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Sur les traces de saint Ignace, par le R. P. Jean-François Thomas, s. j.
par Vexilla Galliae 2022-10-01 01:08:40
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Partie 1 - 1491-1523 : l’homme d’un nouveau monde

La mode est aux séries et les histoires qui sont la trame de ces divertissements souvent bien médiocres sont loin de pouvoir rivaliser avec la réalité, toujours plus riche, plus palpitante. Il suffit, comme catholiques, de se pencher sur la vie des saints, des fondateurs des grands ordres religieux. Il a semblé que quelques épisodes sur saint Ignace de Loyola et la Compagnie de Jésus qu’il fonda seraient peut-être utiles pour nous éclairer sur les bouleversements actuels. L’expérience de nos grands ancêtres, pas toujours tissée de sagesse mais aussi parsemée de tâtonnements, d’erreurs et d’échecs, est bien précieuse pour guider n’importe quelle génération.

À la veille de la découverte des Antilles par Christophe Colomb et alors que Grenade est enfin libéré par les rois catholiques mettant fin à la Reconquista, la naissance d’Inigo Lopez de Loyola à une date inconnue de 1491, septième garçon d’une fratrie de onze enfants, sans compter les bâtards, passe bien inaperçue. La noblesse de la famille n’est pas des plus éminentes, d’où l’ambition d’ascension sociale qui habitera très tôt celui qui sera orphelin à quatorze ans. Il est bien sûr catholique, comme peuvent l’être les Basque de son temps. L’Église brille de tous ses feux de la Renaissance, sous la houlette, en 1492, d’Alexandre VI Borgia fameux pour autre chose que ses mœurs. Ce dernier partagera les nouveaux mondes entre l’Espagne et le Portugal un an plus tard. Le jeune Inigo demeurera à l’écart de tous les bouleversements politiques et religieux. Il ne sait pas qu’Érasme publie son Enchiridion militis christiani en 1503, que Calvin naît en 1509, que Luther devient prieur des Augustins de Wittenberg en 1511.

Pauvre mais désireux de se faire une place, il devient page de Juan Velasquez de Cuellar, ministre des finances et dont la femme est proche de la reine Germaine de Foix. Suivant la cour dans ses pérégrinations, il compose des poèmes d’amour, inspiré par les romans de chevalerie qu’il dévore. En 1515, au cours du carnaval, il est arrêté avec son frère Pedro, qui est prêtre, pour des « crimes énormes et prémédités », selon les termes du procès-verbal. Les jésuites auxquels il fera plus tard des confidences sur cette époque troublée diront, comme le P. Ribadeneyra, qu’Inigo était alors « un soldat déréglé et vain », ou comme le P. Polanco, qu’il était « particulièrement adonné au jeu, aux femmes, au duel et aux armes. Bref, un courtisan ordinaire, soucieux de ses plaisirs et de sa carrière. Dieu n’occupe dans cette vie que la part qui lui revient officiellement dans une Espagne fort catholique, mais aucun élan personnel ne le pousse à s’amender et à mettre en pratique les vertus.

En 1516, son protecteur connaît la disgrâce et il se met au service d’Antonio Manrique, vice-roi de Navarre, ceci jusqu’à l’âge de vingt-six ans. En 1521, le roi de France décide de conquérir la Navarre. Il échouera dans cette tentative. Inigo empêche la reddition de Pampelune que les Français attaquent. Dans l’armée ennemie se trouve la famille de François de Xavier qu’il ne connaîtra que plus tard à Paris. Ce siège sera l’instrument du retournement de sa vie. Le 24 mai, Inigo se confesse à un de ses compagnons d’armes, comme cela était d’usage sans valeur sacramentelle, et se lance dans la mêlée. Un boulet providentiel arrête sa course vers les honneurs mondains et le fauche, brisant une jambe et blessant l’autre. Il est ramené agonisant à Loyola où il reçoit les derniers sacrements le 24 juin. Ayant conservé pour saint Pierre une grande dévotion, il commence à se sentir mieux lors de la Vigile de sa fête. Toujours aussi vain, ne voulant pas boiter, il se fait opérer une seconde fois, avec les conditions chirurgicales de l’époque, pour briser de nouveau sa jambe mal ressoudée. Pendant les mois qui suivent, il se morfond, immobilisé sur son lit de douleur, dans le sinistre château familial, et il veut se faire apporter des romans, mais aucun n’est à disposition dans la demeure. Deux livres sont dénichés, qui vont œuvrer à sa conversion : la Vie du Christ de Ludolphe le Chartreux, et le Flos sanctorum de Jacques de Voragine. Ce dernier ouvrage, vie de saints, lui donne le désir d’imiter le parcours spirituel de saint François d’Assise, de saint Dominique et de saint Onuphre l’anachorète. Il commence à recevoir des grâces insignes comme une vision de la Sainte Vierge portant l’Enfant Jésus. Comme il le racontera plus tard dans son Récit du Pèlerin, autobiographique, son ambition était « d’aller à Jérusalem nu-pieds, de ne se nourrir que d’herbes et de faire toutes les autres mortifications qu’il voyait que les Saints avaient faites ». Il se nourrit de tous ces faits et gestes et prend des notes au sujet de la vie du Christ et de la Sainte Vierge, volume qui ne le quittera plus.

