Madeleine Delbrêl (1904-1964) n'est pas une "mystique", au sens propre, même si sa fiche Wikipedia le dit. Point de vision chez elle ni d'extase.
C'était une militante laïque, assistante sociale, qui a choisi de vivre une présence missionnaire ouverte dans la banlieue parisienne communiste de son temps. Une communauté de consacrées vivant dans le monde s'est constitué autour d'elle à Ivry-sur-Seine.
Elle a pratiqué le témoignage sans apostolat actif (une oeuvre spécifique) mais sans aucun enfouissement. Son influence a été considérable dans les années 1960 au moins, elle a marqué beaucoup de gens notamment Jacques Loew, l'abbé Yvan Daniel etc. Elle a été lue et des Pères conciliaires de Vatican II la connaissaient.
Son petit ouvrage Nous autres gens des rues a été célèbre. Bien que pensé en fonction de la société communiste dominante dans laquelle elle vivait, l'ouvrage demeure intéressant dans le contexte de la société sans Dieu de l'Occident.
La biographie de Christine de Boismarmin est une bonne entrée, il y a eu un colloque universitaire aussi sur elle.
Sa cause de béatification est ouverte : elle a été déclarée Vénérable en 2018.
En bref c'est une figure très attachante à condition de bien prendre en compte sa vie, ses écrits, son courage pour témoigner sans faiblesse, sans dissimulation, sans affadissement de la foi catholique en terre hostile.
Si tel est l'axe du ministère de Mgr Eychenne, que la Trinité sainte l'aide en cette voie.
Ses réponses de prime abord semblent plus tièdes que l'intrépide Madeleine Delbrêl.
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