Le savait-on hors du diocèse avant l'article de M. Maugendre ?

Le courant majoritaire des évêques, stimulé par La Croix et tous les mouvements moribonds mais sous perfusion financière de l'Eglise, préfèrera punir et sévir, plutôt que de "reculer" et d'avouer leur échec. Ils sont prêts pour une Eglise avec des prêtres accompagnateurs. Il n'y a plus de curés au sens catholique du terme, faute de personnels. Des diocèses font enterrer les gens par des batteries de laïcs qui émeuvent Guillaume Cuchet par leur dévouement. Baptêmes et mariages sont préparés par des laïcs qui sont bien embêtés pour meubler. Quand le Père Eychenne ose dire que les baptêmes africains, demandés par réflexe social, sont moins sérieux que les nôtres où l'on forme les parents ! Qu'il est donc dégoûtant ! Vous trouverez cela sur son compte tweeter.
Et le tarissement des prêtres les conforte dans l'idée de tenter autre chose.

Et, à vue de nez, les oukases ne sont pas finis. Le refus de soutenir l'arrivée de la FSSP à Pontigny est un scandale sans nom, qui est le même qu'un presbyterium exigeant du Père Guéneley de refuser les chanoines de l'Opus Mariae à Auberive, après avoir refusé sous l'évêque précédent une fondation de Fontgombault. Tout était prêt, clé en main, pour le franc symbolique. Même le Père Minnerath avait dit au Père Guéneley que c'était une occasion d'avoir une abbaye comme à Flavigny.

Certains de ces évêques et vicaires généraux préfèrent crever la bouche ouverte en accueillant de pseudo-réfugiés d'une certaine religion, plutôt que d'être fratelli avec de jeunes séminaristes et de jeunes prêtres ou religieux.
Le seul hic est que des deux côtés, si l'on est honnête, il y a défiance et mépris, quasi-certitude que l'autre parti n'est pas d'Eglise.

La CSM est en ce moment visitée à sa demande, comme le modérateur général s'évertue à le dire en long et en large (ici certains s'étaient emballés). Si vis pacem... Il faut savoir anticiper le vent du boulet. Le site internet nous parle du concile et de François, comme dans les paroisses tenues par eux et qui seront aussi visitées. Il est même dit qu'on peut entrer en contact avec les deux évêques visiteurs ! Comme si on allait faire un synode intercontinental à coup d'internet. J'ai le plus grand respect pour ces prêtres, sauf quand un de leurs professeurs ricane au sujet de ceux qui se plaignent de TC. Leur revue Sub signo Martini a souvent arboré en Une une messe de st Martin, enluminée, avec un prêtre qui disait bien la messe traditionnelle médiévale, dos au peuple...
Quand les visiteurs leur demanderont au nom de l'Eglise de 2022 de laisser tomber la soutane et les heures en grégorien, cela pourrait coincer et pourtant il faudra s'exécuter, n'est-ce pas. Et puis des grands-mères vont baver sur eux en paroisse, puisqu'elles ont la pétition facile : pas de servantes d'autel, trop de latin et de Marie, trop de choses anciennes... Les vieux parleront pout tous les autres et nos inspecteurs du travail auront du grain à moudre.
Dans l'Eglise d'aujourd'hui comme sous celle de Pie XII et dans l'Education nationale, quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Et on trouve des billes !

Ils ne veulent pas, surtout pas en ce moment, être annexés au courant traditionnel. Et les conciliaires purs et durs sont contents depuis quelques années de les compter parmi eux, pour faire du chiffre.
Par ailleurs, sous Benoît XVI, la CSM ne s'est pas du tout ouverte à son motu proprio, ce me semble. On ne doit pas se réjouir du malheur des autres et pas d'ennemi à droite (je suis conscient du simplisme de cette expression politisée, mais j'espère qu'on me comprendra).
Même si des Capucins marginaux venaient dans mes parages, j'irais les saluer à l'occasion et leur donner des confitures ou un viatique.

De jeunes prêtres diocésains passés par des séminaires pénibles ou prestigieux, qui voudraient dire les deux messes, sont de nos jours dans la pire des conditions. Harcelés par des vieux et jeunes prêtres, empêchés de porter soutane et de dire les messes qu'ils veulent. Pensons à eux. Ce n'est pas sain pour eux de commencer ainsi leur vie de prêtre.
S'ils refusaient de dire la messe en semaine, comme c'est possible, on ne leur dirait rien. S'ils étaient habillés en péquin ou en caleçon, idem. S'ils professaient des horreurs et saccageraient la messe de Paul VI (oui, c'est possible...), idem.

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