Fin février 1522, rétabli, il revêt son habit de chevalier, prend ses armes et gagne Montserrat, haut lieu marial de pèlerinage en Catalogne, entretenant en lui « un désir très vif de faire de grandes choses pour Dieu ». Notons qu’il pense toujours « grand » : ce sera une caractéristique de l’Ordre qu’il fondera plus tard. Sur le chemin, il prononce un vœu de chasteté. Ayant atteint la célèbre abbaye bénédictine, réformée depuis la sainte reine Isabelle la Catholique, il y demeurera un mois, commençant par une confession générale qui durera deux jours (la lessive est sérieuse et dans le moindre détail) auprès de Jean Chenon, autrefois curé en France. Il n’est pas anecdotique qu’il reçoive alors, comme tous les hôtes, un petit livre rédigé par le Père Abbé réformateur du lieu, Garcia de Cisnéros, neveu du célèbre cardinal Ximenès qui travailla à réévangéliser l’Espagne lors de sa libération du joug musulman : Exercitatoire de la vie spirituelle. Ceux qui sont familiers avec les Exercices Spirituels reconnaîtront là le terreau qui conduisit bientôt le Pèlerin à de telles pratiques. L’ouvrage, tout à fait dans la veine de la devotio moderna, notamment de L'Imitation de Jésus-Christ de Thomas a Kempis. L’Imitation deviendra le livre de chevet de saint Ignace jusqu’à sa mort et il la conseillera à tous les jésuites après lui. Dans la nuit du 24 au 25 mars, il décide de devenir chevalier du Christ par une veillée d’armes et une scène d’adoubement inverses à celles qu’il avait connues bien des années plus tôt pour se mettre au service des princes de la terre. Il se dépouille de ses vêtements, revêt une tunique de pèlerin, échange son épée contre un bourdon, laissant ses armes comme ex-voto. Donnant sa mule aux moines et ses habits à des pauvres, il part pieds nus, avec toutefois une sandale pour son pied infirme. Il n’ira pas très loin dans un premier temps, s’arrêtant à Manrèse pour y noter quelques impressions rassemblées à Montserrat.

En fait, il y demeurera presque un an, jusqu’en février 1523, et ce sera le lieu de sa véritable et profonde conversion, de la purification de son désir de servir Dieu en l’allégeant de toutes les scories héritées de son passé mondain. Ce sera, comme il l’avouera ensuite, son « noviciat », sa « primitive Église ». Au départ, réfugié dans une grotte,, il vit comme saint Onuphre, le moine égyptien des premiers siècles qu’il avait découvert dans la Légende dorée : prières, pénitences, austérités, mortifications, mendicité. Il croit avoir atteint la perfection, commençant la rédaction de ses Exercices Spirituels. Cependant cette période faste de joie et de consolation est perturbée bientôt par toutes sortes de tentations le conduisant au désespoir, aux scrupules, à des visions diaboliques et même au désir de se suicider. Il a du mal à comprendre tous ces mouvements de l’âme contradictoires. Il s’accroche, et, en août ou septembre, le long de la rivière Cardoner, il est élevé en esprit. Cette grande illumination du Cardoner est la seconde et définitive conversion d’Inigo. Dans son Autobiographie, il dira qu’« il lui paraissait être un autre homme », qu’« il lui semblait qu’on lui avait changé l’esprit ». Il peut alors mettre la dernière main à ses Exercices, fruit de ce combat entre les esprits, celui tendu vers Dieu et celui esclave du Malin. Il abandonne ses excentricités et ses excès de pénitence, se coupe les ongles et les cheveux, se lave, tout en demeurant attaché aux véritables mortifications, invisibles à l’œil et insensibles à l’odorat ! Nous allons le quitter momentanément alors qu’il se dirige vers Barcelone, avec le projet de partir à Jérusalem. Celui que nous voyons s’éloigner sur le chemin menant à la mer est un homme nouveau, déjà armé pour conquérir de nouveaux mondes pour un Maître et Seigneur dont les armées sont célestes et les armes celles de la Croix.

