est-elle tombée du ciel, depuis sa suppression post-conciliaire, en 1987 seulement ?

Je vous renvoie au livre d'Y. Chiron, dernier en date à évoquer le sujet. L'avez-vous lu ?

Dois-je expliquer à un catholique de votre qualité qu'on se moque royalement de savoir si la dame du quartier ou les pèlerins pouvaient assister à telle messe ?

Si on en est encore à ne pas parler de Mgr Lefebvre parce qu'on est dans tel "camp" et pas dans un autre...
La Vérité historique dépend des options personnelles du locuteur ou chacun est prié de s'en approcher le plus honnêtement possible ?

La FSSPX aurait mauvais jeu, si par aventure elle le disait, de dire que Joinville a été un lieu de culte (je ne suis plus au courant aujourd'hui : si on veut bien m'aider !) motu proprio ! Or tout est dû au chanoine Bernard Chabod, curé de Joinville viré par Mgr Atton pour refus d'appliquer le catéchisme. Seul lieu "traditionnel" du diocèse, une dinguerie. Il y eut même un temps les Rédemptoristes tradis, maintenant ralliés, perdus les veinards dans les Orcades. Ils défilaient derrière un kilt et une cornemuse dans les rues de Joinville en hommage à Marie Stuart. Il y a quelques années, le curé archi-moderne a même prêté l'église aux Lefebvristes pour y vénérer la ceinture de st Joseph (lui-même, comment ? vous l'ignoriez ? c'est prouvé par le C 14).

Je suis la preuve vivante qu'on ne peut être d'aucune chapelle. Donc un traitre partout, comme ces maudits prêtres bi-ritualistes. Catholique, point. Et accessoirement, attaché aux faits, à l'histoire de la Tradition et à la... chronologie.
Fribourg était un bouillon de culture pour des catholiques conservateurs en raison de l'Université, d'un couvent dominicain "conciliaire" mais conservateur (le P. de La Soujeole de nos jours n'est pas un agité du bocal, et c'est un vrai thomiste, lui ; le cher Père Bedouelle était notamment un grand spécialiste du premier protestantisme sans sortir son concile de Trente à chaque conférence et à chaque livre). Savoir que des gens conspuent ce genre de Dominicains et qui se disent catholiques...
Je suis preneur d'une étude honnête et indépendante sur le Fribourg des années 70-80. Je connais les actes d'un colloque sur l'Université, mais sur ce qui tourbillonnait autour... Nous avons d'ailleurs des évêques qui s'y sont formés, et non pas à Paris. C'est révélateur dans le nuancier.

Je finance le séminaire de la FSSP et si Flavigny me le demandait, je ferais un geste très fraternel dans le même sens, sans doute plus modeste, d'autant que je connais bien ce lieu dans son passé dominicain (la porte en fer bien fermée me fait envie en général une fois l'an, car je voudrais aussi voir ce que sont devenues les tombes des Dominicains que j'ai étudiés).

L'excellent site helvète s'adresse à tout le monde et a péché par omission dirons-nous...

Mais quand on est à Fribourg, on doit avoir la mémoire...

La première réponse de l'abbé parle bien d'une messe en 1987 en pleine communion avec l'évêque. Je voudrais savoir, même si ce n'est pas l'objet de l'article, qui pouvait assurer et à quel rythme ce lieu de culte. Cet article très bienveillant impensable dans La Croix tend des perches que je saisis. 1987 est même mis en exergue.

Un livre que j'ai jugé excellent et triste à en mourir raconte un peu ces premiers séminaristes d'Ecône. On va me tuer de tous les côtés : m'en moque !
Un ami théologien m'a dit, en le voyant sur mes rayons, qu'il était mauvais pour des raisons... théologiques. Comme ce prêtre a bien plus de science que moi en ce domaine, je le crois bien volontiers. Mais pour un catholique, je trouve que ces parcours avant 1988 et après, la persécution des évêques français jusqu'à Rome, sont significatifs. Il n'est pas question que du sacre. Et l'auteur n'a pas été ordonné pour terminer. Il y a des initiales pour des prêtres, on peut s'y retrouver parfois.

Pour un historien de l'Eglise contemporaine, il est absolument hors sujet de choisir le camp du Bien en 1988, car on ne lui demande pas de juger.
Pour un catholique, il faut faire l'effort de comprendre les positions de chacun, d'où mon oecuménisme ecclésial qui prouve ma souplesse. Certains raides appellent cela du relativisme, pour moi, c'est de la charité chrétienne. Comme je ne lance pas de pierre sur la femme adultère ou le prêtre défroqué emporté par le flot. C'est quand l'évêque ne fait plus l'évêque ou quand le curé détruit le peu qui reste, que je ne comprends pas...

Ce livre n'est de surcroît pas du tout à charge contre Mgr Lefebvre.
Pour ceux qui aiment l'uchronie, imaginons les sacres de 1988... avec un pape appelé François II.

A Dijon, on rencontrait chaque année un ou deux Africains ou Français paumés, virés de Flavigny, inscrits en urgence en histoire, en géo ou en philo. Ils étaient abandonnés et perdus, sans le sou pour les Africains. Je les repérais assez facilement dans un amphi de 600 ou de 300. Quand ils devaient se farcir la messe de l'aumônier, l'abbé Pic, c'était le choc de leur vie (table basse, hostie passée dans un plat en plastique, commentaire de l'Evangile à la volée par ceux qui veulent). J'ai tenu un an et demi.
Dans les amphis se tenaient aussi les derniers passés par le Grand séminaire de Dijon qui venait de fermer (1993) à qui on demandait de passer une licence pour faire une coupure dans leur formation ! Professeurs et évêques pousse-au-crime. Sur les trois que j'ai connus, un seul est aujourd'hui prêtre. La fréquentation des amphis et la coupure du rythme de vie ont rapproché les deux autres des filles... Ils n'étaient pas en propédeutique !

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