dans l'assistance, un piano électronique.
On est bien en Belgique ou en France.
Votre ermite dont j'ignorais l'existence m'a fait penser à la dernière béguine du monde, elle aussi belge, morte il y a dix ans.
Leur mode de vie était éminemment respectable. Nos laïcs qui veulent s'engager de nos jours veulent un salaire, ne pas trop rendre compte de leur formation et avoir des vacances. Il ne s'agit plus de s'engager toute une vie.
Les ermites du sexe masculin sont rares, mais les femmes, c'est encore plus rare.
Dom Adalbert de Vogue est mort en ermite à côté de son abbaye de La Pierre-qui-Vire, car l'éditeur de la règle bénédictine savait que c'est la forme supérieure du monachisme, comme st Antoine et st Pacôme.
Le concile a aussi provoqué, par les nouvelles constitutions des ordres, la disparition des convers au nom de l'égalité des conditions, alors qu'il existait une sainteté du convers. Les ordres chevaleresques, les vrais, avaient aussi leurs laïcs.
Prenons l'exemple de l'abbaye prémontrée de Tongerlo :
1953 : 211 choristes, 53 convers
1967 : 181 choristes 43
1978 : 124 choristes 31
1995 : 77 choristes 27
2008 : 54 choristes 17
2020 : 32 choristes 7
On peut parler de la descente aux enfers des chiffres concernant les laïcs dans le civil et les prêtres, mais que dire des chiffres chez les religieux et les religieux !?
Dans dix ans en France, il n'y aura plus que dix carmels (chiffre que m'a donné une présidente de fédération, celui de Bourges ferme cet été). Il n'est pas dit que Cîteaux soit encore occupé (il y a une dizaine d'années, le maître des novices est parti et il faut aimer les espaces concentrationnaires pour prier dans leur abbatiale...), Acey est sur la pente glissante malgré son tas d'or, Valmont avec ses trois vénérables religieuses, Notre-Dame des Neiges qui voit partir ses moines, Le Mesnil-St-Loup, ... L'Oratoire de France, les Frères missionnaires des campagnes (sans les Africains...), les Eudistes, les Jésuites obligés de fusionner avec l'Europe entière ou presque... Et puis toutes les congrégations féminines qui disparaissent sans faire de bruit.
Les Hiéronymites dans la branche masculine ne sont plus que six dans le monde.
Si les paroisses proposaient aux derniers jeunes la diversité infinie des propositions de vie ? De nos jours, il faut faire de l'humanitaire ou du social. Les religieux qui s'habillent en péquin méritent de disparaître. La centenaire a gardé une tenue qui la distingue du tout-venant, comme la doyenne de l'humanité.
mort de la dernière béguine
Dans une église traditionnelle il y a deux ans au bord de la Loire, l'évêque a reçu les voeux (sous réserve pour ce terme) d'une vierge consacrée. Ce n'est pas banal dans le VOM, je crois.
Exemples de femmes laïques avant le concile et après... (mauvaise foi de ma part incluse, j'aurais pu montrer de rares journalistes catholiques du beau sexe ou une ex-députée divorcée formée dans une école pidiste qui ressemblent à quelque chose...).
Sous-titre de cette photo, cela ne s'invente pas : "synode de Sion, le souci de l'Eglise dans dix ans". Beaucoup de catholiques âgés, formés avant le concile à aller à la messe chaque dimanche par exemple, viennent aux sauteries synodales, car cela leur fait une sortie. Et cela flatte toujours d'être consulté, outre l'occasion de refaire l'Eglise a fundamentis. Je connais de braves vieux et pauvres paysans des campagnes qui n'ont plus la messe de l'année dans leur village et n'ont pas de voiture, à qui il ne viendrait jamais à l'idée de proposer quoi que ce soit dans ces thérapies de groupe. Ils savent même, sauf exception, qu'ils auront la grâce d'être enterrés par une équipe de laïcs soutenue par les pompes funèbres civiles...
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