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Partie 2 - 1523 : à Jérusalem

Lorsque Inigo arrive à Barcelone en février 1523, son désir est de s’embarquer le plus rapidement possible pour rejoindre Jérusalem. Nul projet de fonder un ordre religieux à cette époque, mais le zèle pour convertir les infidèles à la vraie foi. Il s‘imagine passant le reste de sa vie en Terre Sainte, malgré la persécution par les musulmans qui occupent le territoire. Auparavant, il lui faut obtenir licence papale pour atteindre les lieux saints. Aussi, après un voyage en bateau jusqu’à Gaëte, il poursuit son chemin à pied jusqu’à Rome, toujours en mendiant et en poursuivant sa vie d’ascèse et de prière.

Le 31 mars, il est reçu par Adrien VI qui lui accorde les autorisations nécessaires. L’Italie est alors en proie à une terrible épidémie de peste. Année tragique aussi car Soliman le Magnifique arrache Rhodes aux Chevaliers de Saint Jean, tandis que l’anabaptisme apparaît en Allemagne. Inigo ne se laisse impressionner par aucun obstacle, persuadé qu’il est appelé en Terre Sainte pour le service du Christ. Il marche jusqu’à Venise où il arrive en mai, aussitôt repéré par un riche Espagnol qui reconnaît en lui la graine de sainteté et lui obtient une audience avec le Doge qui lui accorde de voyager sur le bateau transportant les ambassadeurs de la république jusqu’à Chypre. La divine Providence semble donc guider tous ses pas et écarter devant lui tous les obstacles.

Le 31 août, il débarque à Jaffa, sur un vaisseau de pèlerins parti de Chypre. Quelques jours plus tard, il découvre Jérusalem. L’accord entre la puissance mahométane et l’Église permet aux pèlerins de se recueillir dans ce qui reste des sanctuaires autrefois magnifiques, ceci sous la protection des Franciscains de la Custodie. Du 5 au 22 septembre, le pèlerin prie dans les différents lieux saints de la ville avec les autres fidèles, toujours sous bonne garde des Franciscains.

Ce temps béni est crucial pour la suite de la vie du futur saint. Dans son Autobiographie, saint Ignace rapportera ainsi son arrivée et dévoilera clairement son projet : « En découvrant la ville, le Pèlerin eut une grande consolation, laquelle, d’après ce que disaient les autres, fut générale, jointe à une allégresse qui paraissait différente d’une allégresse naturelle. Il éprouva toujours la même dévotion dans ses visites aux Lieux Saints. Son plan bien arrêté était de demeurer à Jérusalem en visitant sans cesse les Lieux Saints. Il se proposait également, en plus de cette dévotion, d’aider les âmes. À cet effet il avait apporté des lettres de recommandation pour le père Gardien. Il les lui donna et lui dit son projet de rester sur place par dévotion ‹ mais non la seconde partie de ce projet, à savoir qu’il voulait être utile aux âmes, parce que cela il ne le disait à personne, tandis que la première partie il l’avait à plusieurs reprises divulguée. » Ces mots révèlent à quel point Inigo, le Pèlerin, est attaché à son idée, à tel point qu’il ne livre au Père Gardien qu’une partie de la vérité.

Cette prudence demeurera une caractéristique pour la suite. Il n’affirmera jamais rien qu’il ne fût totalement certain des tenants et des aboutissants. Toujours dans l’élan de sa conversion à Loyola et de son expérience spirituelle de Manrèse, il recherche avant tout le martyre, ce qui lui aurait été quasiment assuré s’il avait pu mener à bien son plan. Hélas, le Provincial des Franciscains, de passage, ne lui permit pas de rester à Jérusalem. Il est intéressant de se pencher sur la réaction du Pèlerin, d’abord têtu, puis obéissant : « Le Provincial lui dit, avec des paroles affables, comment il avait appris sa bonne intention de rester aux Lieux Saints et qu’il avait beaucoup réfléchi à cette chose mais que, fort de l’expérience qu’il avait faite avec d’autres, il jugeait que cela ne convenait pas. Beaucoup en effet avaient eu ce désir et tel d’entre eux avait été pris, tel autre était mort. Et puis l’Ordre était obligé de racheter ceux qui se faisaient prendre. C’est pourquoi il le priait de se préparer à partir le lendemain avec les pèlerins. Il répondit à cela qu’il avait son plan bien arrêté et qu’il estimait ne pouvoir pour aucun motif renoncer à le mettre en œuvre. Il donna courtoisement à entendre que, même si le Provincial n’était pas de cet avis et sauf s’il y était obligé sous peine de péché, aucune crainte ne lui ferait abandonner son projet. À cela le Provincial répondit qu’ils détenaient du Siège apostolique l’autorité de faire quitter les lieux ou de maintenir sur place qui bon leur semblerait et d’excommunier quiconque ne voudrait pas leur obéir et qu’ils jugeaient, en l’occurrence, que le Pèlerin ne devait pas rester, etc. Comme il voulait lui montrer les Bulles par lesquelles ils avaient le pouvoir de l’excommunier, il lui dit qu’il n’avait pas besoin de les voir et qu’il en croyait leurs Révérences. Puisqu’elles jugeaient ainsi, avec l’autorité quelles détenaient, il leur obéirait. » (Autobiographie)

