finira bien un jour par ébranler quelques certitudes disciplinaires.
Et je me demande ce que leur confession et leur directeur spirituel valaient.
Les laïcs sont priés d'être fidèles, en pensée aussi, pendant soixante ans de mariage, quand de l'autre côté (du côté clérical) on manie la morale élastique, on se fait absoudre par son confesseur à chaque fois qu'il le faut, on obtient un administrateur apostolique pour convenance épiscopale estivale personnelle alpine, on change de diocèse ou de communauté malgré des voeux dits perpétuels ou des promesses d'obéissance à l'évêque et à ses successeurs... Je connais le transitus, qui en principe obligeait à passer dans un ordre plus strict que le précédent.
A l'époque carolingienne et jusqu'au XIe s., en Occident, le prêtre vivait ordinairement avec une femme et des chanoines de cathédrales du Midi de la France avaient des enfants au XIIe s. sans aucun problème.
Luc Perrin et de rares personnes ici connaissent aussi l'Eglise en Afrique. J'ai aussi mes sources (dont un ancien directeur de Grand Séminaire à présent recteur de l'Université de la capitale). La moitié des prêtres de son pays ont une femme consentante quelque part et les gens le savent. Les enfants viennent avec, la contraception étant moins répandue que chez nous. On peut avoir aussi en France un évêque papa membre de la CEF (en maintenant un gros mensonge aux fidèles).
Il y a ceux qui ont une femme et ceux qui s'en prennent aux enfants, aux handicapés, à des femmes vulnérables, ou qui ont carrément des gitons ou des compagnons de longue date. On ferme beaucoup les yeux sur l'homosexualité cléricale active, et je n'ai pas besoin de lire Martel (que je ne lirai pas).
Don Rodrigue et au moins un autre lecteur du FC prêtre ont pu connaître comme moi un vieux curé de campagne très solide. A la fin de sa vie, il m'avait confié que la discipline liée au célibat lui avait été très dure et qu'une femme (il ne pensait pas à une laideronne qui veut devenir évêque) lui aurait été peut-être d'un grand secours. Il me disait qu'il ne serait pas scandalisé si dans x années, le pape changeait la discipline pour autoriser, non pour contraindre.
Une commission Sauvé II nous dira que ces scandales qui n'en finissent pas et qui ne concernent pas seulement la Mission de France, ne laissent plus guère de place pour des clercs continents. Même quand des prêtres vivent ensemble, cela n'empêche pas l'alcoolisme, la déprime et de s'en prendre à des enfants. Un évêque actuel a inventé à cet égard une jolie histoire (qu'il a encore sortie l'an dernier dans la presse), alors qu'il a vécu avec un ex-prêtre parti en taule. Si je m'en prenais à des enfants, la personne qui vit sous mon toit finirait pas le deviner ou le sentir.
Le célibat est une très belle discipline, mais j'ai lu tellement de choses, jusqu'à celles touchant des cardinaux. Lupanar, pornocratie, archevêque couchant avec ses séminaristes au su de tous, les Pères Philippe, Maciel... Tout le monde est dès lors suspect, moi le premier.
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