par Mgr Aillet à 10 h.
La lettre de la FSSP reçue ce jour par la poste annonce qu'il y aura six prêtres de plus sur Terre. Alleluia !
J'annonce une visite apostolique fraternelle au séminaire diocésain de Bayonne dans les prochains mois... Il y a des jeunes gens qui se réfugient aussi à Bayonne pour éviter de souffrir dans leur diocèse natal. J'avais vu une video magnifique de la vie en ce séminaire, à l'opposé galactique d'autres séminaires... Un ethnologue est obligé de convenir qu'il y a deux Eglises derrière deux propos de vie si différents.
Comme si de nos jours, à l'heure des déplacements pour études ou pour travailler, l'appartenance à un diocèse devait dépendre du lieu de naissance ou de résidence, des parents ou de l'incriminé !
Un fils de militaire ou d'universitaire doit-il se tourner exclusivement vers le diocèse de sa conception, courrier du gynécologue à l'appui ?!
Les militants de la fin des frontières et de la fraternité universelle inter-religieuse sont tout d'un coup très attaché à l'appartenance à un sol avec ses limites juridictionnelles. C'est tordant et bourré de mauvaise foi.
J'habite par la force des choses dans un diocèse, mais je ne me sens nullement concerné par icelui (dans sa période contemporaine).
Je suis de mon diocèse natal et c'est là où je serai enterré (je fais comme les musulmans français qui se font transporter dans la terre de leurs ancêtres...). Il est fini le temps où on était baptisé, marié et enterré au même endroit.
Les paroisses territoriales ont peu ou prou sauté depuis longtemps, et en milieu traditionnel, encore plus.
Pour préserver nos nerfs, nous allons plutôt à la messe de tel prêtre que celle de notre "paroisse" (dont la définition a été dynamitée, avec une paroisse de 20 ou 60 clochers...) ou de celle de nos parents quand nous sommes en vacances.
Que je sache, des séminaires interdiocésains en sursis devraient se qualifier d'intercontinentaux puisqu'ils peuvent recruter jusqu'à Tahiti (pour le bilan carbone certainement).
Depuis toujours, des profils plus classiques que d'autres allaient dans la province dominicaine de Lyon ou de Toulouse, plutôt que dans celle de Paris, sans tenir compte du lieu de résidence des parents. Et les moines et les moniales, c'est pire encore !
Ainsi, reprocher à des évêques d'attirer de jeunes personnes procède de la jalousie d'évêques qui ont décidé de leur pourrir la vie. La jalousie existe aussi par rapport aux St-Martin. Je l'ai dit à bien des jeunes prêtres de mes amis : il faut être fou pour entrer dans le clergé diocésain de nos jours (même un bon évêque risque un jour de partir ou de prendre sa retraite). Et on sait aussi que des prêtres traditionnels sont sous-sous-employés et l'objet de vexations diverses, même de leurs supérieurs. Pourquoi des évêques un peu conséquents ne donneraient-ils pas des villages à des prêtres traditionnels pour voir un peu comment le seul VOM pourrait fonctionner ?! On verrait si c'est viable au bout de dix ans. Pari risqué, mais après tout... Expérimentation à double tranchant...
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