Grand Remplacement : c'est la faute à Voltaire ! c'est la faute à Rousseau ! par Vexilla Galliae 2023-02-23 00:00:26 |
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Antonin CAMPANA, Grand Remplacement : que faire ?, 2019 (lire en ligne)
Dans ce tout petit livrel (une cinquantaine de pages), l’essayiste Antonin Campana part d’une situation de fait, « objective et observable » : le Grand Remplacement. Aujourd’hui, les allochtones constituent 25 % de la population en France et, si l’on ne rompt pas rapidement avec l’actuelle politique migratoire et démographique, ils représenteront 50 % de la population dans 20 ans et 70 % en 2060. En 2150, l’Europe — dont la France, en particulier — pourrait être entièrement privée de son peuple autochtone — ce fameux « peuple de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » tel qu’on n’en finit pas de le décrire à la suite du général de Gaulle.
Néanmoins, comme le souligne l’auteur, il est important de ne pas se tromper d’ennemi. L’ennemi n’est pas l’étranger. De même, sans renier l’agressivité et la dangerosité de l’islam, la religion de Mahomet « n’est qu’une conséquence du Grand Remplacement : un symptôme de celui-ci, parmi d’autres », or il faut traiter le mal à la racine. Notre plus grand ennemi n’est donc pas l’islam, contrairement à ce que croient ou font mine de croire les néo-conservateurs, mais plutôt « l’entité qui actionne le Grand Remplacement, produi[t] l’islam de France et comprom[et] notre destin ». L’auteur le démontre tout au long de son petit livre : cette entité machiavélique et totalitaire, vous l’aurez compris, c’est la République !
« Depuis 1789, la République se définit comme un « corps d’associés » (Sieyès). Elle se considère comme un corps politique constitué de gens qui se sont associés selon les termes d’un « contrat social » (ou « pacte républicain »). En république, ces associés sont appelés « citoyens ». La République est donc fondée sur le pacte républicain, et le pacte républicain est fondé sur le principe d’universalité : il est ouvert à tous les hommes et n’exclut personne en raison de l’origine, de la race, de la religion ou de l’appartenance identitaire. Les citoyens sont donc « sans distinction d’origine, de race ou de religion » (Constitution). Le Grand Remplacement procède directement de cette construction idéologique, car cette construction idéologique autorise la « société ouverte ».
« L’immigration de masse est-elle un fruit de l’arbre républicain, si bien qu’il ne serait pas possible de dénoncer la toxicité de ce fruit sans remettre en cause l’arbre qui le porte ? Cela voudrait dire que l’immigration de masse n’est pas un accident ou une dérive momentanée mais qu’elle se trouve déjà inscrite, depuis 1789, dans la composition génétique du régime en place. »
Évidemment… La République ne se percevant pas d’abord (voire pas du tout) comme française, mais plutôt comme « universelle », tout opposant au principe utopiste et babélien d’universalisme est considéré par elle comme un ennemi à anéantir. En 1793 déjà, le jacobin Anarchasis Cloots exigeait « la suppression du nom Français […] [car] tous les hommes voudront appartenir à la république universelle ; mais tous les peuples ne voudront pas être français ».
« La république ne doit donc plus se proclamer « française », car la dénomination est « fausse et préjudiciable » (Cloots). « Fausse » car la République est universelle ; « préjudiciable » car la référence déplacée à la francité est un frein à l’intégration des étrangers. »
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