CHAPITRE VII
Les croix élèvent à une gloire incomparable
Oh ! Que les ambitieux du siècle n'entendent-ils bien cette vérité ! Quils changeraient bientôt d'humeur et d'inclination, foulant aux pieds tout ce qui éclate davantage dans le monde, pour ne plus soupirer qu'après la gloire de la croix !
Oui, nous soutenons, avec les saints les plus éclairés, qu'elle est incomparable. Mais cette vérité éclate d'une manière admirable en la bouche d'or de l'éloquent saint Jean Chrysostome.
Vous diriez que le ciel verse dans l'esprit de ce grand prélat de Constantinople toutes les plus riches lumières de la croix, parce qu'il le destine aux plus pénibles souffrances.
Tous les mystères les plus cachés de la croix lui sont manifestés. On le fait pénétrer dans l'intime de ses plus divins secrets, parce qu'il doit passer dans les voies les plus rigoureuses et servir d'un modèle achevé de patience à toute la postérité. Voici les sentiments de cet homme divin sur la gloire incomparable des souffrances.
Premièrement, si dans les honneurs les plus relevés du siècle, il n'y a rien de plus brillant que les couronnes des monarques, il assure que souffrir est quelque chose de plus brillant que l'empire de l'univers, et que tous ceux qui souffrent chrétiennement sont de grands rois.
Secondement, si les qualités d'apôtres et d'évangélistes sont les premières dignités de l'état de Jésus-Christ, il proteste que la gloire de l'apostolat et de l'écrivain sacré doit céder à celle des souffrances ; qu'il est plus illustre d'être chargé de chaînes pour Jésus-Christ, que de porter la qualité d'évangéliste ou celle de docteur du monde.
En troisième lieu, il déclare qu'il quitterait volontiers le ciel, s'il était à son choix, pour endurer pour le Dieu du ciel ; qu'il préfèrerait les cachots aux premières places de l'empyrée ; que la gloire des séraphins ne lui donne pas tant d'envie, que celle des plus pénibles croix.
C'est pourquoi il estime saint Paul plus heureux d'avoir été emprisonné, que d'avoir été ravi au troisième ciel ; et il préfère l'ignominie du prince des apôtres, chargé de fers, à la félicité de l'esprit bienheureux qui le délivre. En quatrième lieu, il poursuit, et ne fait pas difficulté de dire qu'il aime mieux être maltraité de Jésus-Christ, par sa participation de sa croix, que d'être honoré de ce Roi du ciel et de la terre.
En cinquième lieu, comme il remarque que le don des miracles attire la vénération de tous les peuples, il enseigne que commander aux démons, donner le branle et le mouvement à tous les éléments, arrêter le soleil, sont de moindres choses que l'honneur des souffrances.
Et de vrai, le grand saint Augustin considère dignement que l'Évangile nous dit que le Saint-Esprit n'était pas donné, parce que Jésus n'était pas glorifié, et cela dans le temps qu'il faisait des miracles admirables.
Chose étrange ! dit ce Père ; Jésus n'était pas glorifié lorsqu'il commandait à la mort par la résurrection de plusieurs à qui il redonnait la vie ; il est glorifié, lorsque la mort lui commande et lui fait perdre la sienne.
Source : livres-mystiques.com
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