est son caractère de rupture intrinsèque.
Bugnini et ses collaborateurs ne l'ont pas fabriquée dans l'optique de la célébrer en latin et ad orientem.
J'irai même jusqu'à dire que le faire revient à traditionaliser quelque chose qui n'a pas fondamentalement pas vocation à l'être.
Toute proportions gardées et dans un registre différent, cela me fait penser à un semis de fleurs de lys sur un drapeau tricolore...
Le fait est que, dans l'immense majorité des lieux où elle est célébrée, cette messe l'est dans un décor et dans des dispositions où la frontière entre le sacré et le profane (mobilier, ornements, orfèvrerie, positions, attitudes, placement dans l'espace sacré, silence, etc...) a formellement explosé.
N'importe quel culte anglican me paraît, à ce titre, plus priant et recueilli que la grande majorité des messes Paul VI que j'ai vues célébrées en France depuis mon enfance.
À part en certains lieux privilégiés qui doivent pouvoir se compter sur les doigts de la main, on a la plupart du temps affaire à des célébrations plates, horizontales, anémiées, pour une population d'ailleurs inéluctablement vieillissante ; laquelle, très souvent, ressent toute tentative de restauration liturgique (ou même toute velléité de s'en tenir à la lettre de la constitution conciliaire sur la liturgie) comme un symptome d'opposition au "Concile" et comme un retour en arrière.
Les deux messes traduisent à l'évidence deux religions différentes, même si les fidèles de bonne foi et de bonne volonté ne s'en rendent pas forcément compte.
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