qui tient plus du libertaire que de la grenouille tridentine de bénitier, puisque j'ai constaté non sans amusement son dernier livre sur le bandeau de droite.

Publié par Via Romana, s'il vous plaît, le même éditeur que les méditations automnales du P. Thomas sj...

Serait-ce parce qu'un contributeur parla récemment du club des ronchons pour en dire incidemment du bien, comme cela lui était déjà arrivé ?

Est-ce alors parce qu'il existe sur youtube depuis douze jours un entretien - moyennement intéressant et même souvent faiblarde - de Simon Collin avec le cher Alain Paucard ? Je déconseille les chansons finales aux émotifs, sauf si vous aimez les anadiploses.

Vous y entendrez parler de manière parfois décadente ou anarchisante (de droite) de Paris, de mauvais écrivains (souvent de gauche, mais pas que), des bégueules, des snobs détestables, de Matzneff, de Dutourd et d'autres écrivains orléanistes de l'Académie, de Tulard, de l'excellente Marie-France Garaud (très malade de nos jours)... Il parle aussi très bien de Pascal Sevran, qui était loin d'être un imbécile, et plus barrésien que socialiste. Sevran, Camus (Renaud), c'est un peu le même monde. On y apprend, ce que je savais, que Sevran l'agnostique finança de ses deniers défiscalisés l'église provençale du village où il habitait. Il n'était pas obligé de le faire.
Je rassure l'auditoire : je n'ai pas plus lu Sevran et Camus que je n'ai lu au-delà d'un volume de Proust et que je ne lirai les commentaires des Evangiles par Mgr Dalloz (dit Lulu) pourtant sur mes étagères...

Les auditeurs de Radio courtoisie ont pu longtemps entendre Paucard (pour ceux qui pouvaient recevoir cette radio ! pas moi), sans savoir sans doute qu'en matière sexuelle ou religieuse, il était on ne peut plus libéral (au moins n'était-il pas hypocrite...). Cela lui fait des points communs avec un JMLP par exemple, et sans doute quelques prélats depuis deux mille ans.

Dans le volume qu'il publia, comme souvent à "L'âge d'homme", intitulé "Notre amie la femme" (le premier qui me passe sous la main), je livre à votre sagacité l'exergue tiré de Sacha Guitry : Si la femme était bonne, Dieu en aurait une.

Un vicaire parisien n'approuverait pas au moment de se signer.

Je crains que les mémoires de Paucard ne disparaissent très vite du bandeau du FC, au profit d'un livre de méditation du cardinal Ricard ou de la thèse lubacienne de Monsieur de Reims.

Je connais bien des femmes qui ne s'offusquent nullement de ces saillies, bien au contraire.
Et ce ne sont pas des demi-mondaines ou des potiches.

Le quasi-défunt club des ronchons pratiquait aussi l'autodérision.

Abstème, intolérant, bégueule, introverti, austère, tridentin de la tendance Torquemada et sourcilleux, s'abstenir !

Même si Maurras n'était pas un père modèle et fut in extremis rapproché du Dieu de sa jeunesse, même si Joseph de Maistre était maçon, même si Louis XVIII eut sa maîtresse jusqu'à la fin de ses jours, même si Chateaubriand n'était pas un modèle d'époux, même si et même si.

On ne fait pas de bons critiques de cinéma ou de littérature, avec le catéchisme dans une main et de bons sentiments dans l'autre. Et puis ceux qui n'aiment rire, devant un livre ou avec ses amis ou ses enfants, est un chrétien triste à plaindre.

Pour ma pomme, ce club n'était encore pas assez réac, notamment sur le plan politique et religieux.
Dutourd fréquentait St-Nicolas et milita pour la messe tridentine, comme Michel Morht et Déon, trois anciens AF orléanistes (n'en déplaise aux légitimistes qui se croient dépositaires du la vraie croix alors qu'ils doivent leur existence au seul baron d'Empire Pinoteau).

Philippe Maxence, dont j'apprécie le travail, l'oecuménisme et l'oeil qui frise, pourrait nous dire si son club des hommes (!) en noir, s'est inspiré dans sa titulature du club des ronchons... Son émission est d'ailleurs bien trop courte. Imaginons un instant La Croix dirigé par cet homme.
15 000 abonnements en un mois, subito ! Et deux cents infarctus en certains endroits...
Paucard rédigerait une rubrique autrement plus intéressante que celles de La Croix actuelle, s'achevant sur "le Père Nault chargeant Ricard".
Nemo ferait une double-page sur l'usage du col pelle à tarte chez les évêques des années 70-80.
Charlotte d'Ornellas, une autre intitulée "allô Tonton, pourquoi tu tousses ?!" (pour souligner le mutisme de l'archevêque chargé des questions bioéthiques depuis plusieurs années, car il réfléchit).
On organiserait un débat sur l'usage conseillé ou pas de la croix à simple traverse pour les évêques en héraldique ou sur la signification de l'écu nu du cardinal Vingt-Trois sur la façade de St-Louis-des-Français...
Un théologien nous parlerait de la prescription légale comme argument moral de défausse dans l'épiscopat...



Mon poids en chocolat au premier qui trouve le nom de cet évêque sans tricher, car oui Mesdames, Messieurs, cette photo fut prise quand cet homme était évêque, alors qu'il ne vivait ni en Chine ni dans un pays de l'Est...

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