Rebonjour,
À l'intérieur de cette surenchère traditiophobe, qui sévit non seulement en matière liturgique, mais aussi dans la relation à la foi catholique et dans la relation à la morale chrétienne, la chose suivante est particulièrement cocasse.
De 1965 à 2005, il s'est trouvé des clercs pour nous dire, en substance, qu'il s'est agi, officiellement, au Concile, de rééquilibrer le christianisme catholique, au préjudice nécessaire de la composante tridentine de la Tradition, et au bénéfice légitime de la composante patristique de la Tradition.
Cette vision des choses, dont on peut dire qu'elle a commencé à se manifester dès les années 1930, a été souvent proche de celle, sinon toujours telle que celle de Balthasar, Daniélou, de Lubac, Guardini.
Mais au moins depuis 2021, donc depuis le motu proprio Traditionis custodes, la volonté d'éliminer ou d'éradiquer la Tradition s'est manifestement substituée à la volonté d'équilibrer le cours des choses, au sein de la Tradition.
C'est-à-dire que nous sommes aujourd'hui en présence d'évêques qui fonctionnent au "cléricalisme évangélique", et qui ne cherchent pas particulièrement à donner un habillage théologique particulier à leur autoritarisme et à leur intransigeance anti-traditionnelles.
Quand on pense que ce sont les mêmes qui ont laissé des fidèles (mais à qui et à quoi ?) dire puis écrire n'importe quoi, à l'occasion du processus synodal, on en vient à se dire que ces évêques veulent faire le plus de mal possible à leurs futurs successeurs, avant même que ceux-ci soient choisis puis nommés...
Ne sommes-nous pas en présence d'une infestation à caractère diabolique ?
Bonne journée.
Scrutator.
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