mettait en demeure de la laisser prendre possession du Monastère, comme l'ordonnait la communication du Dicastère, qui entre-temps a été contestée par les Sœurs et est donc considérée comme suspendue dans ses effets. Mère Vacca a menacé de graves conséquences canoniques et civiles en cas de désobéissance.

VIII. Le recours au "bras séculier"

Dans la matinée du 17 février, Don Raffaele, le vicaire pour la vie consacrée du diocèse de Montepulciano-Chiusi-Pienza, se rend au monastère, accompagné de Don Paolo, le secrétaire personnel du cardinal Lojudice, de Mère Vacca, la présidente de la Fédération Picena, de Mère Di Marzio, la vicaire de la Fédération, de Paolo Arcangioli, le maréchal des carabiniers de Pienza, et de deux autres officiers armés. Les sœurs, qui ont fait preuve d'une grande vivacité d'esprit, ont filmé cette incursion surréaliste, qui a même nécessité l'aide du "bras séculier". L'avocat canonique des sœurs a entre autres relevé à juste titre qu'un tel recours aux carabiniers constitue une violation des normes du concordat et qu'il est inouï que - pour une question que la Curie s'obstine à définir comme le résultat d'un malentendu - on n'ait pas hésité à terroriser les sœurs en faisant intervenir la police.

Le 19 février, le diocèse a publié son infâme communiqué de presse, qui a été repris par Toscana Oggi (ICI) et La Nazione (ICI). Ce communiqué, qui est plein d'inexactitudes et d'omissions, se termine par une directive selon laquelle les gens ne doivent apporter aucun soutien financier au Monastère. Aqua et igni interdictæ, c'est-à-dire privés de tout soutien et de toute aide de la part des autres citoyens en raison de la révocation de leur citoyenneté, comme cela se faisait dans la Rome antique. C'est "l'église de la miséricorde" de Bergoglio.

Et ce n'est pas tout : quelques jours plus tard, les carabiniers de Pienza ont appelé les parents des sœurs pour leur dire qu'ils seraient convoqués afin de recueillir des déclarations sur le monastère, sans faire aucune notification officielle. Je ne veux pas imaginer qui a donné l'ordre, ni comment les carabiniers ont pu se prêter à ce grotesque feuilleton inquisitoire, jusqu'à demander aux gens de ne dire à personne qu'ils avaient appelé, précisément pour effrayer davantage les religieuses assiégées.

Sur le site de l'agence de presse ANSA (ICI), on apprend en outre qu'une mise en demeure a été adressée aux religieuses par le diocèse de Montepulciano-Chiusi-Pienza, signée par le procureur Alessandro Pasquazi. On peut se demander sous quel titre cette communication a été envoyée à l'agence de presse, car aucune notification de cet avertissement n'a été présentée aux sœurs à ce jour.

C'est le dernier acte, du moins pour l'instant, d'une pièce à mi-chemin entre la farce grotesque et la tragédie, dont les acteurs sont divisés en victimes et en coupables.

Les victimes sont les treize religieuses. Victimes à cause de leur passé trouble, dans lequel elles ont pu grandir spirituellement et échapper aux pressions et aux interférences obsessionnelles de l'établissement du Chemin Néocatéchuménal, arrivant ainsi à Pienza ; victimes du désordre bureaucratique de Mgr Manetti, qui les a établies comme Monastère sui juris même si elles ne possédaient pas de propriété ; victimes des désirs d'ecclésiastiques sans scrupules, "coupables" d'être une présence gênante qui empêchait l'exploitation économique de l'immeuble qui les accueillait ; victimes de la fureur idéologique des bergogliens en raison de leur rapprochement de la Tradition et de leur désir de ne pas se plier à l'endoctrinement moderniste en reniant la fidélité à Notre Seigneur et à leur propre charisme.

Les faits que j'ai exposés sont vérifiables ; ils sont corroborés par des preuves incontestables et confirmés par de nombreux témoignages. Leur concaténation montre le caractère prémédité de l'attaque contre les sœurs et nous permet de deviner quels étaient les véritables objectifs de ceux qui les ont attaquées, ainsi que les excuses spécieuses avec lesquelles ils ont tenté de détourner l'attention de l'élément principal de toute cette affaire : l'absence de toute raison vraie ou justifiée de procéder contre elles. L'invention de nouvelles accusations sans fondement ne pourra pas cacher le fait que la Visite Apostolique n'est qu'une énième tentative - sous couvert d'un apparent respect des normes canoniques - de frapper les communautés de vie contemplative - et encore plus si elles sont de type traditionnel.

Dans la deuxième partie de cet exposé, nous verrons comment ces dispositions vaticanes sont totalement illégitimes et n'ont aucune valeur en droit canonique.

+ Carlo Maria Viganò, archevêque
26 février 2023

     

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 Mgr Viganò dévoile le plan du Vatican pour évincer les religieuses traditionn [...] par vistemboir2  (2023-02-28 11:27:23)


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