C'est assez compliqué.
Je simplifie un peu.

On distingue les commemorationes speciales et les commemorationes communes.
La règle du nombre impair ne concerne que les communes.

Les speciales sont celles qui s'imposent par l'occurrence ou la concurrence des dimanches et des fêtes.
Une fête double n'a qu'une seule oraison, mais si elle coïncide avec une autre fête double (inférieure), semi-double ou simple, elle en a deux, et on s'arrête là, parce qu'une fête double n'admet pas plus de commémorations que les nécessaires. Donc deux, nombre pair. Trois, ou quatre, voire plus, s'il y a une troisième ou quatrième commémoration nécessaire, ou plus, par l'occurrence ou la concurrence.

Une fête semi-double (et un dimanche mineur, semi-double aussi) a trois oraisons. S'il n'y a pas d'autre fête à commémorer, on ajoute les oraisons communes (pro diversitate Temporum), au nombre de deux; total : trois. Si l'on commémore une autre fête, semi-double (inférieure) ou simple, seule la première des commémorations communes est ajoutée, la deuxième tombe; total : encore trois. S'il y a encore une fête à commémorer, ou plus, la troisième oraison tombe, et on ajoute les commémorations nécessaires, dans leur nombre nécessaire, qu'il soit pair un impair.
Mais si une fête double (qui n'admet pas d'autre oraison) est commémorée un dimanche mineur (qui prime sur les doubles et doubles majeurs qui ne sont pas des fêtes du Seigneur), on en reste là : l'oraison de la messe du dimanche célébrée, et la mémoire de la fête double commémorée, total : deux.

Certains dimanches et féries (le Dimanche de la Passion, les féries de la Passion quand il n'y pas de fête semi-double ou supérieure, les Lundi, Mardi, Mercredi Saints, les jours de l'Octave, à partir du mercredi, de Pâques et de la Pentecôte) ont deux oraisons, la deuxième est une commémoration commune, qui tombe si une fête double, semi-double ou simple est commémorée. Le total reste deux.

Mais : s'il y a une imperata, elle est ajoutée aux autres, sans faire tomber les commémorations normalement prescrites. Pour cette raison on a eu quatre oraisons (et secrètes, et postcommunions, c'est toujours en parallèle) le dimanche passé: celle du dimanche, les deux communes pro diversitate (A cunctis et ad libitum) et l'imperata pour les missions. Total : quatre.

Nous en sommes aux commemorationes communes : elles peuvent s'ajouter ad libitum aux fêtes simples ou féries non privilégiées, mais dans un nombre impair, le maximum étant sept.
Exemple :
Demain 25 octobre est une fête simple (dans le calendrier universel, les calendriers particuliers priment éventuellement, ce qui change le cas échéant la donne). On peut donc faire sept oraisons, 1° celle de la fête, 2° et 3° l'oraison A cunctis et l'oraison ad libitum (prescrites), on peut s'arrêter là, mais on peut continuer davantage : plus deux autres au choix (pour en avoir cinq), ou plus quatre autres au choix (pour en avoir sept). On ne peut pas avoir un total de quatre ou six dans ce cas. Si on décide d'ajouter après les prescrites, il faut procéder par nombre impair.
Ces oraisons peuvent être prises de toutes les messes qui peuvent êtres votives (sans avoir de doublures avec une oraison précédente, donc pas de mémoires de la Vierge, de Saint Joseph, des SS. Pierre et Paul, du Patron, nommés déjà dans l'oraison A cunctis p.ex.), des orationes diversae, ou des messes des défunts.

Attention : l'oraison pour les défunts doit toujours être la pénultième, ce qui veut dire qu'on ne peut pas la choisir comme oraison ad libitum, s'il n'y a pas d'autre oraison qui suit en dernier lieu.
Dimanche passé, elle aurait pu être l'oraison ad libitum (l'imperata suivait en dernier lieu), mais demain, 25/10, fête simple, elle ne peut pas être la troisième, si le célébrant s'arrête là. Si le célébrant choisit d'ajouter d'autres oraisons, comme décrit plus haut, elle doit être la sixième.
Les secrètes et postcommunions doivent être priées dans le même ordre.

Voilà pour l'essentiel.
Cela paraît compliqué, mais ce n'est qu'une idée, c'est parce que nous (et notre clergé) n'en avons plus l'habitude.
À l'époque catholique, cela allait de soi, et chaque diocèse éditait en plus annuellement son ordo (Alexandre en a publié un échantillon), où tout était indiqué pour chaque jour.

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