Bonjour Gaspard,

D'une part, c'est non seulement pour des raisons intra-ecclésiales conciliaires, mais aussi pour des raisons intra-mondaines soixantistes que nous en sommes arrivés à autant d'églises vides.

Il serait inexact et injuste de penser et de dire que seule l'Eglise du Concile a une part de responsabilité dans la situation actuelle, car le monde contemporain, hédoniste, et non humaniste, a, lui aussi, une part de responsabilité, pour des raisons liées à l'agir concret des êtres concrets au moins autant que pour des raisons idéologiques.

D'autre part, ce qui suit est ironique : ce n'est grave que les églises soient vides de fidèles, car ce qui compte le plus est que l'Eglise soit pleine d'amour pour "ce qu'il y a de meilleur", à l'intérieur des conceptions et des conduites, ou des croyances et des pratiques des non catholiques, des non chrétiens et des non croyants.

Or, c'est ce debordement d'amour pour ce qu'il y a de plus affectivement humanisable, à l'intérieur des idées et des valeurs des non catholiques, qui conduit tout droit jusqu'à une Eglise adulescente et humanitaire.

L'arc-en-ciellisation de l'Eglise catholique n'est pas un risque imaginaire...

Bonne journée.

Scrutator.

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