D’aucuns pourraient croire que les jeux sont faits et qu’Inigo s’incline alors de bonne grâce. C’est oublier qu’il est basque et qu’il ne s’avoue jamais vaincu. Là se situe un épisode extraordinaire de ce pèlerinage : « Cette affaire achevée, comme il retournait à l’endroit où il se trouvait auparavant, il lui vint le grand désir de visiter à nouveau le mont des Oliviers avant de s’en aller, puisque ce n’était pas la volonté de Notre Seigneur qu’il restât dans ces Lieux Saints. Sur le mont des Oliviers il y a une pierre d’où Notre Seigneur s’éleva vers les cieux et l’on voit aujourd’hui encore les marques de ses pieds. C’est cela qu’il voulait retourner voir.

Et alors, sans rien dire à personne ni prendre de guide (ceux qui vont là-bas sans avoir un Turc comme guide courent un grand péril), il se faufila hors du groupe des pèlerins et s’en fut tout seul au mont des Oliviers. Les gardes ne voulurent pas le laisser entrer. Il leur donna le petit canif de l’écritoire qu’il portait sur lui. Après avoir fait son oraison avec une vive consolation, il fut pris du désir d’aller à Bethphagé. Il s’y rendit. Là, il se souvint qu’il n’avait pas bien regardé sur le mont des Oliviers de quel côté était le pied droit et de quel côté le pied gauche. Il retourna là haut et je crois qu’il donna ses ciseaux aux gardes pour qu’on le laissât entrer. » (Autobiographie)

L’entêtement d’Inigo n’est pas encore celui d’un saint, mais il s’attache à chaque pas du Christ, désirant mettre les siens à sa suite. Sa curiosité à bien mémoriser la place des pieds de Notre Seigneur lors de son Ascension est sans doute à mettre en relation avec la mission universelle : lorsque le Sauveur s’éleva vers le ciel, regardait-Il vers l’Est ou vers l’Ouest ? Pour atteindre son but, Inigo n’hésita pas à utiliser la corruption, – certes modeste, sans se soucier par ailleurs de l’inquiétude que causa sa disparition : « Quand on apprit au monastère qu’il était parti de la sorte sans guide, les moines firent diligence pour l’envoyer chercher. En effet, comme il descendait du mont des Oliviers, il tomba sur un chrétien de la ceinture qui servait dans le monastère, lequel, brandissant un grand bâton et manifestant une vive colère, faisait mine de vouloir le rosser et, l’ayant rejoint, le saisit avec rudesse par le bras. Lui, se laissa facilement emmener. Mais le brave homme ne desserra plus son étreinte. En allant sur ce chemin, empoigné de la sorte par le chrétien de la ceinture, le Pèlerin reçut de Notre Seigneur une grande consolation : il lui sembla voir le Christ sans cesse au-dessus de lui. Et cela, jusqu’au moment où il arriva au monastère, dura toujours, en grande plénitude. »

Tout est bien qui finit bien certes, mais Inigo a désobéi et a même mis en danger la présence des Franciscains à Jérusalem car ces religieux se trouvaient constamment sur le fil du rasoir avec l’autorité musulmane. Non seulement il n’éprouva aucun remords, mais il se sentit en conformité avec le Christ bafoué dans sa Passion, bénéficiant d’une grâce insigne, celle d’une apparition du Sauveur le protégeant. Ce signe du ciel, à la veille de son départ précipité de Terre Sainte, lui fut envoyé alors que tous ses plans d’évangélisation et de martyre s’écroulaient. Il ne fut pas affecté par cet échec car il savait qu’une autre voie s’ouvrirait à lui à son retour en Europe. La traversée fut haute en couleurs, parsemée d’aventures, de tempêtes et de naufrages puisque le navire mit trois mois et demi pour rejoindre Venise.

Toujours mendiant et ascétique, l’homme qui retrouve la terre chrétienne n’est plus entortillé dans ses projets personnels, aussi vertueux fussent-ils. Il pourra alors commencer à se mettre vraiment au service de la plus grande gloire de Dieu.

https://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/histoire/sur-les-traces-de-saint-ignace-de-loyola-2-par-le-pere-jean-francois-thomas-s-j/

P. Jean-François Thomas, s. j.

     

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