Il y aurait eu "intention schismatique" si Mgr Lefebvre avait souhaité fonder une autre Eglise, en dotant ses évêques de sièges épiscopaux et des juridictions y afférentes.
Il s'en est toujours défendu, et le plus clairement du monde, en spécifiant tout au contraire que ses évêques étaient en situation de suppléance, et qu'ils devraient aller faire confirmer leur épiscopat dans les mains du Pape, dès que les autorités romaines auraient retrouvé le chemin de la Tradition.
Cela ne me paraît pas franchement manifester une "intention schismatique".
L'acte de Mgr Lefebvre a été guidé par le souci du salut les âmes, loi suprême dans l'Eglise, et qui passe avant toute autre considération canonique, par l'état de nécessité, qui commandait de maintenir le sacerdoce traditionnel et la messe pour répondre au besoin des fidèles, et par une compréhension surnaturelle de l'étendue de la crise et de la perfidie du modernisme.
Par ailleurs, je ne comprends pas bien votre paragraphe sur le rapport sainteté/crise, veuillez m'excuser.
L'acte de sacrer fut moral parce qu'il était juste. Je dirais même qu'il fut, à bien des égards, héroïque.
Quant à l'intérêt de canoniser Mgr Lefebvre, il me paraît au contraire éminent. Il s'agit d'abord de reconnaître et de promouvoir les mérites d'un confesseur de la Foi et de celui par qui, seul (je dis bien : SEUL) s'est perpétué le sacerdoce traditionnel, et, accessoirement, de réparer une injustice, ce que Benoît XVI a commencé de faire.
Ce n'est certes pas pour demain, puisque la Rome moderniste continue de détruire l'Eglise, mais cette canonisation couronnera, un jour, le retour de Rome à la Tradition.
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