Bonjour vistemboir2,

Oui, on peut "diagnostiquer avec précision le désordre bergoglien qui affecte l'Eglise" catholique, mais probablement pas en recourant pas à la notion d'hérésie, ce dont il est question ici, et qui a commencé à se manifester au moins à partir de 1945,

- ne fonctionnant pas avant tout à l'hérésie formelle, dans l'acception classique de cette expression, contre telles définitions dogmatiques propres à la foi catholique,

- mais fonctionnant avant tout à l'extravagance, actuellement philo-mondialiste et philo-postmoderne, et à l'oblitération des fondamentaux du catholicisme.

Par ailleurs, ce désordre n'est pas avant tout bergoglien : François n'est absolument pas le premier pape qui accompagne, voire légitime, bien des approximations, des contre-vérités et des extrapolations, mais aussi des élusions et des omissions, interconfessionnellement correctes, interreligieusement correctes ou interconvictionnellement correctes.

Que ceux qui recourent fréquemment à la notion d'hérésie pour s'en prendre au néo-catholicisme post-conciliaire disent clairement de quelles hérésies théologiques, christologiques, pneumatologiques, ecclésiologiques, missiologiques, eschatologiqes, etc., au sens propre du terme, les papes du Concile et ceux de l'après-Concile sont formellement responsables.

Le recours à la notion d'hérésie, s'il n'est pas accompagné par des arguments, des citations, des exemples, discrédite complètement le discours au sein duquel il est mis en oeuvre, et peut même contribuer à donner raison à François, quand celui-ci s'en prend à la rigidité et au sectarisme d'une partie de ceux qui contestent sa pastorale.

Bonne journée.

Scrutator.

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